Suppression de 1600 postes au ministère des sports, la Normandie sera, elle aussi, touchée

Par la lettre de cadrage budgétaire adressée à Laura Flessel, alors ministre des sports, le Premier Ministre envisage la suppression de 1600 postes au sein du ministère des sports d’ici 2022, l’effort devant porter principalement sur les conseillers techniques sportifs . Or, ce chiffre est simplement ubuesque puisqu’il représente 55% des effectifs actuels !

 

C’est un signal fort que le gouvernement envoie aux acteurs du sport français puisqu’il détruirait durablement l’organisation du sport. Dans ce contexte l’accueil des Jeux Olympiques de 2024 ne sera plus qu’un trompe l’œil, une belle image médiatique de quelques sportifs performants qui cacherait la future misère de notre tissu associatif.

 

Concrètement que fait un CTS ? C’est un agent de l’État qui accompagne le mouvement sportif (au sein d’une fédération sportive) au travers de missions de formation de cadre, d’entraînement, de formation des jeunes, d’aide à la structuration du mouvement sportif…

 

En Normandie ils sont au nombre de 31, ils œuvrent pour différentes disciplines : la voile, l’équitation, le hand-ball, la boxe ou encore le canoë-kayak. Demain sans leur intervention les fédérations devront trouver de nouvelles ressources financières pour conduire ces missions. Et après la suppression d’une grande partie des emplois aidés, la baisse des subventions du centre national du développement du sport (-21,75% pour la Normandie en 2018 !) et des collectivités territoriales, le mouvement sportif n’a plus de marges de manœuvres.

 

Au final c’est sur le pratiquant que portera la charge financière.Actuellement, lorsque vous payez une cotisation dans un club sportif,

vous ne payez qu’une fraction du coût réel de la pratique qui est assumé par la collectivité qui finance l’infrastructure, par exemple, ou encore par l’État qui rémunère le CTS qui a formé l’entraîneur. Au-delà du coût direct de la pratique, c’est tout un système qui serait fragilisé : les entraîneurs, même bénévoles, sont formés techniquement et pédagogiquement par les CTS ; les dirigeants bénévoles sont accompagnés pour structurer les activités du club.

 

Demain sans intervention de l’État dans le domaine du sport nous nous engageons vers un système inégalitaire au profit de quelques « gros » sports pouvant financer des postes de cadres pour continuer d’accompagner leurs clubs qui maillent notre région, et où les autres sports qui ne sont pas suffisamment médiatiques ou fédèrent des licenciés n’ayant pas les moyens de financer leur pratique, essayeront de survivre.

 

A l’heure où l’État présente l’accueil des JO de 2024 comme une grande réussite où la nécessité de pratiquer une activité sportive et sportive pour préserver sa santé, il œuvre parallèlement à la destruction de l’organisation du mouvement sportif.

 

Pour l’UNSA Éducation Normandie, cette question, guidée uniquement par le cadrage budgétaire du gouvernement, nous concerne tous car c’est un choix de société ! Comment former la future génération de sportives et sportifs sans l’aide publique ? Comment garantir l’égalité d’accès à la pratique sportive ? Comment assurer la formation des cadres et entraîneurs de  demain ? Qui pourra accompagner les vocations de nos enfants s’ils veulent pratiquer un sport confidentiel ?

Par la lettre de cadrage budgétaire adressée à Laura Flessel, alors ministre des sports, le Premier Ministre envisage la suppression de 1600 postes au sein du ministère des sports d’ici 2022, l’effort devant porter principalement sur les conseillers techniques sportifs . Or, ce chiffre est simplement ubuesque puisqu’il représente 55% des effectifs actuels !

 

C’est un signal fort que le gouvernement envoie aux acteurs du sport français puisqu’il détruirait durablement l’organisation du sport. Dans ce contexte l’accueil des Jeux Olympiques de 2024 ne sera plus qu’un trompe l’œil, une belle image médiatique de quelques sportifs performants qui cacherait la future misère de notre tissu associatif.

 

Concrètement que fait un CTS ? C’est un agent de l’État qui accompagne le mouvement sportif (au sein d’une fédération sportive) au travers de missions de formation de cadre, d’entraînement, de formation des jeunes, d’aide à la structuration du mouvement sportif…

 

En Normandie ils sont au nombre de 31, ils œuvrent pour différentes disciplines : la voile, l’équitation, le hand-ball, la boxe ou encore le canoë-kayak. Demain sans leur intervention les fédérations devront trouver de nouvelles ressources financières pour conduire ces missions. Et après la suppression d’une grande partie des emplois aidés, la baisse des subventions du centre national du développement du sport (-21,75% pour la Normandie en 2018 !) et des collectivités territoriales, le mouvement sportif n’a plus de marges de manœuvres.

 

Au final c’est sur le pratiquant que portera la charge financière.Actuellement, lorsque vous payez une cotisation dans un club sportif,

vous ne payez qu’une fraction du coût réel de la pratique qui est assumé par la collectivité qui finance l’infrastructure, par exemple, ou encore par l’État qui rémunère le CTS qui a formé l’entraîneur. Au-delà du coût direct de la pratique, c’est tout un système qui serait fragilisé : les entraîneurs, même bénévoles, sont formés techniquement et pédagogiquement par les CTS ; les dirigeants bénévoles sont accompagnés pour structurer les activités du club.

 

Demain sans intervention de l’État dans le domaine du sport nous nous engageons vers un système inégalitaire au profit de quelques « gros » sports pouvant financer des postes de cadres pour continuer d’accompagner leurs clubs qui maillent notre région, et où les autres sports qui ne sont pas suffisamment médiatiques ou fédèrent des licenciés n’ayant pas les moyens de financer leur pratique, essayeront de survivre.

 

A l’heure où l’État présente l’accueil des JO de 2024 comme une grande réussite où la nécessité de pratiquer une activité sportive et sportive pour préserver sa santé, il œuvre parallèlement à la destruction de l’organisation du mouvement sportif.

 

Pour l’UNSA Éducation Normandie, cette question, guidée uniquement par le cadrage budgétaire du gouvernement, nous concerne tous car c’est un choix de société ! Comment former la future génération de sportives et sportifs sans l’aide publique ? Comment garantir l’égalité d’accès à la pratique sportive ? Comment assurer la formation des cadres et entraîneurs de  demain ? Qui pourra accompagner les vocations de nos enfants s’ils veulent pratiquer un sport confidentiel ?