Sortir de la violence et renouer le dialogue
Ce début de semaine a vu, dans un contexte politique et social tendu, une mobilisation lycéenne émaillée d’agissements inacceptables et de bouffées de violence intolérables.
L’UNSA Éducation condamne ces actes, certes minoritaires, qui ont lieu dans nombre de lycées et universités à Paris et ailleurs.
Notre fédération est avant tout soucieuse de la sécurité des personnels et des jeunes qui étudient. Toutes et tous doivent pouvoir se rendre sur leur lieu de travail et d’étude en toute sureté.
Les lycéens et les personnels doivent pouvoir exprimer leurs inquiétudes et leurs espoirs. Et le ministère doit les entendre et les rassurer.
Le rythme effréné de réformes multiples, mal ou pas expliquées, sans prendre le temps de la négociation avec les premiers concernés : personnels, lycéens, étudiants et parents a certainement nourri la défiance et le mécontentement.
Le temps éducatif est un temps long. Et la communauté éducative a besoin de sérénité.
Au delà des discours, des actes doivent être posés dès à présent. Les suppressions de postes qui minent la confiance de toutes et tous doivent être immédiatement annulées.
L’UNSA Education ne fera jamais le choix de la violence pour exprimer les attentes des collègues. Le taux de participation, que nous pensons, cette année encore, bien trop faible, questionne toujours notre représentativité. Heureusement, le succès de nos actions ponctuelles ou sur le long terme, auprès des collègues, nous conforte dans notre légitimité.
Quels que soient les résultats, nous continuerons notre travail fondamental de corps intermédiaires, capables de s’opposer et proposer en faveur des personnels et de la qualité du service public, que nous avons à cœur.
Nous ne pouvions terminer cette déclaration sans dénoncer le caractère particulièrement contre productif du déroulement du dépouillement. Comment prôner la qualité de vie au travail et demander à ses personnels de travailler de nuit lorsque ce n’est pas dans leurs attributions ? Merci aux services de l’académie de Paris de veiller, malgré la situation au bon déroulement de cette phase des élections.
Les observations sur les scrutins seront reportés au PV.