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Voie professionnelle : faire évoluer le projet initial de la réforme annoncée

Le lycée professionnel fait l’objet d’une nouvelle réforme qui se dessine progressivement. L’UNSA Éducation fait des propositions pour faire évoluer le projet initial présenté par la Ministre Carole Grandjean, lors de rencontres avec la ministre, ses conseillers, conseillères et équipes de cabinet.

L’année de terminale est amenée à se transformer pour permettre aux élèves qui souhaitent une insertion professionnelle à l’issue de leur bac de mieux s’y préparer avec davantage de PFMP. Et pour celles et ceux qui souhaitent se projeter vers l’enseignement supérieur, une période de préparation à la poursuite d’études. Pour l’UNSA Éducation, ce schéma doit permettre de conduire chaque élève vers SA réussite, qu’elle soit dans l’emploi, ou dans le diplôme supérieur.

Les propositions de l’UNSA Éducation pour le lycée professionnel :

  • Les six semaines de PFMP de l’année de terminale obligatoires pour tous les élèves doivent être sécables, et gérées en autonomie dans les lycées. En effet, une PFMP de six semaines consécutives bloquée sur une période fixe et uniforme dans l’année mettrait en difficulté certaines filières. De plus, la PFMP permet de rythmer l’année par période et de créer une alternance lycée/entreprise très appréciée des élèves.
  • Le chef d’œuvre né sous la précédente réforme (TVP de 2019) doit devenir facultatif. Ainsi, il peut perdurer quand il a pris tout son sens selon les filières, ou être abandonné quand il est trop artificiel et manque son objectif premier. Les heures consacrées actuellement à ce dispositif pourraient ainsi être redistribuées pour tout ou partie pour permettre du renforcement dans les enseignements.
  • La co-intervention doit être préservée. C’est aussi une nouveauté de la TVP, qui se met en place depuis 2019 et commence à porter ses fruits. Il est important de respecter les personnels qui s’y engagent, changent leurs pratiques pédagogiques, et de reconnaître leur engagement au service des apprentissages des élèves, en les laissant poursuivre cette manière de coopérer.
  • Une épreuve de Grand Oral doit être inscrite dans les épreuves des bacs professionnels, à égalité avec la voie générale et technologique. Ce sera l’occasion pour les élèves d’exercer leur esprit d’analyse, leurs compétences orales, pour présenter leur projet professionnel, leur choix d’orientation, de faire retour sur leur parcours de formation au lycée.
  • Pour desserrer la pression certificative, la discipline Eco-Droit ou Eco-Gestion doit changer de mode d’évaluation. Deux possibilités peuvent être envisagées : le CCF ou l’épreuve orale terminale. Ce qui permettrait d’orienter la discipline vers davantage de prise avec l’actualité et la compréhension du monde à travers l’économie, et les aspects juridiques.
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