Bilan mi-parcours 2019-2020 pour l’académie de Paris
Publié le 22 janvier 2020
Déclaration liminaire de l’Unsa Education
CTA
22 janvier 2020
Malgré l’ambiance morose et de désillusion qui plane encore cette année dans notre société, L’UNSA Education souhaite le meilleur à chacun.e des personnes présentes à cette instance.
La réforme des retraites engagée par le gouvernement suscite inquiétude et mécontentement, et c’est un euphémisme. L’UNSA Education, dès le 5 décembre, s’est associée au mouvement organisé et suivi partout en France. En région parisienne, la forte mobilisation de nos collègues de la RATP et SNCF a considérablement impacté les déplacements, les gardes d’enfants, parents dépendants… Les personnels de l’académie ont fait en sorte
que leurs services en subissent le moins possible les conséquences.
L’UNSA a très clairement fixé les bases de négociation avec le gouvernement. Aucun chèque en blanc n’est signé avec la suspension du mouvement de grève. Pour l’heure, les instances, les audiences, sont les lieux d’action pour tordre le bras, à défaut du cou, de cette réforme.
Autre forte inquiétude. L’intrusion du 15/01 au Visalto interroge sur la sécurité du bâtiment. La réactivité de l’Employeur a été appréciée mais le sentiment d’insécurité persiste. Cela fait écho aux nombreuses tentatives de blocages dans les lycées que les personnels d’EPLE repoussent depuis plus d’un mois, sans un mot de soutien du Recteur en revanche. Il faut reconnaître la difficulté de cette situation et proposer des solutions viables et sécurisantes pour élèves et professionnels en EPLE.
Une incompréhension. L’organisation des E3C.
Pourquoi le Ministre s’est-il lancé avec précipitation dans une telle réforme une année de réforme sociétale d’ampleur et une enveloppe d’ETP sans cesse en baisse ? Pour l’UNSA Education c’est clair, nous appelons, avec
l’intersyndicale, au report des épreuves. Nous n’appelons pas aux initiatives de type boycott d’épreuves. Elles peuvent mettre en difficulté les collègues et
les élèves qui s’y préparent ; peuvent avoir des conséquences sur le traitement des collègues. En revanche, nous avons adressé un courrier au ministre pour demander
– une demi-journée banalisée dans les ORS pour préparer collectivement les corrections, bie que nous sommes conscients que nombre d’heures de cours aient déjà sauté
– l’ouverture immédiate de négociations sur le montant de l’indemnité de contrôle continu et ses modalités de calcul.
Une autre incompréhension : le silence quant à la situation du lycée Vauquelin alors que des retraits de salaires pour fait de grève en 2018 interviennent. Nous demandons la suspension de ces retraits sans en savoir davantage quant à la décision Ministérielle.
Une dénonciation. Les suppressions de postes en EPLE, pour la troisième année consécutive. Nous nous exprimerons sur le Premier degré en son temps, mais le refus est le même. On ressent les effets de la tutelle de la Cour des comptes.
Pour l’académie de Paris, c’est l’annonce de fortes réductions chez les personnels administratifs, les enseignant.e.s, les PsyEN, les CPE. Pour les ITRF, c’est l’inconnu jusqu’en février. Pas de création chez les autres personnels dans l’académie.
Cette antidotation nous sera expliquée par la baisse démographique. Certes. Elle va toutefois encore aggraver les conditions de travail de nos collègues, déjà fortement éprouvés par les suppressions des années précédentes. Les services académiques sont exangues et plus d’EPLE fonctionneront « sur le fil ». Cela pose aussi la question des conditions d’intégration des collègues de feu Canopé.
Une attente. Sauf erreur de notre part, le redéploiement des services médicaux sociaux dans l’académie n’a toujours pas été porté à la connaissance des représentant.e.s syndicaux. Nous en profitons également
pour vous demander une information sur les démarches faites par l’Académie pour promouvoir le recrutement de médecins scolaires.
Une interrogation. L’intégration des personnels Jeunesse et Sports dans le fonctionnement du Rectorat sera traitée dans le cadre de la réforme territoriale. Des éléments concrets seront connus en juin d’après le nouveau Secrétaire Général de la région académique. L’UNSA Education, présente de part et d’autre de ces entités qui fusionnent, souhaite rappeler que la consultation des personnels, sur la base de schémas clairs devra se faire rapidement.
Une satisfaction. La réflexion autour de l’école inclusive et de la lutte contre la grande pauvreté. Au vu de l’actualité, nous comprenons que le GT sur l’école inclusive nous sera proposé avant la fin de l’année scolaire. En revanche, nous attendons un point sur les secteurs multi-collèges et les cités éducatives, par exemple, au prochain CDEN.
Le chantier éducation prioritaire attendra, si nous avons bien compris, l’agenda du Ministre.
En conclusion, sans se targuer d’être visionnaire, l’UNSA Education, et d’autres autour de cette table, avaient annoncé que 2019-2020 serait sous
le signe de l’instabilité. A mi-parcours de cette année scolaire, les satisfactions quant aux réformes et dotations sont nulles. Heureusement que le travail du quotidien, auprès des élèves, entre personnels, bien que fatiguant, nous donne l’envie de s’investir. Mais est-ce que cela sera suffisant, au regard du peu d’intérêt que suscitent les métiers de l’Education nationale ? Sans catastrophisme, pour l’UNSA Education, aujourd’hui, plus que jamais, l’heure est à la prise de conscience. Notre Employeur doit poser des actes forts qui nous redonnent confiance.
