Courrier adressé aux candidat.e.s

Le courrier suivant a été adressé aux candidates et candidats

Madame, Monsieur,

L’UNSA Éducation s’adresse à vous en votre qualité de candidate et candidat aux élections départementales ou régionales

Le

projet de loi (dite Loi 4D) sur la décentralisation, la

déconcentration, la différenciation et la décomplexification va

commencer son parcours parlementaire au Sénat début juillet. Ce texte

est notamment une nouvelle étape de décentralisation. Le gouvernement

souhaite voir ce texte publié avant la fin de l’année 2021.

L’UNSA Éducation souhaite vous alerter et vous interroger sur l’aspect éducation de ce projet à deux niveaux :

1. L’article 41 et l’expérimentation d’une instruction aux adjoint·es gestionnaires

Ce

texte prévoit – article 41 – à titre expérimental et pour une durée de

trois ans, la possibilité d’ instruction des collectivités aux

adjoint∙es gestionnaires sous couvert du chef d’établissement.

Certes le projet actuel est amélioré par rapport aux versions premières qui
envisageaient une double autorité ou un pouvoir d’instruction.

Pour

autant, cette disposition porte toujours en elle un risque de

déstabilisation et de fractionnement des équipes de direction. Elle

mettrait les adjoint·es gestionnaires, qui sont membres de l’équipe de

direction et les chef∙fes d’établissements en situation délicate avec le

flou introduit par cette possibilité d’instruction . Rappelons que les

adjoint∙es gestionnaires représentent un panel de presque 4000 agent∙es

administratif∙ves.

De plus, l’arsenal législatif et règlementaire

existe déjà pour permettre un fonctionnement harmonieux puisque le code

de l’Education prévoit des conventions tripartites Etat – collectivité

territoriale – EPLE. Les missions qui reviennent à chaque partie sont

déjà explicites. Pour l’UNSA Éducation il convient de travailler à faire

vivre ces conventions, avec un État qui veille à prendre ses

responsabilités, plutôt que de créer un millefeuille administratif qui

compliquerait tout, sous couvert d’une loi de « décomplexification ».

L’UNSA

Éducation et ses syndicats majoritaires chez les personnels

administratifs (A&I-UNSA) et les personnels de direction

(SNPDEN-UNSA) alertent très fortement sur le risque de créer des

tensions RH et des dysfonctionnements importants.

Aucun collège,

aucun lycée, aucune collectivité ne gagnera à ce désir d’autorité

directe qui relève d’une idéologie politique qui n’a pas de
raison d’être.

2. L’idée récurrente de la décentralisation des personnels de santé

Des voix d’élu·es se font entendre dont celle du président du Sénat pour
demander la décentralisation des médecins et des infirmièr·es scolaires.

L’UNSA

Éducation réaffirme la nécessité d’une mission de promotion de la santé

à l’École avec des personnels de santé infirmier∙ères et médecins
scolaires au sein du ministère.

Les

infirmier∙ères et médecins scolaires travaillent en complémentarité

avec leurs collègues personnels sociaux, d’enseignement et d’éducation.

Le regard croisé des collègues au sein d’équipes pluri-professionnelles

dans les écoles et établissements, permet une approche globale de la

santé des élèves, qui ne peut être déconnectée de l’approche sociale et

scolaire.

La décentralisation des personnels de santé scolaire serait une mauvaise
solution

à un vrai problème qu’est le manque criant de médecins scolaires. Leur

nombre très insuffisant place ces collègues dans des conditions de

travail si difficiles que les postes à pourvoir ne sont pas pourvus,

faute de médecins volontaires. S’ajoute à cette situation des effectifs

d’infirmier∙ères scolaires insuffisants pour couvrir correctement

l’ensemble du champ éducatif de la maternelle au lycée.

Pour tendre à une politique globale et coordonnée de santé de la jeunesse,
une

décentralisation des personnels de santé ne résoudrait rien. Au

contraire, elle affaiblirait la prise en charge globale, la prévention

et le suivi des élèves au sein des écoles et des établissements. Il faut

travailler à l’attractivité de ces professions, à leur revalorisation

et à l’amélioration de leurs conditions de travail. Alors les politiques

partenariales avec les collectivités locales pourront vivre et être

renforcées.

Nous sollicitions aujourd’hui votre

appui afin d’éviter de fragiliser inutilement notre système éducatif.

Nous sommes à votre disposition pour échanger si vous le souhaitez et

souhaiterions connaître votre positionnement sur ces deux sujets

importants pour le bon fonctionnement des établissements et pour la

politique éducative de qualité. Pour cela nous vous demandons de bien

vouloir répondre à l’enquête dont vous trouverez le lien ci dessous.

Nous ne manquerons pas d’informer les près de 42000 personnels de

l’Education Nationale de notre région de votre réponse.

Madame, Monsieur, veuillez recevoir nos respectueuses salutations.

