Violences faites aux femmes : le CESE pointe l’importance de la formation dès le plus jeune âge

« Combattre toutes les violences faites aux femmes, des plus visibles aux plus insidieuses ». La délégation aux droits des femmes et à l’égalité du Conseil Économique Social et Environnemental a présenté à ce sujet le 29 octobre dernier une étude qui vient d’être rendue publique. Elle dresse un panorama synthétique de l’ensemble des violences auxquelles les femmes peuvent être confrontées, en métropole et Outre-mer. Deux chapitres s’intéressent plus particulièrement aux violences à l’école et à la façon de prévenir les stéréotypes sexistes.

Un premier chapitre met en exergue trois grands thèmes :
• Une immense majorité de violences mineures mais répétitives entre pairs
• Des violences sexistes largement occultées
• La mise en œuvre d’actions de prévention des comportements et violences sexistes constitue une des missions du système éducatif

L’étude relève par exemple que si la violence scolaire se déroule majoritairement entre élèves de sexe masculin et que les violences sexistes sont largement occultées, les insultes dont sont  victimes les adolescentes au collège ou au lycée ont très souvent une connotation sexuelle et s’apparentent aux agressions verbales repérées dans le harcèlement de rue. Une enquête SIVIS (Système d’information et de vigilance sur la sécurité scolaire) montre que les filles sont plus souvent concernées par des violences à caractère sexuel dont les responsables sont toujours des garçons et des violences verbales qui peuvent émaner tout autant des garçons que des filles.

L’étude du CESE met en avant le rôle primordial de l’école dans le repérage et la prévention des violences, ainsi que dans la lutte contre les comportements sexistes et l’éducation au respect mutuel, pour éviter l’installation d’un processus de discrimination susceptible de s’exprimer sous d’autres formes à l’âge adulte.

Elle souligne que la troisième convention interministérielle pour la promotion de l’égalité des chances entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif, conclue pour la période 2013-2018, a fait de la promotion de l’égalité et du respect mutuel entre les sexes un chantier prioritaire. Les chefs d’établissement sont notamment invités « à se doter d’outils de pilotage internes mesurant les violences à caractère sexiste et sexuel » ainsi qu’à « se donner un cadre nécessaire pour appréhende la situation et travailler à combattre ce phénomène ».

L’étude insiste sur le fait que l’un des principaux leviers réside dans la formation initiale et continue des personnels, la quasi-totalité des plans académiques de formation proposant désormais des modules en lien avec ces problématiques.

L’éducation à la mixité, par la transmission d’une culture de l’égalité entre les sexes, au cœur du Plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons devrait aussi contribuer à l’évolution des mentalités, à l’apprentissage du respect de l’autre et à la déconstruction des représentations sociales du féminin et du masculin qui peuvent conduire aux violences sexistes.

Dans un autre chapitre consacré à « prévenir les comportements et les violences sexistes dès le plus jeune âge », l’étude du CESE insiste également sur le fait que l’éducation à la sexualité occupe une place de premier ordre.
Elle préconise :
• L’amélioration de l’identification et du recensement de ces phénomènes
• L’apprentissage du respect de l’autre et l’éducation à la mixité
• L’implication directe des jeunes eux-mêmes
• La nécessaire mobilisation de l’équipe éducative sous l’égide du chef d’établissement

L’étude n’omet pas le rôle des parents dans l’éducation au respect mutuel et à l’égalité entre les sexes afin de prévenir toutes les formes de violence.

La délégation aux droits des femmes du CESE tient également à rappeler que le respect du principe de laïcité, au sein de l’Education nationale comme dans toutes les sphères de la société, est un socle intangible pour combattre les comportements et les violences sexistes. « Il permet de battre en brèche toute idéologisation du fait religieux et de faire obstacle aux replis identitaires at aux conflits intercommunautaires dont les jeunes filles et les femmes sont les premières victimes. C’est le meilleur rempart contre les discriminations et l’outil le plus efficace pour le vivre ensemble. »

Une étude qui fait rimer égalité et laïcité, démontrant une nouvelle fois que ces deux valeurs auxquelles l’UNSA Éducation est très attachée sont des valeurs indissociables dans une société humaniste dans laquelle les citoyens sont respectueux d’eux-mêmes et des autres, tolérants et ouverts sur le monde.

