L’Intendance suivra… ou pas

L’intendance suivra… ou pas

 

A cette heure, les personnels de l’Etat, ont l’air d’être la dernière roue du carrosse de nos dirigeants. Malgré les efforts de notre académie voire M. le Maire adjoint à maintenir un dialogue social de qualité, les sorties médiatiques de notre Ministre, voire de la Maire de Paris, nous donnent l’impression d’être des pantins. 

 

Que ce soit pour l’accueil des enfants dont les parents ont une profession reconnue comme nécessaire pour la gestion de crise, ou bien pour la reprise progressive, c’est bien avec son Intendance que nos Généraux politiques doivent compter. Toute communication partielle et précipitée ne fera qu’éveiller des craintes auprès des personnels. Comment se fait-il que les REV par ex aient déjà des consignes pour préparer la rentrée ? Cela n’encourage pas la confiance des personnels état, encore moins leur adhésion à une reprise sereine du travail encore arrêtée au 11 mai pour Paris.

 

Pour l’accueil, bon nombre d’entre nous s’étonnent aussi des choix des extensions faites. Les éboueurs.euses, balayeurs.euses ne doivent pas avoir un lobby aussi puissant que celui des commerçants. En tout état de cause, l’augmentation des besoins des personnels hospitaliers était mécanique. Bien que précieuse pour l’alimentation et les actes funéraires, l’extension n’était pas une urgence. Tout aurait pu être anticipé. Là encore, notre Ministre n’est pas étranger à cette précipitation localisée.

 

En toute cohérence avec ces propos, nous adhérons à la proposition de l’académie de convoquer un CDEN exceptionnel pour traiter de la reprise progressive pour les écoles et collèges. Nous appelons de nos vœux qu’il en soit de même avec le CIAEN et la région pour les lycées et cités scolaires. Sans ces instances, nous enverrons les remontées des collègues représentés par nos syndicats ainsi que nos attentes. On ne va pas les lister ici car nous pensions que l’ordre du jour était déjà assez chargé.

Nous actons positivement les récents propos du Recteur à l’attention de tous les personnels. Il associe la reprise à des « conditions maximales de sécurité sanitaire ». Pour l’UNSA Education Paris, cela passe également par un calendrier décalé de celui du territoire national au vu de notre situation francilienne. Espérons que l’ARS pèse davantage que les lobbys économiques dans les décisions. L’UNSA Éducation et ses syndicats mesurent le défi économique derrière cette reprise. Nous réaffirmons que, dans l’intérêt général, elle ne pourra qu’être progressive et partielle, avec au préalable, un protocole sanitaire qui assurera la sécurité de toutes celles et ceux qui fréquentent les écoles et les établissements : élèves, personnels, et familles. 

 

Pour la carte scolaire, nous prenons acte du rétablissement de 16 postes dans l’enveloppe budgétaire suite à la crise sanitaire inédite. Pour nous permettre de mieux agir auprès des élèves les plus éloignés de l’Ecole en ce moment, nous dit-on. Visiblement, les RASED, le 2nd degré, comme les autres métiers de l’Education nationale n’ont pas l’air d’y contribuer aux yeux du Ministre. Leurs enveloppes ne sont pas revues elles. Malheureusement, dans tous les cas, cela contraint l’académie à jongler dans l’urgence avec trop peu de moyens. Dans ce contexte, nous saluons les efforts de l’académie avec les correctifs apportés pour ce CDEN. Nous déplorons que cela se joue notamment sur l’absence de poste de remplacements.

 

En présence de la Mairie, l’UNSA Education rappelle sa demande d’avoir une vision à long terme de l’offre scolaire parisienne, à l’image du plan triennal de labellisation présenté l’an dernier. Entre les élections municipales et la crise sanitaire, on comprend que cela n’ait pas été possible de le faire cette année. Espérons que nous pourrons le poser l’an prochain, tout comme notre GT sur l’école inclusive.

 

On ne peut certes pas tout anticiper, mais élaborer des hypothèses en croisant nos points de vue est la base pour arriver à un consensus. Il n’est pas inconvenant que les personnels fassent des remarques, propositions sur les protocoles et dispositions pratiques qui les concernent dans l’exercice de leurs métiers.

 

En conclusion, l’UNSA Education souhaite que nous prenions soin du dialogue social autant que nous devons prendre soin de chacun d’entre nous, sans quoi, les décisions prises pourront se révéler inopérantes, voire dangereuses.