Bérengère Delhomme

Co Secrétaire régionale de l’Unsa Education

Yannick Cordonnier et Marie Laure Fougère Co secrétaires de région du syndicat Administration et Intendance – UNSA

Dominique Pinault secrétaire régionale du Syndicat National des Infirmier.e.s Educateurs/rices de Santé -UNSA

Philippe Sauzzede secrétaire régional du Syndical National des Personnels de Direction de l’Education Nationale-UNSA

Le courrier suivant a été adressé aux candidates et candidats

Madame, Monsieur,

L’UNSA Éducation s’adresse à vous en votre qualité de candidate et candidat aux élections départementales ou régionales

Le

projet de loi (dite Loi 4D) sur la décentralisation, la

déconcentration, la différenciation et la décomplexification va

commencer son parcours parlementaire au Sénat début juillet. Ce texte

est notamment une nouvelle étape de décentralisation. Le gouvernement

souhaite voir ce texte publié avant la fin de l’année 2021.

L’UNSA Éducation souhaite vous alerter et vous interroger sur l’aspect éducation de ce projet à deux niveaux :

1. L’article 41 et l’expérimentation d’une instruction aux adjoint·es gestionnaires

Ce

texte prévoit – article 41 – à titre expérimental et pour une durée de

trois ans, la possibilité d’ instruction des collectivités aux

adjoint∙es gestionnaires sous couvert du chef d’établissement.

Certes le projet actuel est amélioré par rapport aux versions premières qui
envisageaient une double autorité ou un pouvoir d’instruction.

Pour

autant, cette disposition porte toujours en elle un risque de

déstabilisation et de fractionnement des équipes de direction. Elle

mettrait les adjoint·es gestionnaires, qui sont membres de l’équipe de

direction et les chef∙fes d’établissements en situation délicate avec le

flou introduit par cette possibilité d’instruction . Rappelons que les

adjoint∙es gestionnaires représentent un panel de presque 4000 agent∙es

administratif∙ves.

De plus, l’arsenal législatif et règlementaire

existe déjà pour permettre un fonctionnement harmonieux puisque le code

de l’Education prévoit des conventions tripartites Etat – collectivité

territoriale – EPLE. Les missions qui reviennent à chaque partie sont

déjà explicites. Pour l’UNSA Éducation il convient de travailler à faire

vivre ces conventions, avec un État qui veille à prendre ses

responsabilités, plutôt que de créer un millefeuille administratif qui

compliquerait tout, sous couvert d’une loi de « décomplexification ».

L’UNSA

Éducation et ses syndicats majoritaires chez les personnels

administratifs (A&I-UNSA) et les personnels de direction

(SNPDEN-UNSA) alertent très fortement sur le risque de créer des

tensions RH et des dysfonctionnements importants.

Aucun collège,

aucun lycée, aucune collectivité ne gagnera à ce désir d’autorité

directe qui relève d’une idéologie politique qui n’a pas de
raison d’être.

2. L’idée récurrente de la décentralisation des personnels de santé

Des voix d’élu·es se font entendre dont celle du président du Sénat pour
demander la décentralisation des médecins et des infirmièr·es scolaires.

L’UNSA

Éducation réaffirme la nécessité d’une mission de promotion de la santé

à l’École avec des personnels de santé infirmier∙ères et médecins
scolaires au sein du ministère.

Les

infirmier∙ères et médecins scolaires travaillent en complémentarité

avec leurs collègues personnels sociaux, d’enseignement et d’éducation.

Le regard croisé des collègues au sein d’équipes pluri-professionnelles

dans les écoles et établissements, permet une approche globale de la

santé des élèves, qui ne peut être déconnectée de l’approche sociale et

scolaire.

La décentralisation des personnels de santé scolaire serait une mauvaise
solution

à un vrai problème qu’est le manque criant de médecins scolaires. Leur

nombre très insuffisant place ces collègues dans des conditions de

travail si difficiles que les postes à pourvoir ne sont pas pourvus,

faute de médecins volontaires. S’ajoute à cette situation des effectifs

d’infirmier∙ères scolaires insuffisants pour couvrir correctement

l’ensemble du champ éducatif de la maternelle au lycée.

Pour tendre à une politique globale et coordonnée de santé de la jeunesse,
une

décentralisation des personnels de santé ne résoudrait rien. Au

contraire, elle affaiblirait la prise en charge globale, la prévention

et le suivi des élèves au sein des écoles et des établissements. Il faut

travailler à l’attractivité de ces professions, à leur revalorisation

et à l’amélioration de leurs conditions de travail. Alors les politiques

partenariales avec les collectivités locales pourront vivre et être

renforcées.

Nous sollicitions aujourd’hui votre

appui afin d’éviter de fragiliser inutilement notre système éducatif.

Nous sommes à votre disposition pour échanger si vous le souhaitez et

souhaiterions connaître votre positionnement sur ces deux sujets

importants pour le bon fonctionnement des établissements et pour la

politique éducative de qualité. Pour cela nous vous demandons de bien

vouloir répondre à l’enquête dont vous trouverez le lien ci dessous.

Nous ne manquerons pas d’informer les près de 42000 personnels de

l’Education Nationale de notre région de votre réponse.

Madame, Monsieur, veuillez recevoir nos respectueuses salutations.

Bérengère Delhomme

Co Secrétaire régionale de l’Unsa Education

Yannick Cordonnier et Marie Laure Fougère Co secrétaires de région du syndicat Administration et Intendance – UNSA

Dominique Pinault secrétaire régionale du Syndicat National des Infirmier.e.s Educateurs/rices de Santé -UNSA

Philippe Sauzzede secrétaire régional du Syndical National des Personnels de Direction de l’Education Nationale-UNSA