Appel au rassemblement mercredi 8/12 (14h00 sites des rectorats de Caen et Rouen)
L’article 41, qui crée un pouvoir d’instruction de la collectivité sur les adjointes et adjoints gestionnaires, avait disparu de la loi 3DS. Il a dans un premier temps été réintroduit par les députés. Et voilà que le gouvernement va encore plus loin en déposant un amendement pour donner l’autorité fonctionnelle aux collectivités, sans même plus le libre consentement de l’expérimentation, sur un sujet si lourd de conséquences.
Pour l’UNSA Éducation, A&I-UNSA et le SNPDEN-UNSA, cette décision est incompréhensible et inacceptable. Elle va fragiliser le fonctionnement des équipes de direction des Établissements Publics Locaux d’Enseignement et par consequent les EPLE eux-mêmes. Les débats à l’assemblée nationale montrent la méconnaissance de la réalité des métiers et du fonctionnement des établissements. Ces échanges caricaturaux et en dehors du réel sont inquiétants.
Pour l’UNSA Éducation, il faut travailler l’articulation tripartite entre l’État, les collectivités et les EPLE, pour améliorer et fluidifier les relations. En arbitrant dans le sens de la rupture au sein des équipes de direction des EPLE par stratégie politique, le gouvernement va au contraire déstabiliser profondément le fonctionnement de nos collèges et de nos lycées. L’UNSA Éducation demande au gouvernement de revenir sur cet amendement et aux parlementaires de ne pas aller en ce sens.
Les personnels de direction, les adjointes et adjoints gestionnaires, les enseignantes et enseignants et au-delà tous les membres de la communauté éducative ont besoin d’une équipe de direction stable et renforcée. Madame Gourault elle-même, ministre de la cohésion territoriale et des relations avec les collectivités territoriales, a fort justement souligné la dimension pédagogique du rôle des adjointes et adjoints gestionnaires, rôle qui les rattache indissolublement à l’État et ce pourquoi il ne fallait pas les décentraliser…
Pourtant, en totale contradiction avec cette déclaration, on prend le risque de déstabiliser lourdement le fonctionnement des établissements scolaires en introduisant une autorité fonctionnelle extérieure à l’EPLE et de mettre des femmes des hommes dans une situation humainement intenable !