CDEN 94 du 12 octobre 2017

Monsieur le préfet, madame la Directrice Académique, mesdames

messieurs les élus, les représentants des parents d’élèves et nos

collègues représentants des personnels de l’Education Nationale,

 

Répondant à l’appel unanime de leurs organisations syndicales, les

fonctionnaires se sont massivement mis en grève mardi et ont manifesté

dans toutes les villes de France par centaines de milliers.


Parmi eux, les personnels de l’Education Nationale, en nombre, ont

exprimé leur déception et leur colère en réponse aux annonces concernant

leurs salaires et leurs carrières. Les mauvaises nouvelles se sont en

effet accumulées au fil des mois : gel du point d’indice, rétablissement

du jour de carence, hausse du taux de la CSG avec une compensation

aléatoire, incertitude sur la complète mise en oeuvre du PPCR …


La coupe est pleine et les fonctionnaires, qui ne supportent plus la

stigmatisation dont ils font l’objet, se sont fortement mobilisés pour

dire leur ras-le-bol et exiger que l’Etat respecte ses engagements.


C’est un signal fort qu’ils viennent de lancer au Président de la

République et à son Premier ministre. En tirant cette sonnette, c’est

sur leurs métiers, leurs conditions de travail, leurs salaires, qu’ils

ont tenu à alerter.


On ne construit pas une politique contre les personnels et les agents

de l’Etat, mais avec eux, dans le respect, la considération et la

reconnaissance qu’on leur doit.
La fédération de l’Unsa Education rappelle que les fonctionnaires ne

sont pas des variables d’ajustement. Nous engageons plus que jamais le

gouvernement à entendre ce qui s’est exprimé avec force avant-hier dans

tout le pays et à y répondre.


Dans notre département, la modification des rythmes scolaires au

milieu de l’été est à l’origine d’une grande confusion dans les écoles

en fin d’année.


Ainsi, l’année scolaire 2017-2018 voit se mettre en place une

organisation scolaire très variable d’une commune à l’autre avec pour

conséquence un accroissement important du travail des agents de la DSDEN

et un morcellement important et complexe du service de nombreux

enseignants.


Conséquence directe pour nos élèves : dans plusieurs écoles, des

enseignants contractuels se sont retrouvés affectés sur des postes, au

détriment d’enseignants titulaires du concours de professeur des écoles.


Anticipant des rumeurs qui circulent sur une nouvelle modification

envisagée dans certaines communes, la fédération de l’Unsa Education

s’interroge fortement sur la pertinence d’un changement de rythme au

cours d’une même année scolaire. Où se situe l’intérêt de l’élève avec

la validation d’une telle mesure ? Au delà des obligations

ministérielles, la responsabilité de la Direction Académique, de la

préfecture et par conséquent de l’ensemble des membres de cette instance

du CDEN ne serait-elle pas de s’opposer à un tel scénario ?

Il nous appartient, en responsabilité, de sortir des lobbys

politiques, des choix budgétaires municipaux et de toute posture

dogmatique et prendre en conscience la décision qui s’impose pour nos

élèves, pour nos enfants.


Par ailleurs, si un changement de rythme venait à s’envisager dans

certaines communes au 1er janvier 2018, par exemple, cela entrainerait

une modification exceptionnellement importante des
conditions de travail des personnels de l’Education Nationale, qui

nécessiterait de fait, la saisi du CHSCT départemental et académique.

Les représentants des personnels s’assureront qu’une éventuelle décision

ne sera pas prise à l’encontre des conditions de travail des personnels

directement concernés.


L’année précédente, lors de ce même CDEN de rentrée, la fédération de

l’Unsa Education avait alerté sur la nécessité de mieux accompagner les

personnels au vue de l’évolution des nos pratiques professionnelles et

des exigences nouvelles qui sont les nôtres, notamment en cette période

de plan vigipirate alerte attentats.