 

Représentante UNSA Education au CDEN
Pauline Laby-Le Clercq

 

 

L’intendance suivra… ou pas

 

A cette heure, les personnels de l’Etat, ont l’air d’être la dernière roue du carrosse de nos dirigeants. Malgré les efforts de notre académie voire M. le Maire adjoint à maintenir un dialogue social de qualité, les sorties médiatiques de notre Ministre, voire de la Maire de Paris, nous donnent l’impression d’être des pantins. 

 

Que ce soit pour l’accueil des enfants dont les parents ont une profession reconnue comme nécessaire pour la gestion de crise, ou bien pour la reprise progressive, c’est bien avec son Intendance que nos Généraux politiques doivent compter. Toute communication partielle et précipitée ne fera qu’éveiller des craintes auprès des personnels. Comment se fait-il que les REV par ex aient déjà des consignes pour préparer la rentrée ? Cela n’encourage pas la confiance des personnels état, encore moins leur adhésion à une reprise sereine du travail encore arrêtée au 11 mai pour Paris.

 

Pour l’accueil, bon nombre d’entre nous s’étonnent aussi des choix des extensions faites. Les éboueurs.euses, balayeurs.euses ne doivent pas avoir un lobby aussi puissant que celui des commerçants. En tout état de cause, l’augmentation des besoins des personnels hospitaliers était mécanique. Bien que précieuse pour l’alimentation et les actes funéraires, l’extension n’était pas une urgence. Tout aurait pu être anticipé. Là encore, notre Ministre n’est pas étranger à cette précipitation localisée.

 

En toute cohérence avec ces propos, nous adhérons à la proposition de l’académie de convoquer un CDEN exceptionnel pour traiter de la reprise progressive pour les écoles et collèges. Nous appelons de nos vœux qu’il en soit de même avec le CIAEN et la région pour les lycées et cités scolaires. Sans ces instances, nous enverrons les remontées des collègues représentés par nos syndicats ainsi que nos attentes. On ne va pas les lister ici car nous pensions que l’ordre du jour était déjà assez chargé.

Nous actons positivement les récents propos du Recteur à l’attention de tous les personnels. Il associe la reprise à des « conditions maximales de sécurité sanitaire ». Pour l’UNSA Education Paris, cela passe également par un calendrier décalé de celui du territoire national au vu de notre situation francilienne. Espérons que l’ARS pèse davantage que les lobbys économiques dans les décisions. L’UNSA Éducation et ses syndicats mesurent le défi économique derrière cette reprise. Nous réaffirmons que, dans l’intérêt général, elle ne pourra qu’être progressive et partielle, avec au préalable, un protocole sanitaire qui assurera la sécurité de toutes celles et ceux qui fréquentent les écoles et les établissements : élèves, personnels, et familles. 

 

Pour la carte scolaire, nous prenons acte du rétablissement de 16 postes dans l’enveloppe budgétaire suite à la crise sanitaire inédite. Pour nous permettre de mieux agir auprès des élèves les plus éloignés de l’Ecole en ce moment, nous dit-on. Visiblement, les RASED, le 2nd degré, comme les autres métiers de l’Education nationale n’ont pas l’air d’y contribuer aux yeux du Ministre. Leurs enveloppes ne sont pas revues elles. Malheureusement, dans tous les cas, cela contraint l’académie à jongler dans l’urgence avec trop peu de moyens. Dans ce contexte, nous saluons les efforts de l’académie avec les correctifs apportés pour ce CDEN. Nous déplorons que cela se joue notamment sur l’absence de poste de remplacements.

 

En présence de la Mairie, l’UNSA Education rappelle sa demande d’avoir une vision à long terme de l’offre scolaire parisienne, à l’image du plan triennal de labellisation présenté l’an dernier. Entre les élections municipales et la crise sanitaire, on comprend que cela n’ait pas été possible de le faire cette année. Espérons que nous pourrons le poser l’an prochain, tout comme notre GT sur l’école inclusive.

 

On ne peut certes pas tout anticiper, mais élaborer des hypothèses en croisant nos points de vue est la base pour arriver à un consensus. Il n’est pas inconvenant que les personnels fassent des remarques, propositions sur les protocoles et dispositions pratiques qui les concernent dans l’exercice de leurs métiers.

 

En conclusion, l’UNSA Education souhaite que nous prenions soin du dialogue social autant que nous devons prendre soin de chacun d’entre nous, sans quoi, les décisions prises pourront se révéler inopérantes, voire dangereuses.

 

Représentante UNSA Education au CDEN
Pauline Laby-Le Clercq