« Ecole de la confiance à Paris » ou de l’usage de monnaie de singe

« Ecole de la confiance à Paris » ou de l’usage de monnaie de singe

 

L’UNSA Education n’alimentera pas, dans cette instance, les réactions à chaud aux débats en cours sur la loi sur « l’école de la confiance ». Nos collègues au niveau national s’y atèleront. Elle jugera les conséquences des décisions ministérielles sur notre territoire, et cela en dit déjà beaucoup.

 

Il n’est pas courant d’être entendu sans avoir le sentiment d’être écouté. Depuis notre dernière instance, le Ministre a abandonné les projets de fusion des académies et maintient les recteurs. Peut-être aurions-nous gagné du temps, et les personnels de la sérénité, si, avant d’être entendus si tard, nous avions été écoutés plus tôt. En Ile de France, cela arrange les affaires de la Région dont l’agenda social est proche de zéro. Nous n’avons pas de CIAEN depuis bien longtemps… sur ce sujet, comme celui des lycées municipaux, c’est laissé dans l’incertitude des personnels et par ricochet, les élèves et leurs familles quant à la qualité et la continuité du service public d’éducation.

 

A propos de ce que doit l’Ecole à ses élèves, un mot du métier d’AESH. La concertation sur l’école inclusive a débuté au niveau national mais les organisations syndicales sont partiellement consultées. Les représentant.e.s du personnel font le constat unanime sur le terrain de conditions de travail dégradées et d’un manque de reconnaissance totale des missions accomplies quotidiennement par les accompagnant.e.s. Le cadre parisien actuel de recrutement est, certes perfectible, mais efficient. C’est bien l’attractivité même du métier qui est au centre du manque de candidat.e.s. Les mesures ministérielles posent pour l’instant plus de questions qu’elles n’apportent de solutions. Vous l’aurez compris, nous aurons des attentes fortes en termes de précarité de ces emplois, de moyens alloués, la fin de la coexistence de deux statuts pour une même mission, la quotité de service, de formation et de revalorisation de ce métier. Il s’agit de relever le défi de l’école inclusive.

 

Autre défi, la mixité sociale au service de l’équité scolaire. Quinze jours après la présentation de la dotation des collèges, on mesure déjà les tensions liées aux premiers arbitrages. Les lycées ne sont pas de la compétence du CDEN mais les remontées sont les mêmes. A cette heure, notre demande d’aborder en instance les secteurs multi-collèges est plus que prégnante. Tel qu’il nous a été présenté lors de son lancement, on est sur un dispositif à enjeu fort en termes de promotion de la mixité sociale, voire scolaire. Le suivi n’y est plus et les moyens dilués. Quel signal est envoyé ?

 

Les rythmes scolaires parisiens ont également l’objectif d’améliorer la réussite de nos élèves. A quelle date traiterons-nous ce sujet avec la réécriture du PEDT, une analyse des effets pédagogiques, une présentation des évolutions concrètes du dispositif… ?

 

Pour conclure, nous développerons notre argumentaire école par école lors des points sur la carte scolaire. Toutefois, l’UNSA Education souhaite remercier les services et le DASEN pour la qualité des échanges menés dans ce cadre. Les groupes de travail préparatoires étaient nécessaires et ont montré l’importance du dialogue social qui continue aujourd’hui. On constate un rééquilibrage des choix de l’académie. Mais cela a un coût : moins de brigade de remplacement, encore des fermetures qui ne nous semblent pas nécessaires, un nombre de personnel exerçant en RASED ne répondant pas aux réels besoins… Cela illustre que le Ministre ne donne pas tous les moyens nécessaires à ses ambitions, comme dans le Second degré. Au niveau parisien, l’UNSA Education estime qu’il est plus que temps d’avoir une vision à long terme de l’offre scolaire parisienne, à l’image du plan triennal de labellisation présenté dans les documents. Cela est d’autant plus pertinent à l’aune de la maternelle obligatoire pour la rentrée 2020.

 

Dans tous les cas, nos échanges dans le cadre institutionnel prouvent que rien d’efficace ne peut se faire sans les personnels, rien de durable ne peut se faire contre les personnels. L’Ecole de la confiance ne s’achète pas en monnaie de singe.