Si nous prenons acte positivement de la mise en place de nouvelles

formations pour mieux accompagner les enseignants, si un certain nombre

de collectivités territoriales se sont engagées dans la modernisation

des établissements et des outils à disposition des élèves, force est de

constater que de nombreux efforts sont à poursuivre. Trop d’écoles et de

collèges ne bénéficient toujours pas de locaux décents, de matériel

pédagogique performant et enfin, pour ne citer que la direction des

écoles primaires, de moyens humains pour accomplir toutes les missions

requises par la fonction.


Comment comprendre et valider le fait qu’un collège de 350 élèves

soit dirigé par un principal pouvant s’appuyer sur un secrétaire, un

CPE, plusieurs assistants d’éducation, un gestionnaire et
un demi-poste d’intendant – sans parler du gardien, alors que près de

50 écoles, 48 avec les chiffres communiqués ce jour-même en séance, de

plus de 400 élèves sont dirigées par une seule personne : un directeur !


La réponse à cette problématique ne sera pérenne que par la

modification du statut de directeur eut égard à la profonde modification

de la fonction et des missions qui lui permettra de mieux
être formé, protégé et accompagné.

Dans l’attente de cette évolution, là encore, il appartient à la

Direction Académique, aux municipalités, à vous monsieur le préfet,

d’assurer les moyens humains et techniques pour soutenir au mieux

l’exercice de la fonction de directeur. C’est tout le sens de l’action

conduite par le SEUnsa 94 depuis plusieurs semaines au sujet de l’aide

administrative aux directeurs d’écoles.


Dans le 2nd degré, la vraie problématique de cette rentrée dans notre

département reste la montée démographique. Des zones sont en tension

depuis quelques années et nous avons déjà pu aborder ce problème lors du

dernier CDEN. Je pense notamment à la situation d’Ivry-sur-Seine.


Toutefois, il nous apparait important d’attirer votre attention sur

la ville de Chevilly-Larue dont nous n’avons pas abordé la situation

l’an passé et qui doit faire face à une nouvelle problématique. En
effet 2 collèges sont présents sur la ville, Jean Moulin classé REP

et Liberté collège nouvellement reconstruit, tous 2, des collèges dont

la capacité est de 500 élèves.

Les prévisions de l’an passé font apparaître 436 élèves pour Jean

Moulin et 441 pour Liberté. Les chiffres réels en cette rentrée sont

tout autres.
Le premier cité atteint les 450 élèves et n’en accueille plus depuis

la rentrée. En conséquence, le collège Liberté se voit dans l’obligation

d’accueillir les élèves du secteur Jean Moulin (ce qui
représente 16 élèves) et également de d’autres secteurs (10 élèves).

Le collège voit sa capacité maximale quasi atteinte avec 481 élèves au 26 septembre.
Quid de l’an prochain et des années à venir ? La question d’une

restructuration de la carte scolaire doit être envisagée rapidement avec

la ville et le conseil départemental même si l’on peut déjà regretter

le manque d’anticipation sur la capacité du Collège Liberté lors de sa
reconstruction.
Par ailleurs, le nombre important de personnels ATOS manquant, en

cette rentrée, a pour conséquence un entretien des salles aléatoire

voire inexistant dans certains collèges, des services de demi-pension

qui se déroulent dans des conditions inadaptées et pour au moins 2
établissements, des élèves qui mangent dans des assiettes en

plastique (collège Liberté-Chevilly Larue, collège le parc St Maur…). A

l’ère de la transition écologique, du respect de l’environnement, et au

regard des économies budgétaires sans cesse mises en avant… quelle
belle leçon apportée à nos élèves, citoyens de demain.

Vous l’aurez compris monsieur le préfet, madame la Directrice

Académique et vous chers collèges membres de ce conseil, qu’il nous

reste beaucoup à faire pour oeuvrer en faveur de nos élèves et des

exigences que nous nous fixons. Je vous remercie.

