Reprise progressive à Paris : que le spectacle continue!

Reprise progresive à Paris : que le spectacle continue !

 

L’UNSA Education remercie de l’organisation de ce CDEN exceptionnel qui semblait nécessaire au vu de la lourde organisation que cette reprise atypique requiert. 

 

Une note d’ambiance et quelques questions à présent.

 

Depuis notre dernier CDEN, les personnels de l’Etat ont eu cette impression renforcée d’être des pantins. Les directeurs.trices d’école sont les personnels à qui l’on donne une responsabilité qui peut sembler fantoche au vu du bras de fer qu’a entamé indirectement, et espérons-le inconsciemment, la Ville en cloisonnant ses consignes auprès des REV.

 

Bien souvent laissés seuls dans leurs décisions suite à des bruits médiatiques faisant office de circulaire, les directeurs.trices mais aussi les personnels de direction et adjoints gestionnaires en collège, n’ont pas vécu une reprise sereine du travail au 11 mai pour Paris. Acteurs malgré eux d’un spectacle bien anxiogène pour enseignant.e.s, AESH, administratifs.ves, élèves, familles… L’UNSA Education tient à saluer ici l’abnégation dont fait preuve chaque personnel impacté par cette reprise qui sent l’amateurisme au niveau ministériel.

 

L’UNSA Education n’est pas coutumière de ce vocabulaire. La situation est certes inédite. Toutefois, ce qui justifie la dureté de nos propos est le constat des personnels en responsabilité, au plus proche des élèves et des familles, de cette mise en œuvre de la quadrature du cercle. Les metteurs en scène que sont l’académie et la ville n’ont pas réussi à convenir d’une date raisonnable de reprise. Ni l’un ni l’autre n’était prêt à temps :

-absence pendant près de 10 jours d’une information directe aux personnels Etat via Inform@lire, laissant libre cours aux interprétations et erreurs de communication par souci de bien faire
-réponses des CASPE extrêmement diverses et tardives, mettant dans l’impossibilité les directeurs.trices de faire remonter des protocoles communs aux équipes pédagogiques et d’animation aux IEN
-état des lieux des moyens humains disponibles en présentiel encore fluctuant à cette heure
-marquages côté rue ou école encore en attente ce mercredi
-formation des personnels ville et état aux gestes barrière en liaison avec le protocole encore à venir alors que les enfants sont là demain
-informations in extremis aux familles, les mettant en difficulté face à leurs employeurs parfois

Et nous avons envoyé d’autres questions en amont de ce CDEN.

La vraie responsabilité n’aurait-elle pas été de reporter a minima d’une semaine cette réouverture ?

 

Au CDEN d’avril, l’UNSA Education Paris, appelait de ses vœux un calendrier décalé de celui du territoire national au vu de notre situation francilienne. Cela n’a été que trop timidement entendu. Nous demandons donc plus fort à ce que l’augmentation des capacités d’accueil dès le 25 mai, voulue par le Ministre initialement, soit repoussée au vu du calendrier des jours fériés et la situation parisienne. D’ailleurs sont-ils maintenus et qui s’occupera de l’accueil des enfants de soignants ces jour-là ? Ce mois de mai parsemé d’entractes va encore nous mettre dans des délais organisationnels intenables. Côté sanitaire, le report nous permettrait de mesurer l’effet de ce déconfinement progressif. Côté pédagogique, cela nous éviterait de passer notre temps à désorganiser des équilibres déjà bien précaires et nous concentrer sur nos tâches essentielles auprès des élèves. Espérons que l’expérience du Primaire parisien sera profitable aux EPLE.

 

En revanche, nous pouvons saluer les demandes entendues comme par ex. les documents, bien que tardifs, envoyés avec l’inform@alire à tous les personnels. Toutefois les PsyEN ne la reçoive pas. Nous apprécions également la poursuite de l’ouverture de la cellule d’écoute des personnels. Le dialogue social avec l’académie ou avec la ville peut être reconnu comme point positif, même si cela n’a pas résolu le problème de conditions de reprise des personnels au final.

 

Alors oui, dès demain, nous allons assurer le spectacle, majoritairement avec le sourire, sur nos estrades auprès d’encore plus d’élèves… mais à quel prix ?

-rappel de notre foire aux questions http://idf.unsa-education.com/spip.php ?article179
-pour toute question, contactez-nous à 75@unsa-education.org ou via nos syndicats parisiens http://idf.unsa-education.com/spip.php ?article1

Pauline Laby-Le Clercq pour l’UNSA Éducation Paris, déclaration liminiaire en CDEN du 13 mai 2020

Reprise progresive à Paris : que le spectacle continue !