Lire l’ensemble de l’étude ici

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Un premier chapitre met en exergue trois grands thèmes :
• Une immense majorité de violences mineures mais répétitives entre pairs
• Des violences sexistes largement occultées
• La mise en œuvre d’actions de prévention des comportements et violences sexistes constitue une des missions du système éducatif

L’étude relève par exemple que si la violence scolaire se déroule majoritairement entre élèves de sexe masculin et que les violences sexistes sont largement occultées, les insultes dont sont  victimes les adolescentes au collège ou au lycée ont très souvent une connotation sexuelle et s’apparentent aux agressions verbales repérées dans le harcèlement de rue. Une enquête SIVIS (Système d’information et de vigilance sur la sécurité scolaire) montre que les filles sont plus souvent concernées par des violences à caractère sexuel dont les responsables sont toujours des garçons et des violences verbales qui peuvent émaner tout autant des garçons que des filles.

L’étude du CESE met en avant le rôle primordial de l’école dans le repérage et la prévention des violences, ainsi que dans la lutte contre les comportements sexistes et l’éducation au respect mutuel, pour éviter l’installation d’un processus de discrimination susceptible de s’exprimer sous d’autres formes à l’âge adulte.

Elle souligne que la troisième convention interministérielle pour la promotion de l’égalité des chances entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif, conclue pour la période 2013-2018, a fait de la promotion de l’égalité et du respect mutuel entre les sexes un chantier prioritaire. Les chefs d’établissement sont notamment invités « à se doter d’outils de pilotage internes mesurant les violences à caractère sexiste et sexuel » ainsi qu’à « se donner un cadre nécessaire pour appréhende la situation et travailler à combattre ce phénomène ».

L’étude insiste sur le fait que l’un des principaux leviers réside dans la formation initiale et continue des personnels, la quasi-totalité des plans académiques de formation proposant désormais des modules en lien avec ces problématiques.

L’éducation à la mixité, par la transmission d’une culture de l’égalité entre les sexes, au cœur du Plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons devrait aussi contribuer à l’évolution des mentalités, à l’apprentissage du respect de l’autre et à la déconstruction des représentations sociales du féminin et du masculin qui peuvent conduire aux violences sexistes.

Dans un autre chapitre consacré à « prévenir les comportements et les violences sexistes dès le plus jeune âge », l’étude du CESE insiste également sur le fait que l’éducation à la sexualité occupe une place de premier ordre.
Elle préconise :
• L’amélioration de l’identification et du recensement de ces phénomènes
• L’apprentissage du respect de l’autre et l’éducation à la mixité
• L’implication directe des jeunes eux-mêmes
• La nécessaire mobilisation de l’équipe éducative sous l’égide du chef d’établissement

L’étude n’omet pas le rôle des parents dans l’éducation au respect mutuel et à l’égalité entre les sexes afin de prévenir toutes les formes de violence.

La délégation aux droits des femmes du CESE tient également à rappeler que le respect du principe de laïcité, au sein de l’Education nationale comme dans toutes les sphères de la société, est un socle intangible pour combattre les comportements et les violences sexistes. « Il permet de battre en brèche toute idéologisation du fait religieux et de faire obstacle aux replis identitaires at aux conflits intercommunautaires dont les jeunes filles et les femmes sont les premières victimes. C’est le meilleur rempart contre les discriminations et l’outil le plus efficace pour le vivre ensemble. »

Une étude qui fait rimer égalité et laïcité, démontrant une nouvelle fois que ces deux valeurs auxquelles l’UNSA Éducation est très attachée sont des valeurs indissociables dans une société humaniste dans laquelle les citoyens sont respectueux d’eux-mêmes et des autres, tolérants et ouverts sur le monde.

Lire l’ensemble de l’étude ici