Clément PEYROTTES
Le représentant de l’Unsa Education

Monsieur le préfet, madame la Directrice Académique, mesdames

messieurs les élus, les représentants des parents d’élèves et nos

collègues représentants des personnels de l’Education Nationale,

 

Répondant à l’appel unanime de leurs organisations syndicales, les

fonctionnaires se sont massivement mis en grève mardi et ont manifesté

dans toutes les villes de France par centaines de milliers.


Parmi eux, les personnels de l’Education Nationale, en nombre, ont

exprimé leur déception et leur colère en réponse aux annonces concernant

leurs salaires et leurs carrières. Les mauvaises nouvelles se sont en

effet accumulées au fil des mois : gel du point d’indice, rétablissement

du jour de carence, hausse du taux de la CSG avec une compensation

aléatoire, incertitude sur la complète mise en oeuvre du PPCR …


La coupe est pleine et les fonctionnaires, qui ne supportent plus la

stigmatisation dont ils font l’objet, se sont fortement mobilisés pour

dire leur ras-le-bol et exiger que l’Etat respecte ses engagements.


C’est un signal fort qu’ils viennent de lancer au Président de la

République et à son Premier ministre. En tirant cette sonnette, c’est

sur leurs métiers, leurs conditions de travail, leurs salaires, qu’ils

ont tenu à alerter.


On ne construit pas une politique contre les personnels et les agents

de l’Etat, mais avec eux, dans le respect, la considération et la

reconnaissance qu’on leur doit.
La fédération de l’Unsa Education rappelle que les fonctionnaires ne

sont pas des variables d’ajustement. Nous engageons plus que jamais le

gouvernement à entendre ce qui s’est exprimé avec force avant-hier dans

tout le pays et à y répondre.


Dans notre département, la modification des rythmes scolaires au

milieu de l’été est à l’origine d’une grande confusion dans les écoles

en fin d’année.


Ainsi, l’année scolaire 2017-2018 voit se mettre en place une

organisation scolaire très variable d’une commune à l’autre avec pour

conséquence un accroissement important du travail des agents de la DSDEN

et un morcellement important et complexe du service de nombreux

enseignants.


Conséquence directe pour nos élèves : dans plusieurs écoles, des

enseignants contractuels se sont retrouvés affectés sur des postes, au

détriment d’enseignants titulaires du concours de professeur des écoles.


Anticipant des rumeurs qui circulent sur une nouvelle modification

envisagée dans certaines communes, la fédération de l’Unsa Education

s’interroge fortement sur la pertinence d’un changement de rythme au

cours d’une même année scolaire. Où se situe l’intérêt de l’élève avec

la validation d’une telle mesure ? Au delà des obligations

ministérielles, la responsabilité de la Direction Académique, de la

préfecture et par conséquent de l’ensemble des membres de cette instance

du CDEN ne serait-elle pas de s’opposer à un tel scénario ?

Il nous appartient, en responsabilité, de sortir des lobbys

politiques, des choix budgétaires municipaux et de toute posture

dogmatique et prendre en conscience la décision qui s’impose pour nos

élèves, pour nos enfants.


Par ailleurs, si un changement de rythme venait à s’envisager dans

certaines communes au 1er janvier 2018, par exemple, cela entrainerait

une modification exceptionnellement importante des
conditions de travail des personnels de l’Education Nationale, qui

nécessiterait de fait, la saisi du CHSCT départemental et académique.

Les représentants des personnels s’assureront qu’une éventuelle décision

ne sera pas prise à l’encontre des conditions de travail des personnels

directement concernés.


L’année précédente, lors de ce même CDEN de rentrée, la fédération de

l’Unsa Education avait alerté sur la nécessité de mieux accompagner les

personnels au vue de l’évolution des nos pratiques professionnelles et

des exigences nouvelles qui sont les nôtres, notamment en cette période

de plan vigipirate alerte attentats.


