Déclaration CTA Mercredi 22 janvier 2019 UNSA ÉDUCATION

Déclaration CTA Mercredi 22 janvier 2019 UNSA ÉDUCATION


Madame la rectrice, mesdames et messieurs les membres du CTA,

Je voudrais tout d’abord au nom de l’UNSA Éducation vous présenter nos meilleurs voeux pour l’année 2020 ainsi qu’à l’ensemble des personnels des services. Cette période de voeux est traditionnellement marquée par l’optimisme. Mais être optimiste en ce début d’année révèle d’une prouesse. On peut même reprendre les mots de l’intellectuel Pierre Naville qui en temps de crise soulignait l’importance qu’il y avait à « organiser le pessimisme ».

Organiser le pessimisme, cela signifie pour l’UNSA Éducation poursuivre la voie d’un syndicalisme réformiste prônant et oeuvrant pour le dialogue social. La période actuelle est marquée par une crise sociale dont les incidences sont lourdes dans le monde éducatif. Cela s’explique par la réforme des retraites qui a enclenché un conflit depuis le 5 décembre de l’année dernière. Après plusieurs journées de mobilisation, un projet de loi a enfin été présenté il y a deux semaines aux organisations syndicales avec quelques améliorations autour de l’âge pivot, mais les inquiétudes et les incertitudes sont encore trop nombreuses. À l’UNSA Éducation, nous n’étions pas demandeurs de cette réforme, mais nous avons fait le choix de nous inscrire dans une dynamique de « zéro perdant.e ». Le Ministre de l’éducation a reçu notre organisation mais les doutes sont toujours présents : le calendrier d’annonces des mesures de revalorisation n’est pas connu clairement, la prise en compte des autres personnels du MEN autres qu’enseignants n’est pas affirmé. Beaucoup reste à faire et l’attente, voire l’impatience, est forte. L’UNSA Éducation participera aux discussions qui commencent réellement cette semaine et proposera des améliorations pour l’ensemble des collègues, mais nous souhaitons que le dialogue ait lieu sans flou, avec le maximum de transparence et de confiance. Cela n’a pas été le cas, et on ne peut que le regretter.

A ce contexte difficile autour de la réforme des retraites, s’ajoutent d’autres sujets de préoccupations. Nous arrivons dans les lycées à la première phase des nouvelles modalités du Bac, avec les E3C, qui doivent se dérouler ces jours-ci. Sur ce point, les inquiétudes sont nombreuses : au vu des difficultés accumulées, les enseignants de l’UNSA, en accord avec 11 autres organisations, ont demandé la suppression de la première session des E3C. Le syndicat des chefs d’établissements de notre fédération, le SNPDEN, souligne également les difficultés sérieuses qu’il y a à faire passer ces épreuves dans un contexte serein pour les élèves, les personnels et l’ensemble de la communauté éducative. Les personnels administratifs
s’interrogent sur la possibilité d’assumer de front leurs missions habituelles et les aspects techniques des épreuves communes. Le comité de suivi de la réforme avait pointé du doigt certains dysfonctionnements prévisibles. Pourquoi avoir attendu le dernier moment pour commencer à moduler la mise en place de cette réforme du baccalauréat ? Que ce soit sur la
question des programmes, des menus d’élèves à constituer, des aspects techniques, de l’orientation, tout cela avait été signalé par l’UNSA Éducation. Les récents revirements du ministère nous donnent raison a posteriori : alors pourquoi ne pas nous écouter davantage en amont et éviter les crispations actuelles ?

Pour revenir à notre ordre du jour, la préparation de la rentrée prochaine se fait dans ce contexte global d’incertitude. Comme l’académie de Versailles est dynamique en termes d’effectifs, nous disposons de moyens supplémentaires dans le 1er et le 2d degré, ce qui est positif. La répartition de ces moyens risque cependant de créer des tensions, en particulier en
fonction des évolutions récentes sur la réforme des lycées. Nous tenons à vous remercier pour la clarté des documents sur ce point.

Ce mois de janvier est également le mois de l’entrée en application de la loi de transformation sur la fonction publique. C’est encore un sujet de préoccupation pour les collègues : comment faire fonctionner le dialogue social alors que les modalités de cette nouvelle loi atténuent le
rôle des organisations syndicales ? Comment défendre au mieux tous les collègues, que ce soit dans le domaine des mutations ou des évolutions de carrière ?

Nous aurons de fortes attentes et des propositions à faire lors du groupe de travail sur les lignes directrices de gestion.
Pour conclure, et revenir sur nos propos du début de notre déclaration, il est donc difficile d’être optimiste. Mais il faut préparer l’avenir : or, nous voyons qu’il est parfois difficile de mettre en application des mesures prises par le gouvernement. Nous découvrons ainsi qu’il y autour de la table des verres plastique à usage unique ! Cela est bien paradoxal au moment
où le gouvernement préconise la disparition du plastique dans l’administration… Alors organisons le pessimisme et essayons de devenir optimiste. C’est pourquoi, nous recherchons un dialogue des plus constructifs et la prise en compte de nos revendications.

