Retour sur le CSA de Paris du mardi 21 janvier

Le CSA de l’académie de Paris portant sur les moyens d'enseignement alloués pour le 2nd degré s’est tenu le mardi 21 janvier.

Présent à ce CSA, le recteur Beignier a indiqué que la remise en cause des décharges de direction d’école commencerait progressivement dès la rentrée 2025. Il a expliqué que cette décision faisait suite au référé de la Cour des comptes du 25 novembre 2024 qui « recommande de mettre un terme au régime dérogatoire des décharges de service des directeurs d’écoles parisiennes dans les plus brefs délais » s’appuyant sur une prétendue « rupture d’égalité, imposant une charge considérable au ministère ».

Les organisations syndicales présentes, unanimement, dénoncent cette décision.

C’est plutôt une amélioration du régime de décharge des directrices et directeurs d’école partout en France qui serait à viser ! Et non niveler vers le bas…
Pour l’UNSA Education Paris, cette modalité spécifique à Paris, qui existe depuis 1982, devrait servir de modèle pour une politique éducative ambitieuse au service des élèves…et non servir à faire des économies de bout de chandelle (309 ETP, emplois équivalent temps plein).

Consultez la déclaration liminaire UNSA Education ici.

 

Mesures pour la rentrée 2025 : Les moyens en poste prévus pour la rentrée scolaire 2025 sont encore à la baisse.

 

A Paris, les évolutions en ETP sont annoncées de cette façon :

  • Collèges (dont SEGPA) : -87 ETP
  • Lycées GT : -62
  • Lycées pro : +40
  • EREA : -2 ETP

Pour la rentrée 2025, les élèves des dispositifs ULIS et UPE2A seront intégrés dans les effectifs prévisionnels des collèges. En UPE2A lycée, ce n’est pas prévu pour le moment.

Le rectorat maintient le financement des « groupes de besoins » en 6e et 5e (80 ETP), et il est prévu la mise en place de dispositifs d’approfondissement pour les 3e et 4e.

Pour plus de mesures, demande de précisions ou de détails : 75@unsa-education.org

Les syndicats ont unanimement voté contre ce budget.

Deux motions ont également été votées à l’unanimité des syndicats :
• « Les organisations syndicales du CSA de l’académie de Paris demandent la création d’emplois supplémentaires de PSYEN afin de permettre de diminuer le nombre total d’élèves suivis par PSYEN, ainsi que le nombre d’établissements d’intervention. »

Un Groupe de Travail pour les Psychologues de l’Education nationale sera réuni le 28 janvier. Objectif : mettre au clair le problème de chevauchement des missions entre les psychologues de l’éducation nationale et les psychologues privés des points Ecoute. Ceux-ci sont présents dans les établissements et partagent fréquemment le même bureau.

• « Suite à l’annonce de la fin du dispositif lycéen, qui permet l’hébergement de 104 lycéennes et lycéens dans l’académie de Paris, nos syndicats s’alarment du devenir de ces jeunes. Mineurs ou majeurs, ces lycéen·nes suivent toutes et tous leur scolarité dans l’académie de Paris, et la fin du dispositif lycéen met fin à leur hébergement, précarisant encore plus ces jeunes. Cette décision brutale de la préfecture d’Île-de-France prive nombre de ces lycéens et lycéennes d’un toit. Si certain·es d’entre elles et eux sont éloigné-es de Paris, cela entraînera une rupture de scolarité. Connaissant les difficultés de ces jeunes à accéder à la scolarisation, ce que nous constatons chaque jour, nous craignons que cela ne mette même fin à leur scolarité. Nous appelons à un sursaut du rectorat de Paris, ainsi que de tous les partis impliqués, afin de garantir à ces jeunes un hébergement et qu’ils puissent terminer leur scolarité dans les meilleures conditions. Nous appelons également à la prolongation de ce dispositif, nécessaire lorsque tant de jeunes majeur·es ou mineur·es isolé·es, dorment dehors et rencontrent d’immenses difficultés à être scolarisé·es. »