Si nous prenons acte positivement de la mise en place de nouvelles

formations pour mieux accompagner les enseignants, si un certain nombre

de collectivités territoriales se sont engagées dans la modernisation

des établissements et des outils à disposition des élèves, force est de

constater que de nombreux efforts sont à poursuivre. Trop d’écoles et de

collèges ne bénéficient toujours pas de locaux décents, de matériel

pédagogique performant et enfin, pour ne citer que la direction des

écoles primaires, de moyens humains pour accomplir toutes les missions

requises par la fonction.


Comment comprendre et valider le fait qu’un collège de 350 élèves

soit dirigé par un principal pouvant s’appuyer sur un secrétaire, un

CPE, plusieurs assistants d’éducation, un gestionnaire et
un demi-poste d’intendant – sans parler du gardien, alors que près de

50 écoles, 48 avec les chiffres communiqués ce jour-même en séance, de

plus de 400 élèves sont dirigées par une seule personne : un directeur !


La réponse à cette problématique ne sera pérenne que par la

modification du statut de directeur eut égard à la profonde modification

de la fonction et des missions qui lui permettra de mieux
être formé, protégé et accompagné.

Dans l’attente de cette évolution, là encore, il appartient à la

Direction Académique, aux municipalités, à vous monsieur le préfet,

d’assurer les moyens humains et techniques pour soutenir au mieux

l’exercice de la fonction de directeur. C’est tout le sens de l’action

conduite par le SEUnsa 94 depuis plusieurs semaines au sujet de l’aide

administrative aux directeurs d’écoles.


Dans le 2nd degré, la vraie problématique de cette rentrée dans notre

département reste la montée démographique. Des zones sont en tension

depuis quelques années et nous avons déjà pu aborder ce problème lors du

dernier CDEN. Je pense notamment à la situation d’Ivry-sur-Seine.


Toutefois, il nous apparait important d’attirer votre attention sur

la ville de Chevilly-Larue dont nous n’avons pas abordé la situation

l’an passé et qui doit faire face à une nouvelle problématique. En
effet 2 collèges sont présents sur la ville, Jean Moulin classé REP

et Liberté collège nouvellement reconstruit, tous 2, des collèges dont

la capacité est de 500 élèves.

Les prévisions de l’an passé font apparaître 436 élèves pour Jean

Moulin et 441 pour Liberté. Les chiffres réels en cette rentrée sont

tout autres.
Le premier cité atteint les 450 élèves et n’en accueille plus depuis

la rentrée. En conséquence, le collège Liberté se voit dans l’obligation

d’accueillir les élèves du secteur Jean Moulin (ce qui
représente 16 élèves) et également de d’autres secteurs (10 élèves).

Le collège voit sa capacité maximale quasi atteinte avec 481 élèves au 26 septembre.
Quid de l’an prochain et des années à venir ? La question d’une

restructuration de la carte scolaire doit être envisagée rapidement avec

la ville et le conseil départemental même si l’on peut déjà regretter

le manque d’anticipation sur la capacité du Collège Liberté lors de sa
reconstruction.
Par ailleurs, le nombre important de personnels ATOS manquant, en

cette rentrée, a pour conséquence un entretien des salles aléatoire

voire inexistant dans certains collèges, des services de demi-pension

qui se déroulent dans des conditions inadaptées et pour au moins 2
établissements, des élèves qui mangent dans des assiettes en

plastique (collège Liberté-Chevilly Larue, collège le parc St Maur…). A

l’ère de la transition écologique, du respect de l’environnement, et au

regard des économies budgétaires sans cesse mises en avant… quelle
belle leçon apportée à nos élèves, citoyens de demain.

Vous l’aurez compris monsieur le préfet, madame la Directrice

Académique et vous chers collèges membres de ce conseil, qu’il nous

reste beaucoup à faire pour oeuvrer en faveur de nos élèves et des

exigences que nous nous fixons. Je vous remercie.

Clément PEYROTTES
Le représentant de l’Unsa Education