Montpellier : les AESH ont la parole !

A l'UNSA Education, nous revendiquons un syndicalisme de proximité. C'est pourquoi nous avons choisi d'écouter les personnels AESH de l'académie de Montpellier et de recuieillir leurs témoignages. Les accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap s'expriment sur leur quotidien, les forces et les faiblesses du PIAL en action depuis 2019, leurs motivations et leurs besoins.

A l’UNSA Education, nous savons le rôle essentiel joué par ces accompagnant.e.s dans la scolarisation des élèves. Nous défendons le fait que ces collègues  soient plus écouté.e.s, mieux accompagné.e.s, et mieux formé.e.s car ils et elles sont la pierre angulaire de la réussite des élèves en situation de handicap dans l’acquisition d’une plus grande autonomie au sein de l’école. Afin d’avoir un regard complet sur l’inclusion dans notre académie, nous avons également recueilli  des témoignages de parents et d’élèves en situation de handicap.

Nous avons sollicité les collègues AESH pour connaître leur quotidien et qu’ils et elles nous fassent part de leurs réflexions sur leur métier, sur l’organisation du PIAL et sur leurs besoins.

Plusieurs AESH, en école, collège ou lycée nous ont accordé de leur temps pour nous faire part de leur situation professionnelle.

Nous avons fait le choix de partager avec vous trois expériences, à l’école (maternelle et primaire), au collège et au lycée. Trois professionnel.le.s se sont prêté.e.s au jeu de l’interview.

 

Les AESH ont la parole :

– Témoignage de Valérie AESH en collège à lire ici → Valerie G_AESH en collège

– Témoignage de Karine, AESH en école maternelle et primaire à lire ici → karine AESH _école

– Témoignage de Sébastien, AESH en lycée à lire ici → Sébastien AESH_lycée

Pour compléter cet état des lieux, nous avons fait le choix d’entendre des parents et des élèves. Nous partageons avec vous les témoignages de parents sur la scolarisation de leur enfant en situation de handicap : témoignage parents à lire ici → témoignages parents_élèves

 

Les pôles inclusifs d’accompagnement localisés (Pial), mis en place à la rentrée 2019,  visaient à favoriser la coordination des ressources au plus près des élèves en situation de handicap.

Les trois grands objectifs du Pial étaient :

  • un accompagnement défini au plus près des besoins de chaque élève en situation de handicap afin de développer son autonomie et de lui permettre d’acquérir les connaissances et les compétences du socle commun.
  • plus de réactivité et plus de flexibilité dans l’organisation de l’accompagnement humain dans les établissements scolaires et les écoles.
  • une professionnalisation des accompagnants et une amélioration de leurs conditions de travail.

 

Le Pial  concerne les écoles maternelles et élémentaires d’une circonscription du 1er degré, un ou plusieurs établissement(s) secondaire(s), ou encore un collège et des écoles de son secteur, on parle alors de Pial interdegré.

Le Pial mobilise l’ensemble des personnels de l’équipe pédagogique et éducative pour identifier les besoins de l’élève et mettre en œuvre les réponses adéquates au niveau de sa classe et, au-delà, de l’école ou de l’établissement dans lequel il est scolarisé. Dans chaque Pial, un coordonnateur met en adéquation les ressources en accompagnement avec les besoins qui ont été notifiés par les CDAPH et identifiés par l’équipe pédagogique et éducative. Dans certains établissements, un.e référent.e a été nommé.e pour seconder le coordonnateur dans certains départements, comme dans l’Hérault par exemple.

A terme, chaque Pial devait fonctionner en lien avec une plateforme médico-sociale afin de proposer des aides thérapeutiques pour une meilleure prise en compte des besoins des élèves. Les Pial devaient bénéficier de l’appui des professionnels du secteur médico-social, coordonné en « pôle ressources », dans les établissements scolaires. 4 ans après la mise en place du Pial, nous n’avons pas pu compter sur ces pôles médico-sociaux dans l’académie de Montpellier.

 L’UNSA Education revendique pour les AESH et pour les élèves qu’ils et elles accompagnent de réelles améliorations pour réussir l’école inclusive :

– Une revalorisation claire du statut et de la rémunération des AESH.

– Plus de formations à l’entrée dans le métier et ensuite, pour s’adapter aux différents handicaps rencontrés, pour leur permettre d’accompagner au mieux les élèves.

– La coopération avec le secteur médico-social et la création d’équipes mobiles tel que cela était prévu dans le projet initial du PIAL.

Pour les élèves :

–        Plus de moyens pour accélérer les notifications MDPH pour chaque jeune qui en a besoin.

–        Plus de lien avec les structures médico-sociales avec des classes externalisées des IME/ITEP/SESSAD en école/établissement.

–        Plus de parcours souples d’inclusion « à la carte ». L ‘école doit cesser de gérer seule la pénurie des métiers du soin.

Ces revendications sont essentielles si on veut proposer une approche plurielle, souple et protectrice.