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Une autre victime à déclarer docteur : La médecine du travail dite « de prévention ».

Petite soeur de la médecine scolaire, dans la course au service le plus mal loti, elle se défend malheureusement trop bien pour la première place. Médecine du travail en charge des personnels, il s'agit encore d'un service en voie d'extinction.

« Les équipes de médecine de prévention, bien que toujours mobilisées par la crise sanitaire, ont retrouvé leur activité usuelle. » Première ligne de la conclusion du bilan d’activité 2021 fourni par l’employeur. C’est bien là tout le problème !

Partagés entre les dossiers de mutation, d’allègement de service, d’aménagement de poste, les médecins de prévention n’étaient plus que 65 en 2021. Et ce nombre est en constante diminution.

Un médecin de prévention a la charge de 18465 personnels !!

En comparaison, la patientèle d’un médecin traitant est de 1100 patients en moyenne.

Les visites médicales d’entrée dans le métier et celles tous les 5 ans, prétendument obligatoires, ne le sont plus depuis longtemps. Et comment leur reprocher ?

Faute de temps, des priorités passent devant, comme les visites pour souffrance au travail dont le nombre a augmenté : plus de 4400 en 2021 !

L’UNSA Éducation tient à saluer le travail titanesque des équipes pluridisciplinaires de médecine préventive :

  • Les médecins conseillers techniques auprès des recteurs,
  • les ergonomes, phoniatres, ophtalmologistes,
  • les infirmièr·es de santé au travail
  • les psychologues.

Sans oublier, les assistants de prévention, inspecteurs de santé et sécurité au travail et personnels de service social qui sont des rouages indispensables de cette médecine. Mais une des épidémies du monde de l’éducation s’est étendue aussi à la médecine préventive : le manque d’attractivité.

L’UNSA Éducation ne cessera de le dire, la considération, la valorisation et le respect de nos métiers passent aussi par des ressources humaines dignes de ce nom :
  • La considération passe par une médecine préventive de qualité, cela n’est pas négociable !
  • La valorisation par des rémunérations décentes.
  • Le respect passe par l’écoute des besoins et des attentes, dans un dialogue sincère et régulier.
L’Etat doit nous respecter, et respecter ses obligations réglementaires.

 

Pour aller plus loin :

Article sur la dernière réunion de l’année 2022 avec l’employeur

médecine scolaire : une autre victime

 

Pour nous contacter :

fp@unsa-education.org

 

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