À l’ordre du jour du Comité Technique Académique réuni ce lundi 21 janvier, l’installation du nouveau CTA post-élections professionnelles et la préparation de la rentrée scolaire 2019.
Première répartition des moyens pour la Rectrice, avec une dotation globale académique qui ne donne pas les moyens nécessaires à la mise en place des priorités ministérielles.
Notre déclaration liminaire consultable ICI.
Vote du règlement intérieur du CTA :
Pour : 9
Contre : 1
Abstention : 0
L’Unsa-Éducation veillera
particulièrement au respect des articles 6 et 21.
Présentation des prévisions de rentrée 2019
Avec 235 562 élèves dans le premier degré à la rentrée 2019, les
prévisions annoncent 866 élèves de moins, baisse essentiellement constatée dans le préélémentaire pour 827 élèves en moins.
4 départements sont concernés : le Gard (moins 603), l’Aude (moins 472), les Pyrénées-Orientales (moins 252) et la Lozère (moins 46)
L’Hérault se distingue par une hausse des effectifs prévus : l’augmentation de plus 507 élèves étant concentrée à plus de 71 % sur l’élémentaire.
Pour le second degré ce sont 2179 élèves en plus : Hérault (+1 263 élèves), le Gard (+ 453), les Pyrénées-Orientales (+332), et dans une moindre mesure en Lozère (+76) et dans l’Aude (+55).
Ce seront près de 2 100 élèves en collège, +212 pour le second cycle professionnel, et – 270 élèves dans les lycées généraux et technologiques
Le post-bac progresserait légèrement de 80 élèves en CPGE et STS.
Carte de l’offre des formations professionnelles :
Des aménagements de structures et des ajustements pour équilibrer l’offre sur le territoire académique.
Madame la Rectrice explique qu’elle a veillé à deux points :
– Assurer la monter pédagogique des ouvertures de 2018
– Adapter l’offre au sein des réseaux en veillant à l’attractivité des formations et à la capacité d’insertion professionnelle réelle.
Le solde est positif de 41 places avec des possibilités d’ajuster à la rentrée.
L’Unsa-Éducation déplore de ne pas avoir été associé au travail d’analyse des besoins et aux décisions. Le rôle du CTA ne peut se résumer à être mis devant le fait accompli.
La consultation et les échanges avec les établissements commencent dès le mois de janvier de l’année précédente.
L’Unsa-Éducation a obtenu la tenue d’un groupe de travail sur ce sujet. Il sera réuni au printemps.
À notre demande, le secrétaire général précise qu’une marge est disponible (supérieure de 4 ETP à celle de l’année dernière) pour faire des ajustements en juin prochain.
Les services du rectorat se serviront des vœux provisoires émis par les familles pour le conseil de classe du deuxième trimestre de 3ème.
Résultat du vote sur la carte de formation :
Pour : 0
Contre : 1
Abstention : 9
Préparation de la rentrée 2019
Projet de répartition académique des emplois du 1er degré
En préambule Mme la Rectrice met en avant l’augmentation du P/E dans tous les départements.
Une dotation de 49 postes pour la rentrée 2019 est loin d’être généreuse comme on voudrait nous le faire croire.
Pour l’Unsa-Éducation, la dotation académique ne donne pas les moyens de tenir les priorités ministérielles mises en avant dans l’académie :
– achever les dédoublements prévus des CP et CE1 situés en éducation prioritaire ;
Pour l’Unsa-Éducation, il faut plus de 100 postes (50 Gard – 30 P.O. – 20 Hérault – 7 Aude)
– financer les mesures liées au dispositif de la scolarisation obligatoire à 3 ans
Pour l’Unsa-Éducation : Dans quelles conditions seront accueillis tous les élèves ? La scolarisation devenant obligatoire, les taux pivot vont-ils baisser ? Comment peut-on envisager des conditions de qualité pour le développement du langage avec 30 élèves ?
– améliorer les conditions d’encadrement dans les écoles de l’académie
L’Unsa-Éducation fait remarquer que les deux premières priorités n’étant déjà pas financées, la troisième ne sera pas possible.
Quid des fermetures pour assurer les ouvertures nécessaires ? Où se feront-elles ?
Après avoir supprimé les postes dans les écoles de 8 classes et plus à
la rentrée 2018, pourra-ton cette année encore éviter de piocher dans la
ruralité ?
Surcharger encore les classes en milieu urbain ou amoindrir le service
public dans les zones rurales ?
L’Unsa-Éducation pose des questions mais Mme la Rectrice préfère déléguer : ce sera vu dans les CTSD et les CDEN.
L’implantation d’ULIS dans le 1ER degré n’apparait pas dans les documents alors qu’une dotation de 11 postes ULIS est annoncée dans le 2nd degré ? Qu’en est-il ?
C’est dans la dotation ministérielle globale. Une fois encore la réponse : ce sera vu au niveau départemental.
Suite au constat de rentrée, des besoins ont été mis en exergues sur 3 départements : l’Hérault, le Gard et l’Aude.