 

L’UNSA Education remercie de l’organisation de ce CDEN exceptionnel qui semblait nécessaire au vu de la lourde organisation que cette reprise atypique requiert. 

 

Une note d’ambiance et quelques questions à présent.

 

Depuis notre dernier CDEN, les personnels de l’Etat ont eu cette impression renforcée d’être des pantins. Les directeurs.trices d’école sont les personnels à qui l’on donne une responsabilité qui peut sembler fantoche au vu du bras de fer qu’a entamé indirectement, et espérons-le inconsciemment, la Ville en cloisonnant ses consignes auprès des REV.

 

Bien souvent laissés seuls dans leurs décisions suite à des bruits médiatiques faisant office de circulaire, les directeurs.trices mais aussi les personnels de direction et adjoints gestionnaires en collège, n’ont pas vécu une reprise sereine du travail au 11 mai pour Paris. Acteurs malgré eux d’un spectacle bien anxiogène pour enseignant.e.s, AESH, administratifs.ves, élèves, familles… L’UNSA Education tient à saluer ici l’abnégation dont fait preuve chaque personnel impacté par cette reprise qui sent l’amateurisme au niveau ministériel.

 

L’UNSA Education n’est pas coutumière de ce vocabulaire. La situation est certes inédite. Toutefois, ce qui justifie la dureté de nos propos est le constat des personnels en responsabilité, au plus proche des élèves et des familles, de cette mise en œuvre de la quadrature du cercle. Les metteurs en scène que sont l’académie et la ville n’ont pas réussi à convenir d’une date raisonnable de reprise. Ni l’un ni l’autre n’était prêt à temps :

-absence pendant près de 10 jours d’une information directe aux personnels Etat via Inform@lire, laissant libre cours aux interprétations et erreurs de communication par souci de bien faire
-réponses des CASPE extrêmement diverses et tardives, mettant dans l’impossibilité les directeurs.trices de faire remonter des protocoles communs aux équipes pédagogiques et d’animation aux IEN
-état des lieux des moyens humains disponibles en présentiel encore fluctuant à cette heure
-marquages côté rue ou école encore en attente ce mercredi
-formation des personnels ville et état aux gestes barrière en liaison avec le protocole encore à venir alors que les enfants sont là demain
-informations in extremis aux familles, les mettant en difficulté face à leurs employeurs parfois

Et nous avons envoyé d’autres questions en amont de ce CDEN.

La vraie responsabilité n’aurait-elle pas été de reporter a minima d’une semaine cette réouverture ?

 

Au CDEN d’avril, l’UNSA Education Paris, appelait de ses vœux un calendrier décalé de celui du territoire national au vu de notre situation francilienne. Cela n’a été que trop timidement entendu. Nous demandons donc plus fort à ce que l’augmentation des capacités d’accueil dès le 25 mai, voulue par le Ministre initialement, soit repoussée au vu du calendrier des jours fériés et la situation parisienne. D’ailleurs sont-ils maintenus et qui s’occupera de l’accueil des enfants de soignants ces jour-là ? Ce mois de mai parsemé d’entractes va encore nous mettre dans des délais organisationnels intenables. Côté sanitaire, le report nous permettrait de mesurer l’effet de ce déconfinement progressif. Côté pédagogique, cela nous éviterait de passer notre temps à désorganiser des équilibres déjà bien précaires et nous concentrer sur nos tâches essentielles auprès des élèves. Espérons que l’expérience du Primaire parisien sera profitable aux EPLE.

 

En revanche, nous pouvons saluer les demandes entendues comme par ex. les documents, bien que tardifs, envoyés avec l’inform@alire à tous les personnels. Toutefois les PsyEN ne la reçoive pas. Nous apprécions également la poursuite de l’ouverture de la cellule d’écoute des personnels. Le dialogue social avec l’académie ou avec la ville peut être reconnu comme point positif, même si cela n’a pas résolu le problème de conditions de reprise des personnels au final.

 

Alors oui, dès demain, nous allons assurer le spectacle, majoritairement avec le sourire, sur nos estrades auprès d’encore plus d’élèves… mais à quel prix ?

-rappel de notre foire aux questions http://idf.unsa-education.com/spip.php ?article179
-pour toute question, contactez-nous à 75@unsa-education.org ou via nos syndicats parisiens http://idf.unsa-education.com/spip.php ?article1

Pauline Laby-Le Clercq pour l’UNSA Éducation Paris, déclaration liminiaire en CDEN du 13 mai 2020