Le collège Voltaire de Remoulins est arrivé à saturation. Le nombre trop important d’élèves par rapport aux capacités d’accueil a amené le conseil départemental à convoquer un CDEN afin de revoir la sectorisation de l’établissement.
LA SITUATION
Le collège Remoulins accueille actuellement 715 élèves pour une capacité de 600 élèves (690 avec les préfabriqués). Il est en attente depuis plusieurs années d’une reconstruction. Après de multiples contretemps, le permis de construire du nouveau collège a été refusé cet été. Le tribunal administratif a été saisi, mais l’appel peut prendre du temps et a de fortes chances d’être rejeté. Le conseil départemental a donc envisagé deux possibilités.
• la reconstruction de l’établissement sur un autre site
• la restructuration du collège sur l’emplacement actuel
Lors d’un groupe de travail qui s’était tenu en octobre 2017, la vice-présidente nous avait indiqué que la décision du conseil départemental dépendrait de 2 critères :
• le temps que prendrait la restructuration (un architecte d’un cabinet privé doit faire une étude d’ici la fin de l’année civile). Si cela doit prendre trop de temps, le conseil départemental attendra la décision du tribunal administratif et envisagera la construction d’un nouvel établissement …
• et le foncier. La restructuration du collège devra se faire par phases (les travaux se feront donc par « parties » de l’établissement) mais sans possibilité d’utiliser des préfabriqués (faute d’obtenir un permis de construire). Le conseil départemental s’est porté acquéreur de foncier notamment l’ancienne trésorerie qui pourrait accueillir une partie de l’établissement pendant les travaux mais il faut encore que cela soit matériellement possible en termes de locaux.
Afin de progresser dans sa réflexion, le conseil départemental a proposé, en parallèle à son recours devant le tribunal administratif de faire appel à un bureau d’étude En janvier 2018, les conclusions définitives seront connues et présentées aux personnels et parents d’élèves du collège de Remoulins.
Quelle que soit la solution envisagée, les effectifs du collège Voltaire sont trop importants. Pour faciliter la restructuration du collège ou son éventuelle reconstruction, il a été proposé de modifier la sectorisation du collège Voltaire afin de diminuer les effectifs. Cette modification sera entérinée de manière définitive et ne consistera pas en une mesure ponctuelle pour soulager temporairement Remoulins.
Dans un premier temps, il avait été question de retirer les villages de Meynes et de Ledenon du secteur de recrutement. Pour des raisons de coût du transport ce n’est pas Ledenon, mais finalement Collias et Meynes qui ont été retenus comme solution pour alléger l’établissement.
De manière concrète, à partir de l’année prochaine :
– Les élèves de 6ème qui habitent Meynes iront au collège Henri Pitot d’Aramon. Cela concernera 28 élèves pour la rentrée 2018.
– Ceux de 6ème domiciliés à Collias dépendront du collège Redounet à Uzès. C’était une demande récurrente des familles. Cela concernera 18 élèves.
Il y aura possibilité pour les fratries de rester groupées sur le collège d’Aramon et du Redounet mais pas sur le collège de Remoulins.
A termes, quand il n’y aura plus d’élèves de Meynes ou de Collias, les effectifs du collège Voltaire devraient diminuer selon les prévisions de la DSDEN de 130 élèves, et ramener l’établissement à 590 élèves, d’ici 4 ans.
Pour information, lors du CDEN du 8 décembre, une seconde modification de la sectorisation des collèges gardois a été également proposée par le conseil départemental. Celle-ci plus marginale concernait 10 élèves du village de Montagnac qui au lieu d’aller au collège de Lédignan se rendront désormais au collège de Brignon.
– POUR :
les représentants des maires et des communautés des communes (8 voix)
– ABSTENTION :
l’UNSA EDUCATION la FSU et le SNALC se sont abstenus (8 Voix)
– CONTRE :
la FNEC FP FO a voté contre pour un problème de rédaction du compte rendu du dernier CDEN (2 voix)
L’ANALYSE DE L’UNSA EDUCATION
L’UNSA Éducation regrette l’absence de véritables documents de travail avec des indicateurs chiffrés, notamment les prévisions d’effectifs pour les années à venir. Sans de véritables documents préparatoires avec des données analysables, il est impossible pour l’UNSA de porter un vote éclairé sur la nouvelle sectorisation du département.
Pour qu’il y ait un dialogue social de qualité, il faut que le conseil départemental et la DSDEN fournissent les moyens aux organisations syndicales de jouer correctement leur rôle en donnant les informations nécessaires.