Pauline Laby-Le-Clercq et Béatrice Dupont, représentantes UNSA Education CTA Paris
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La réforme des retraites engagée par le gouvernement suscite inquiétude et mécontentement, et c’est un euphémisme. L’UNSA Education, dès le 5 décembre, s’est associée au mouvement organisé et suivi partout en France. En région parisienne, la forte mobilisation de nos collègues de la RATP et SNCF a considérablement impacté les déplacements, les gardes d’enfants, parents dépendants… Les personnels de l’académie ont fait en sorte
que leurs services en subissent le moins possible les conséquences.
L’UNSA a très clairement fixé les bases de négociation avec le gouvernement. Aucun chèque en blanc n’est signé avec la suspension du mouvement de grève. Pour l’heure, les instances, les audiences, sont les lieux d’action pour tordre le bras, à défaut du cou, de cette réforme.
Autre forte inquiétude. L’intrusion du 15/01 au Visalto interroge sur la sécurité du bâtiment. La réactivité de l’Employeur a été appréciée mais le sentiment d’insécurité persiste. Cela fait écho aux nombreuses tentatives de blocages dans les lycées que les personnels d’EPLE repoussent depuis plus d’un mois, sans un mot de soutien du Recteur en revanche. Il faut reconnaître la difficulté de cette situation et proposer des solutions viables et sécurisantes pour élèves et professionnels en EPLE.
Une incompréhension. L’organisation des E3C.
Pourquoi le Ministre s’est-il lancé avec précipitation dans une telle réforme une année de réforme sociétale d’ampleur et une enveloppe d’ETP sans cesse en baisse ? Pour l’UNSA Education c’est clair, nous appelons, avec
l’intersyndicale, au report des épreuves. Nous n’appelons pas aux initiatives de type boycott d’épreuves. Elles peuvent mettre en difficulté les collègues et
les élèves qui s’y préparent ; peuvent avoir des conséquences sur le traitement des collègues. En revanche, nous avons adressé un courrier au ministre pour demander
– une demi-journée banalisée dans les ORS pour préparer collectivement les corrections, bie que nous sommes conscients que nombre d’heures de cours aient déjà sauté
– l’ouverture immédiate de négociations sur le montant de l’indemnité de contrôle continu et ses modalités de calcul.
Une autre incompréhension : le silence quant à la situation du lycée Vauquelin alors que des retraits de salaires pour fait de grève en 2018 interviennent. Nous demandons la suspension de ces retraits sans en savoir davantage quant à la décision Ministérielle.
Une dénonciation. Les suppressions de postes en EPLE, pour la troisième année consécutive. Nous nous exprimerons sur le Premier degré en son temps, mais le refus est le même. On ressent les effets de la tutelle de la Cour des comptes.
Pour l’académie de Paris, c’est l’annonce de fortes réductions chez les personnels administratifs, les enseignant.e.s, les PsyEN, les CPE. Pour les ITRF, c’est l’inconnu jusqu’en février. Pas de création chez les autres personnels dans l’académie.
Cette antidotation nous sera expliquée par la baisse démographique. Certes. Elle va toutefois encore aggraver les conditions de travail de nos collègues, déjà fortement éprouvés par les suppressions des années précédentes. Les services académiques sont exangues et plus d’EPLE fonctionneront « sur le fil ». Cela pose aussi la question des conditions d’intégration des collègues de feu Canopé.
Une attente. Sauf erreur de notre part, le redéploiement des services médicaux sociaux dans l’académie n’a toujours pas été porté à la connaissance des représentant.e.s syndicaux. Nous en profitons également
pour vous demander une information sur les démarches faites par l’Académie pour promouvoir le recrutement de médecins scolaires.
Une interrogation. L’intégration des personnels Jeunesse et Sports dans le fonctionnement du Rectorat sera traitée dans le cadre de la réforme territoriale. Des éléments concrets seront connus en juin d’après le nouveau Secrétaire Général de la région académique. L’UNSA Education, présente de part et d’autre de ces entités qui fusionnent, souhaite rappeler que la consultation des personnels, sur la base de schémas clairs devra se faire rapidement.
Une satisfaction. La réflexion autour de l’école inclusive et de la lutte contre la grande pauvreté. Au vu de l’actualité, nous comprenons que le GT sur l’école inclusive nous sera proposé avant la fin de l’année scolaire. En revanche, nous attendons un point sur les secteurs multi-collèges et les cités éducatives, par exemple, au prochain CDEN.
Le chantier éducation prioritaire attendra, si nous avons bien compris, l’agenda du Ministre.
En conclusion, sans se targuer d’être visionnaire, l’UNSA Education, et d’autres autour de cette table, avaient annoncé que 2019-2020 serait sous
le signe de l’instabilité. A mi-parcours de cette année scolaire, les satisfactions quant aux réformes et dotations sont nulles. Heureusement que le travail du quotidien, auprès des élèves, entre personnels, bien que fatiguant, nous donne l’envie de s’investir. Mais est-ce que cela sera suffisant, au regard du peu d’intérêt que suscitent les métiers de l’Education nationale ? Sans catastrophisme, pour l’UNSA Education, aujourd’hui, plus que jamais, l’heure est à la prise de conscience. Notre Employeur doit poser des actes forts qui nous redonnent confiance.
Pauline Laby-Le-Clercq et Béatrice Dupont, représentantes UNSA Education CTA Paris