Audience avec la rectrice de l’académie de Limoges du 12 octobre : Une rentrée pas « techniquement réussie »

L’Unsa Éducation était reçue le 12 octobre dernier par la Rectrice de l’académie de Limoges. Notre délégation était composée de responsables de la fédération et de certains ses syndicats (A&I Unsa, SE-Unsa, SNASEN Unsa , SNIES Unsa et SNPDEN Unsa).

Nous avons expliqué à la Rectrice que, au regard de cette rentrée « techniquement réussie » comme l’affirme le Ministre de l’Éducation Nationale, nous avions des remontées de terrain qui invalidaient ces propos.

Le SNIES-Unsa a évoqué l’absence d’infirmière conseillère technique départementale (ICTD) en Corrèze, la nécessité de refaire des réunions en présentiel zone d’activité pédagogique (ZAP), nos inquiétudes sur la situations des collègues contractuelles, le mauvais remboursement des frais kilométriques par l’administration, la revalorisation ainsi que le souhait de travailler sur la suppression des postes d’internat.

Madame la Rectrice a répondu qu’effectivement il est très compliqué de recruter une nouvelle ICTD et des infirmières scolaires en général mais espère que la revalorisation salariale va attirer de nouveaux candidats. Elle indique que les réunions en ZAP devraient pouvoir recommencer rapidement.

Le SNASEN-Unsa a évoqué la revalorisation salariale, l’absence de prime REP+, l’absence de dotation en téléphone portable pour les assistantes sociales et le manque de personnel.

Nous revenons sur la situation du GRETA Limousin qui n’accompagne plus les migrants en ne répondant pas à l’appel d’offre de l’Office Français de l’Immigration et Intégration (OFII) et nous considérons que c’est scandaleux. La Rectrice est au courant de cela mais ne sourcille pas. Selon elle, il faut que le GRETA propose des formations qui lui permettent de survivre. Madame la Rectrice poursuit en minimisant les faits. Selon elle, le GRETA de Limoges n’est pas dans la pire des situations au regard d’autres GRETA en France..

Le SE-Unsa interpelle la rectrice sur cette rentrée pour laquelle la situation semble très dégradée dans de nombreuses écoles et établissements du fait d’un manque de personnels (enseignants, Conseillers Principaux d’Education, Psychologues de l’Education Nationale, AED et AESH). Le SE-UNSA dénonce le manque de moyens dévolus à l’école inclusive par le manque d’AESH et les dysfonctionnements dans l’organisation des PIAL. Le SE-Unsa alerte sur le mal-être des enseignants de technologies dû principalement au manque de matériels adaptés, au manque de moyens (groupes allégés et budget) et de formation adaptée sans compter les postes partagés entre plusieurs collèges et le sentiment de dévalorisation. Le SE-UNSA revendique plus de moyens afin que nos collègues puissent proposés des activités pertinentes et en lien avec l’évolution de la société et la mise en place d’une heure de vaisselle comme en physique-chimie et SVT.

Le SNPDEN Unsa souligne le manque consternant d’AESH. En effet, les chefs d’établissement doivent faire face à la colère des familles, aux élèves notifiés sans accompagnement et aux AESH qui sont au bout du rouleau. Le SNPDEN Unsa revient sur la situation des PIAL et précise que cela fonctionne un peu mieux quand la coordination est confiée à un enseignant avec un jour de décharge. Le SNPDEN Unsa alerte sur le grand nombre de PAP qui ne sont pas validés par le médecin scolaire et qui laisse les équipes et les familles dans l’attente. Il est temps de faire confiance aux équipes et aux orthophonistes. Nous devons avoir les réponses dans un délai raisonnable pour une meilleure prise en charge de ces élèves.

Nous n’obtenons que peu de réponses de la part de Madame la Rectrice hormis le fait que le Rectorat de Limoges a demandé une dotation supplémentaire en AESH pour nos trois départements. Nous ne savons pas encore quand une réponse sera apportée.