Promotions 2021, premier bilan à Montpellier

Bilan des promotions au rectorat, l’opacité s’installe et c’est inacceptable.
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Le Comité technique académique du 30 novembre 2021 étudiait le bilan des lignes directrices de gestion carrière. Les documents fournis par le rectorat étaient précis et utiles pour une bonne lecture des opérations de promotions de l’année 2020/21, fruits d’un important travail des services administratifs puis d’un GT très positif.

Premier bilan des promotions, et du côté de l’UNSA Education le dur constat que l’opacité s’installe et que le « hors barème » est très important sans que des explications ne soient fournies.

Montpellier 2021, c’est des promotions publiées par ordre alphabétique en contradiction avec les Lignes directrices de gestion ministérielles qui demandent que l’ordre du tableau soit respecté (donc publication par ordre de barème). Cela empêche de publier le barème du dernier promu et interdit aux personnels de se situer. L’UNSA Education est longuement intervenue pour demander une meilleure information individuelle : chaque collègue doit recevoir son barème et pouvoir prendre connaissance des points du dernier promu. Et par ailleurs, le rectorat doit être capable d’indiquer comment les barèmes égaux sont départagés : sans ces informations, tous les doutes sont permis.

S’il est acceptable que le barème ne soit pas respecté pour nos collègues les plus âgés car nous devons pouvoir dérouler notre carrière sur deux grades, le hors barème « fait du prince » ne l’est pas !

En 2020 pour toute la France 22 collègues certifiés du 9ième échelon et 11 PLP de ce même échelon ont obtenu la hors classe. C’est logique car le calcul du barème des collègues du 9 échelon ne peut être supérieur à celui des 11è échelon. En 2021 pour l’académie de Montpellier 12 collègues du 9ième échelon sont promus côté certifié et 15 collègues côté PLP. Désormais, notre carrière s’effectue à minima sur 2 grades (classe normale et hors classe), ces personnes sont peut-être retraitables mais le rectorat n’en dit rien durant le CTA ! Et par ailleurs des collègues en fin de carrière avérée ne sont pas promus c’est inacceptable.

Le bilan des LDG traite des avancements accélérés, des avancements à la hors classe et à la classe exceptionnelle. Dernier bilan présenté, l’accès au corps des agrégés. Dans chacune de ces promotions, l’administration est soumise à l’obligation de ne discriminer personne. L’égalité professionnels femme/homme doit être respectée.

Les documents de travail ont mis en évidence plusieurs situations que le rectorat devra traiter :

  • La situation des professeures d’EPS qui sont moins promues que leurs collègues hommes.
  • Les professeures qui travaillent à temps partiel et qui sont moins promues que les collègues qui travaillent à temps plein.
  • Les départements sous représentés à la classe exceptionnelle.

Le traitement de la première situation (professeures d’EPS) est plus facile que celui de la seconde, il suffit que la rectrice intervienne fermement auprès des évaluateurs. Concernant les temps partiels, l’origine de la difficulté se situe lors du rendez-vous de carrière.

Nos collègues femmes dont le RDV de carrière se déroule lorsqu’elles sont à temps partiel ont un bilan moins favorable. Ces deux situations sont inacceptables et doivent cesser. N’hésitez pas à saisir le SE-UNSA (ac-montpellier@se-unsa.org) si vous devez avoir votre rendez-vous de carrière en 2021.

Les personnels qui exercent dans l’Aude et en Lozère ont beaucoup moins de chance d’accéder à la classe exceptionnelle que leurs collègues des autres départements. L’UNSA Education demande à l’administration rectorale de ne pas s’arrêter aux explications de cette situation (moins de REP et REP+ ; moins d’établissements de l’enseignement supérieur) mais au contraire d’agir pour que nos collègues de ces départements puissent faire valoir d’autres services (tutorat notamment).