Un compromis pour la réforme du master

Le 4 octobre, à l’invitation des ministres Najat Vallaud-Belkacem et Thierry Mandon les organisations représentants les étudiants et les enseignants de l’enseignement supérieur ont acté l’aboutissement du processus de concertation lancé en avril dernier sur la réorganisation du cycle master.

Le 4 octobre, à l’invitation des ministres Najat Vallaud-Belkacem et Thierry Mandon, les organisations représentant les étudiants et les enseignants de l’enseignement supérieur ont acté l’aboutissement du processus de concertation lancé en avril dernier sur la réorganisation du cycle master.

Ce « compromis tout à fait acceptable », comme le qualifie Sup’Recherche UNSA, acte deux principes :

  • le cursus conduisant au diplôme national de master est un cursus de 4 semestres (donc sans sélection intermédiaire) qui doit pouvoir reposer sur un processus de recrutement à l’entrée dans le cursus (donc droit de sélection) ;
  • tout titulaire du diplôme national de licence doit se voir proposer une poursuite d’étude dans un cursus conduisant au diplôme national de master.

Cette décision est d’autant plus acceptable pour nous qu’elle reprend l’essentiel des propositions portées par Sup’Recherche et soutenues par l’UNSA Éducation depuis plusieurs mois :
– un point de vue pragmatique, refusant les postures idéologiques et souvent démagogiques pour aborder la question de la sélection en master,
– des possibilités de poursuite d’études devaient être offertes, s’appuyant sur :

  • la mise en place des dispositifs d’information et d’orientation renforcés post-licence donnant toutes les informations utiles aux étudiants (débouchés, modalités d’accès, etc.) ;
  • l’identification de l’espace géographique où l’offre et la demande de formation s’équilibraient : regroupement universitaire, académie, région ou ensemble du territoire national ;
  • des mesures pour accompagner et favoriser la mobilité géographique ;
  • la possibilité d’un jury d’entrée en Master ;
  • la capacité pour ce jury traiter et sélectionner les candidatures en fonction des capacités d’accueil définies par les modalités pédagogiques (notamment les stages ou l’alternance), ou encore l’insertion professionnelle.

Il n’en demeure pas moins qu’il subsiste encore de nombreuses questions sur l’opérationnalité de certaines mesures (en particulier concernant l’intervention du recteur d’académie) proposées par le ministère. En effet le projet comporte un ensemble de supports pour accompagner le droit de poursuite d’études au-delà de la licence, en particulier une offre faite par le recteur et la construction d’un site d’information et d’aide comme le précise le contenu du texte d’accord :

« Afin de faciliter l’élaboration des projets de poursuite d’études des étudiants, plusieurs mesures sont nécessaires :
En amont des candidatures, l’accompagnement personnalisé en licence pourra être mobilisé pour l’élaboration du projet de poursuite d’étude (modification de l’arrêté licence).
La construction d’un projet de poursuite d’études doit se faire grâce à une information riche sur l’offre de formation conduisant au DNM. Pour cela, l’Etat assurera le développement d’un site « trouvermonmaster.gouv.fr » sur lequel sera disponible l’ensemble des filières conduisant au DNM avec une présentation homogène de chaque filière qui comportera à minima :

  • une description de la filière ;
  • une description des pré-requis et notamment les mentions du DNL qui sont conseillées ;
  • une description du dossier de candidatures (les pièces à fournir) ;
  • le calendrier de candidature et le processus à suivre ;
  • une description des parcours (s’ils existent) accessibles par des mots clefs (disciplines concernées et compétences visées) ;
  • des renvois sur les sites web décrivant les contenus de la formation ;
  • une information sur les capacités d’accueil ;

Ce site n’aura pas vocation à assurer une gestion de vœux. La présence des informations relatives à l’offre de formation sera une obligation réglementaire pour chaque établissement accrédité.
Chaque candidat à une poursuite d’étude en première année de second cycle a communication des décisions motivées de rejet le concernant.
Obtenir une admission en master peut conduire à accepter une mobilité géographique. Au-delà de l’intérêt de la mobilité (nationale ou internationale), il est nécessaire de faire en sorte qu’elle n’introduise pas un biais social. Pour cela, il sera mis en place un fond spécifique d’aide à la mobilité qui pourrait se traduire par une bourse/prime d’installation
. »


L’UNSA Éducation et ses syndicats de l’Enseignement supérieur se félicitent qu’un compromis ait été trouvé afin de mettre fin au risque de judiciarisation du dossier master. Nous demeurerons très vigilants quant à la mise en œuvre de ce protocole afin qu’il garantisse à la fois le droit de poursuite d’étude des étudiants et la qualité des formations du second cycle universitaire.

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Le 4 octobre, à l’invitation des ministres Najat Vallaud-Belkacem et Thierry Mandon, les organisations représentant les étudiants et les enseignants de l’enseignement supérieur ont acté l’aboutissement du processus de concertation lancé en avril dernier sur la réorganisation du cycle master.

Ce « compromis tout à fait acceptable », comme le qualifie Sup’Recherche UNSA, acte deux principes :

Cette décision est d’autant plus acceptable pour nous qu’elle reprend l’essentiel des propositions portées par Sup’Recherche et soutenues par l’UNSA Éducation depuis plusieurs mois :
– un point de vue pragmatique, refusant les postures idéologiques et souvent démagogiques pour aborder la question de la sélection en master,
– des possibilités de poursuite d’études devaient être offertes, s’appuyant sur :

Il n’en demeure pas moins qu’il subsiste encore de nombreuses questions sur l’opérationnalité de certaines mesures (en particulier concernant l’intervention du recteur d’académie) proposées par le ministère. En effet le projet comporte un ensemble de supports pour accompagner le droit de poursuite d’études au-delà de la licence, en particulier une offre faite par le recteur et la construction d’un site d’information et d’aide comme le précise le contenu du texte d’accord :

« Afin de faciliter l’élaboration des projets de poursuite d’études des étudiants, plusieurs mesures sont nécessaires :
En amont des candidatures, l’accompagnement personnalisé en licence pourra être mobilisé pour l’élaboration du projet de poursuite d’étude (modification de l’arrêté licence).
La construction d’un projet de poursuite d’études doit se faire grâce à une information riche sur l’offre de formation conduisant au DNM. Pour cela, l’Etat assurera le développement d’un site « trouvermonmaster.gouv.fr » sur lequel sera disponible l’ensemble des filières conduisant au DNM avec une présentation homogène de chaque filière qui comportera à minima :

Ce site n’aura pas vocation à assurer une gestion de vœux. La présence des informations relatives à l’offre de formation sera une obligation réglementaire pour chaque établissement accrédité.
Chaque candidat à une poursuite d’étude en première année de second cycle a communication des décisions motivées de rejet le concernant.
Obtenir une admission en master peut conduire à accepter une mobilité géographique. Au-delà de l’intérêt de la mobilité (nationale ou internationale), il est nécessaire de faire en sorte qu’elle n’introduise pas un biais social. Pour cela, il sera mis en place un fond spécifique d’aide à la mobilité qui pourrait se traduire par une bourse/prime d’installation
. »


L’UNSA Éducation et ses syndicats de l’Enseignement supérieur se félicitent qu’un compromis ait été trouvé afin de mettre fin au risque de judiciarisation du dossier master. Nous demeurerons très vigilants quant à la mise en œuvre de ce protocole afin qu’il garantisse à la fois le droit de poursuite d’étude des étudiants et la qualité des formations du second cycle universitaire.