Passage obligé
Sur la DGFL : une fois de plus, du fait de l’effort financier demandé par l’Etat, il n’y a pas d’augmentation du taux à l’élève et au mètre carré. Il est bloqué depuis de nombreuses années. Compte tenu de l’inflation, cela se traduit par une dégradation progressive des moyens de fonctionnement alloués aux EPLE. Pour le reste, nous avons bien vu qu’il y avait peu de changements dans les procédures de la DGFL.
Un focus parisien, car c’est un gros morceau financier d’actualité :
– Sur les cités scolaires parisiennes, il reste une incertitude sur la construction du budget 2020 et même sur la fin de l’exercice 2019. La convention entre la ville de Paris et la Région a expiré le 1er juillet 2019. Les nouvelles conditions de reversement au titre du service de restauration entre les deux collectivités ne sont toujours pas actées. La baisse du crédit nourriture élève engendrée par les nouvelles modalités de reversement à la Région de l’intégralité des recettes dépassant 3 euros par repas est source de préoccupation pour ces établissements. Il en va de même pour tous les établissements qui accueillent une proportion importante d’usagers autres que lycéens. Une lettre a été adressée par les cités scolaires à la Ville de Paris en juillet. Le lourd travail d’harmonisation va encore être gelé avec les municipales. Cette situation enkystée est très compliquée pour les personnels et nuit à la compréhension des familles.
– Sur l’intégration des lycées municipaux : vous disiez qu’on y verrait plus clair à l’automne. Un peu d’avance en cet été indien. La DGFL est affichée comme calculée au prorata des mois pris en charge par la région sur la base du calcul de la municipalité. Que se passera-t-il quand cela passera totalement à la région ? Quel accompagnement sera envisagé s’il y a un différentiel notable à a baisse ?
En dehors de la DGFL, les moyens mis à la disposition des EPLE (subventions pour travaux ou subventions et dotations d’équipement) baisse régulièrement.
Sur les manuels scolaires : on constate avec un goût amer et de déjà vu la mise en place progressive, avec des retards et des difficultés de tous ordres. Ce peut être la livraison des manuels papier ou le déploiement des manuels numériques. Les budgets photocopies vont exploser dans les établissements. Reconnaissons que les changements de programmes ministériels tardifs n’ont aidé en rien. On ne peut plus que déplorer que la région ait sous-estimé la charge que cela serait.
Enfin, sur le PPI. Ce document semble incomplet. Il donne une impression d’opacité de gestion. Depuis plusieurs années, ce qui est écrit n’est pas forcément fait. Des actions ont lieu ou des promesses sont faites aux établissements sans que les instances en soient informées. Quelques ex. concrets : il est indiqué la livraison de la rénovation du gymnase Villon de Paris dans l’opération Louis Armand en septembre 2019. Or, rien n’a été fait en réalité. Au lycée Newton de Clichy La Garenne, les caméras externes livrées en juin et les clôtures de cet établissement subissant des intrusions dangereuses régulières ne sont visiblement pas arrivées à la bonne adresse. On pourrait en citer tant d’autres. Une question nous taraude : comment allez-vous tenir votre PPI 2020 ? Certaines études ne sont même pas encore lancées ?
Pour conclure, comme annoncé en juin, L’UNSA sera toujours force de proposition. Toutefois, le doute de la sincérité apportée au dialogue social est permis. On en constate les effets néfastes sur les élèves et les personnels. Nous devrons donc nous s’opposer, si nécessaire, aux propositions de la région ou de notre employeur afin de rétablir les équilibres.