Un même programme pour le socle commun

En rendant publiques les propositions de nouveaux programmes scolaires pour l’école et le collège du Conseil supérieur des programmes, le ministère de l’éducation nationale n’a pas seulement communiqué les pistes d’un toilettage indispensable. Il a acté la nouvelle dimension de la scolarité obligatoire constituée autour du socle commun de compétences, dont les programmes revus ensemble du CP à la troisième cherchent à être en complémentarité et en cohérence.

On peut certes regretter que tels ou tels points ne soient pas assez développés. On trouvera ainsi dommage que la compétence « apprendre à apprendre » ne trouve pas suffisamment de traduction concrète par exemple dans les programmes de mathématiques. Surtout on jugera la barque encore bien chargée, trop certainement, pour prendre le temps de respecter le temps d’acquisition et d’approfondissement de tous les élèves.

Mais ce qu’il faut essentiellement retenir, c’est le pari que font ces programmes sur les capacités des enseignants à faire des choix, marquer des priorités, construire leurs progressions.

Les éditeurs auront certainement du mal à fournir à temps pour la prochaine rentrée tous les manuels nécessaires… Si cela se confirme, c’est peut-être une chance. Celles de sortir d’un modèle, d’un guide unique, pour construire avec des outils multiples des parcours rénovés et innovants.

Certes, il est indispensable que les enseignants soient accompagnés dans cette tâche d’ingénierie d’enseignement. Elle ne permettra certainement pas que tout soit finalisé en une seule année. Elle devra s’appuyer sur des échanges, des partages d’expériences, des mises en réseaux entre collègues. Ces démarches existent déjà. Au début, elles prennent du temps. Mais très vite, elles apportent de nouvelles ressources, des pistes différentes pour préparer ses cours, travailler avec ses classes, proposer exercices et évaluations…

Au-delà du travail des enseignants entre eux, l’institution doit également être mobilisée. Les inspecteurs IEN comme IA-IPR, les principaux des collèges doivent être des acteurs essentiels de l’accompagnement, de l’aide, de la formation.

C’est en fait toute l’éducation scolaire qui est invitée à se refonder au travers de cette nouvelle organisation des programmes du socle commun. Occasion de prouver qu’elle en est tout à fait capable. Mieux que nombre d’équipes pédagogiques et éducatives le souhaitent et même, ont déjà anticipé cette petite révolution dont, désormais, chacun connaît le programme.

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En rendant publiques les propositions de nouveaux programmes scolaires pour l’école et le collège du Conseil supérieur des programmes, le ministère de l’éducation nationale n’a pas seulement communiqué les pistes d’un toilettage indispensable. Il a acté la nouvelle dimension de la scolarité obligatoire constituée autour du socle commun de compétences, dont les programmes revus ensemble du CP à la troisième cherchent à être en complémentarité et en cohérence.

On peut certes regretter que tels ou tels points ne soient pas assez développés. On trouvera ainsi dommage que la compétence « apprendre à apprendre » ne trouve pas suffisamment de traduction concrète par exemple dans les programmes de mathématiques. Surtout on jugera la barque encore bien chargée, trop certainement, pour prendre le temps de respecter le temps d’acquisition et d’approfondissement de tous les élèves.

Mais ce qu’il faut essentiellement retenir, c’est le pari que font ces programmes sur les capacités des enseignants à faire des choix, marquer des priorités, construire leurs progressions.

Les éditeurs auront certainement du mal à fournir à temps pour la prochaine rentrée tous les manuels nécessaires… Si cela se confirme, c’est peut-être une chance. Celles de sortir d’un modèle, d’un guide unique, pour construire avec des outils multiples des parcours rénovés et innovants.

Certes, il est indispensable que les enseignants soient accompagnés dans cette tâche d’ingénierie d’enseignement. Elle ne permettra certainement pas que tout soit finalisé en une seule année. Elle devra s’appuyer sur des échanges, des partages d’expériences, des mises en réseaux entre collègues. Ces démarches existent déjà. Au début, elles prennent du temps. Mais très vite, elles apportent de nouvelles ressources, des pistes différentes pour préparer ses cours, travailler avec ses classes, proposer exercices et évaluations…

Au-delà du travail des enseignants entre eux, l’institution doit également être mobilisée. Les inspecteurs IEN comme IA-IPR, les principaux des collèges doivent être des acteurs essentiels de l’accompagnement, de l’aide, de la formation.

C’est en fait toute l’éducation scolaire qui est invitée à se refonder au travers de cette nouvelle organisation des programmes du socle commun. Occasion de prouver qu’elle en est tout à fait capable. Mieux que nombre d’équipes pédagogiques et éducatives le souhaitent et même, ont déjà anticipé cette petite révolution dont, désormais, chacun connaît le programme.