Christelle BERGERON / Benoît KERMOAL, UNSA EDUCATION

Déclaration CTA Mercredi 22 janvier 2019 UNSA ÉDUCATION


Madame la rectrice, mesdames et messieurs les membres du CTA,

Je voudrais tout d’abord au nom de l’UNSA Éducation vous présenter nos meilleurs voeux pour l’année 2020 ainsi qu’à l’ensemble des personnels des services. Cette période de voeux est traditionnellement marquée par l’optimisme. Mais être optimiste en ce début d’année révèle d’une prouesse. On peut même reprendre les mots de l’intellectuel Pierre Naville qui en temps de crise soulignait l’importance qu’il y avait à « organiser le pessimisme ».

Organiser le pessimisme, cela signifie pour l’UNSA Éducation poursuivre la voie d’un syndicalisme réformiste prônant et oeuvrant pour le dialogue social. La période actuelle est marquée par une crise sociale dont les incidences sont lourdes dans le monde éducatif. Cela s’explique par la réforme des retraites qui a enclenché un conflit depuis le 5 décembre de l’année dernière. Après plusieurs journées de mobilisation, un projet de loi a enfin été présenté il y a deux semaines aux organisations syndicales avec quelques améliorations autour de l’âge pivot, mais les inquiétudes et les incertitudes sont encore trop nombreuses. À l’UNSA Éducation, nous n’étions pas demandeurs de cette réforme, mais nous avons fait le choix de nous inscrire dans une dynamique de « zéro perdant.e ». Le Ministre de l’éducation a reçu notre organisation mais les doutes sont toujours présents : le calendrier d’annonces des mesures de revalorisation n’est pas connu clairement, la prise en compte des autres personnels du MEN autres qu’enseignants n’est pas affirmé. Beaucoup reste à faire et l’attente, voire l’impatience, est forte. L’UNSA Éducation participera aux discussions qui commencent réellement cette semaine et proposera des améliorations pour l’ensemble des collègues, mais nous souhaitons que le dialogue ait lieu sans flou, avec le maximum de transparence et de confiance. Cela n’a pas été le cas, et on ne peut que le regretter.

A ce contexte difficile autour de la réforme des retraites, s’ajoutent d’autres sujets de préoccupations. Nous arrivons dans les lycées à la première phase des nouvelles modalités du Bac, avec les E3C, qui doivent se dérouler ces jours-ci. Sur ce point, les inquiétudes sont nombreuses : au vu des difficultés accumulées, les enseignants de l’UNSA, en accord avec 11 autres organisations, ont demandé la suppression de la première session des E3C. Le syndicat des chefs d’établissements de notre fédération, le SNPDEN, souligne également les difficultés sérieuses qu’il y a à faire passer ces épreuves dans un contexte serein pour les élèves, les personnels et l’ensemble de la communauté éducative. Les personnels administratifs
s’interrogent sur la possibilité d’assumer de front leurs missions habituelles et les aspects techniques des épreuves communes. Le comité de suivi de la réforme avait pointé du doigt certains dysfonctionnements prévisibles. Pourquoi avoir attendu le dernier moment pour commencer à moduler la mise en place de cette réforme du baccalauréat ? Que ce soit sur la
question des programmes, des menus d’élèves à constituer, des aspects techniques, de l’orientation, tout cela avait été signalé par l’UNSA Éducation. Les récents revirements du ministère nous donnent raison a posteriori : alors pourquoi ne pas nous écouter davantage en amont et éviter les crispations actuelles ?

Pour revenir à notre ordre du jour, la préparation de la rentrée prochaine se fait dans ce contexte global d’incertitude. Comme l’académie de Versailles est dynamique en termes d’effectifs, nous disposons de moyens supplémentaires dans le 1er et le 2d degré, ce qui est positif. La répartition de ces moyens risque cependant de créer des tensions, en particulier en
fonction des évolutions récentes sur la réforme des lycées. Nous tenons à vous remercier pour la clarté des documents sur ce point.

Ce mois de janvier est également le mois de l’entrée en application de la loi de transformation sur la fonction publique. C’est encore un sujet de préoccupation pour les collègues : comment faire fonctionner le dialogue social alors que les modalités de cette nouvelle loi atténuent le
rôle des organisations syndicales ? Comment défendre au mieux tous les collègues, que ce soit dans le domaine des mutations ou des évolutions de carrière ?

Nous aurons de fortes attentes et des propositions à faire lors du groupe de travail sur les lignes directrices de gestion.
Pour conclure, et revenir sur nos propos du début de notre déclaration, il est donc difficile d’être optimiste. Mais il faut préparer l’avenir : or, nous voyons qu’il est parfois difficile de mettre en application des mesures prises par le gouvernement. Nous découvrons ainsi qu’il y autour de la table des verres plastique à usage unique ! Cela est bien paradoxal au moment
où le gouvernement préconise la disparition du plastique dans l’administration… Alors organisons le pessimisme et essayons de devenir optimiste. C’est pourquoi, nous recherchons un dialogue des plus constructifs et la prise en compte de nos revendications.

Christelle BERGERON / Benoît KERMOAL, UNSA EDUCATION