Conditions de travail des personnels administratifs : l’Unsa Education interpelle le ministère en CHSCTMEN

Lors du CHCTMEN du mardi 11 octobre, l’Unsa Education a interpellé le ministère sur les conditions de travail des personnels administratifs. L’Unsa Education a profité du vote du rapport annuel de la santé et de la sécurité des personnels pour faire un focus sur la situation des personnels administratifs.

Le syndicat A&I de l’Unsa Education dans un récent colloque vient de rendre les résultats d’une enquête sur la qualité de vie au travail la santé et l’avenir des personnels administratifs et d’intendance. 8400 personnes ont répondu à cette enquête les résultats en sont édifiants. 62% des participants indiquent que leurs conditions de travail se sont dégradées, 46 % indiquent avoir été victime de harcèlement moral et 6 % de harcèlement sexuel , 44 % sont en épuisement professionnel dont 26% en burnout clinique. Seulement 1 participant sur 8 voit son avenir professionnel de manière optimiste, les autres envisagent des reconversions des mutations ou de manière très négative la suite dans leur service.

A la lecture de ces indicateurs, nous avons décidé de les mettre en rapport avec ceux du rapport annuel de santé et de sécurité au travail. Les résultats sont là aussi catastrophiques !

Le taux d’accident de service chez les personnels administratifs est de 6,6 % pour une population qui ne représente que 5,5% des effectifs de l’Education Nationale.  La moyenne des accidents de service pour tous les personnels de l’EN est de 1,2%. Les personnels administratifs sont donc largement surreprésentés. Cela ne peut que nous inquiéter.

L’employeur ne respect pas ou peu ses obligations légales en matière de santé et de sécurité au travail chez les personnels administratifs :

  • Il y a seulement 30% d’assistants de prévention dans les services 2x moins que dans les collèges et les lycées et presque 3X moins que dans les circonscriptions
  • Les documents uniques d’évaluation des risques professionnels (DUERP) sont rédigés seulement dans 27% des structure, mis à jour dans 15% avec une intégration des RPS dans seulement 9%. Nous rappelons que c’est une obligation légale majeure de l’employeur en matière de SST. Le rectorat de Montpellier ne possède d’ailleurs pas de DUERP.  

L’analyse des indicateurs du rapport annuel concernant les services tend à montrer que l’employeur se fiche clairement du cadre règlementaire en matière de santé et de sécurité au travail quand il doit l’appliquer pour lui-même au sein de ses services. 

Les personnels administratifs au sein même des services, qui voient leurs conditions de travail se dégrader avec une charge de travail toujours plus importante, et un avenir de plus en plus incertain au sein de l’EN.  

Cliquez ici pour en savoir davantage sur l’enquête de l’A&I Unsa Education.

Pour plus d’informations sur l’Aet I de l’Unsa Education, c’est par ici