 

 

 

 

 

Pauline Laby-Le Clercq et Line Charpenet, représentantes UNSA Education au CDEN

 

Les réponses de l’académie et les informations sur la carte scolaire du primaire 75@unsa-education.org

« Ecole de la confiance à Paris » ou de l’usage de monnaie de singe

 

L’UNSA Education n’alimentera pas, dans cette instance, les réactions à chaud aux débats en cours sur la loi sur « l’école de la confiance ». Nos collègues au niveau national s’y atèleront. Elle jugera les conséquences des décisions ministérielles sur notre territoire, et cela en dit déjà beaucoup.

 

Il n’est pas courant d’être entendu sans avoir le sentiment d’être écouté. Depuis notre dernière instance, le Ministre a abandonné les projets de fusion des académies et maintient les recteurs. Peut-être aurions-nous gagné du temps, et les personnels de la sérénité, si, avant d’être entendus si tard, nous avions été écoutés plus tôt. En Ile de France, cela arrange les affaires de la Région dont l’agenda social est proche de zéro. Nous n’avons pas de CIAEN depuis bien longtemps… sur ce sujet, comme celui des lycées municipaux, c’est laissé dans l’incertitude des personnels et par ricochet, les élèves et leurs familles quant à la qualité et la continuité du service public d’éducation.

 

A propos de ce que doit l’Ecole à ses élèves, un mot du métier d’AESH. La concertation sur l’école inclusive a débuté au niveau national mais les organisations syndicales sont partiellement consultées. Les représentant.e.s du personnel font le constat unanime sur le terrain de conditions de travail dégradées et d’un manque de reconnaissance totale des missions accomplies quotidiennement par les accompagnant.e.s. Le cadre parisien actuel de recrutement est, certes perfectible, mais efficient. C’est bien l’attractivité même du métier qui est au centre du manque de candidat.e.s. Les mesures ministérielles posent pour l’instant plus de questions qu’elles n’apportent de solutions. Vous l’aurez compris, nous aurons des attentes fortes en termes de précarité de ces emplois, de moyens alloués, la fin de la coexistence de deux statuts pour une même mission, la quotité de service, de formation et de revalorisation de ce métier. Il s’agit de relever le défi de l’école inclusive.

 

Autre défi, la mixité sociale au service de l’équité scolaire. Quinze jours après la présentation de la dotation des collèges, on mesure déjà les tensions liées aux premiers arbitrages. Les lycées ne sont pas de la compétence du CDEN mais les remontées sont les mêmes. A cette heure, notre demande d’aborder en instance les secteurs multi-collèges est plus que prégnante. Tel qu’il nous a été présenté lors de son lancement, on est sur un dispositif à enjeu fort en termes de promotion de la mixité sociale, voire scolaire. Le suivi n’y est plus et les moyens dilués. Quel signal est envoyé ?

 

Les rythmes scolaires parisiens ont également l’objectif d’améliorer la réussite de nos élèves. A quelle date traiterons-nous ce sujet avec la réécriture du PEDT, une analyse des effets pédagogiques, une présentation des évolutions concrètes du dispositif… ?

 

Pour conclure, nous développerons notre argumentaire école par école lors des points sur la carte scolaire. Toutefois, l’UNSA Education souhaite remercier les services et le DASEN pour la qualité des échanges menés dans ce cadre. Les groupes de travail préparatoires étaient nécessaires et ont montré l’importance du dialogue social qui continue aujourd’hui. On constate un rééquilibrage des choix de l’académie. Mais cela a un coût : moins de brigade de remplacement, encore des fermetures qui ne nous semblent pas nécessaires, un nombre de personnel exerçant en RASED ne répondant pas aux réels besoins… Cela illustre que le Ministre ne donne pas tous les moyens nécessaires à ses ambitions, comme dans le Second degré. Au niveau parisien, l’UNSA Education estime qu’il est plus que temps d’avoir une vision à long terme de l’offre scolaire parisienne, à l’image du plan triennal de labellisation présenté dans les documents. Cela est d’autant plus pertinent à l’aune de la maternelle obligatoire pour la rentrée 2020.

 

Dans tous les cas, nos échanges dans le cadre institutionnel prouvent que rien d’efficace ne peut se faire sans les personnels, rien de durable ne peut se faire contre les personnels. L’Ecole de la confiance ne s’achète pas en monnaie de singe.

 

 

 

 

 

Pauline Laby-Le Clercq et Line Charpenet, représentantes UNSA Education au CDEN

 

Les réponses de l’académie et les informations sur la carte scolaire du primaire 75@unsa-education.org