Le projet de répartition :
L’analyse de l’Unsa-Éducation :
Aude : Après une deuxième année sans création et avec la fin du dédoublement des CE1 qui nécessite 7 à 8 postes, les équilibres entre les besoins des écoles urbaines et le maintien du service public d’enseignement dans la ruralité seront-ils préservés ?
Gard : Achever le dédoublement des CE1 représente la création de 50 postes alors que la baisse prévisionnelle d’élèves ne permettra de redéployer que 22 emplois. Avec au constat de rentrée élèves en liste d’attente en ULIS École, y aura-t-il des créations ?
Hérault : La très forte monté démographique du Département a nécessité 11 ouvertures supplémentaires à la rentrée 2018. Ces ouvertures seront pérennisées avec la dotation de rentrée 2019. 20 CE1 restent encore à dédoubler, 242 élèves sont en attente de place en ULIS et 507 élèves en plus sont annoncés pour la rentrée 2019. Pas moins de 70 postes sont nécessaires, avec 49 emplois, le compte n’y est pas.
Lozère : Le département le plus mieux doté de France en terme de nombre d’emplois par rapport au nombre d’élèves. Ce n’est pas une raison pour ne pas allouer les moyens nécessaires à l’accueil de tous les trois ans et pour continuer le développement des dispositifs de scolarisation des moins de trois ans. Quant-aux besoins en ULIS école, ils sont gommés par des structures qui accueillent 16 élèves en lieu et place de 12. Un P/E élevé suffit-il à garantie l’égalité des chances ?
P.O. : 25 postes pour le dédoublement des CE1, accompagner la scolarisation obligatoire dès trois ans alors que la fréquentation en maternelle n’est pas ancrée dans ce territoire. Un vrai défi, sans moyens supplémentaires. Comment avec des classes surchargées, le service public d’éducation pourra-t-il être à la hauteur des exigences des familles qui confient « leur petit » ? L’enseignement privé, déjà bien présent, n’a pas une porte grande ouverte, mais un portail tout entier.
L’Unsa-Éducation a donc voté contre la répartition des moyens 1er degré
Projet de répartition académique des moyens d’enseignements du 2nd degré
En préambule Mme la Rectrice présente la dotation allouée au 2nd degré en expliquant que le ministère augmente les moyens d’enseignement.
Le solde est positif de +28 ETP (équivalent temps plein). La baisse d’ETP heures poste (-53) est compensée par une augmentation des ETP heures supplémentaires (+81).
Mme la Rectrice présente ensuite les dotations par structure d’enseignement du 2nd degré.
==> Les lycées professionnelles gagnent 14 ETP (7,5 en heures poste, 6,5 en heures supplémentaires).
==> Les collèges gagnent 67 ETP (4,5 suppression d’ETP heures poste, 71,5 créations d’ETP heures supplémentaires).
==> Les lycées généraux et technologiques voient leur dotation baisser de 61,5 ETP (-64,5 ETP heures poste, +3 ETP heures supplémentaires).
L’analyse de l’Unsa-Éducation :
Lycées professionnels : Dans le contexte budgétaire actuel et avec une réforme de la voie professionnelle à mettre en place, l’Unsa-Éducation constate que les LP ne seront pas sacrifiés, contrairement aux années précédentes.
Lycées généraux et technologiques : la baisse de dotation montre que le ministère ne se donne pas les moyens de mettre en place de manière efficiente sa propre réforme du lycée. Pour nous il s’agit d’un manque d’ambition et d’un très mauvais signal adressé aux personnels et aux familles. Cette dotation à la baisse, mets les enseignants et les personnels de directions en difficulté pour préparer la rentrée 2019.
Collèges : l’Unsa-Éducation n’accepte pas que l’augmentation démographique soit uniquement financée en heures supplémentaires. En faisant ce choix, le ministère alourdit le travail des enseignants (classes supplémentaires, conseils de classes, réunions diverses, préparations, corrections) et rendra difficile la distribution des heures supplémentaires dans les établissements en ne pouvant les distribuer qu’à quelques collègues puisque certains ne peuvent pas faire (temps partiels) ou avec difficultés vu les déplacements engendrés (collègues en complément de service).
L’Unsa-Education a donc voté contre la répartition des moyens 2nd degré
Questions diverses :
Mise en place des PIAL (gestion des AESH et des élèves) & implantation des ULIS 2nd degré
À la demande de l’Unsa-Éducation un groupe de travail sera réuni dans les prochaines semaines pour travailler sur la mise en place des PIAL (pôles inclusifs d’accompagnement localisés). Ce GT permettra aussi d’implanter les 11 nouvelles ULIS du 2nd degré
Gestion des PsyEN EDA
L’Unsa-Éducation demande depuis un an et demi et la création du corps unique des PsyEN que soit organisée la chaine hiérarchique des PsyEN
EDA, que l’échange d’informations entre l’administration et les psychologues soit efficient et que toutes les circulaires prennent en compte les PsyEN. Pour répondre à cette demande, le rectorat décide de réunir un groupe de travail avec les 5 Dasen, le rectorat et les représentants du personnel.