Tout se joue durant le socle commun

La note d’information de la DEPP n°07 de mars 2014 propose une analyse des résultats de la session 2013 du diplôme national du brevet. Elle en conclut que « le taux de réussite se stabilise à 85 % »

Elle précise que « les meilleurs résultats sont obtenus par les candidats de la série générale. Ils sont 86 % à obtenir leur diplôme contre 75 % dans la série professionnelle. Dans la série professionnelle, près de huit candidats sur dix ont du retard dans leur scolarité lorsqu’ils se présentent à l’examen. C’est le cas de deux candidats sur dix dans la série générale. »
Confirmant d’autres études, elle acte que « l’origine sociale marque aussi fortement le succès au brevet : 96 % des enfants issus d’un milieu très favorisé réussissent leur examen alors que 75 % des enfants issus d’un milieu défavorisé obtiennent ce diplôme. »

Enfin, elle précise que « neuf élèves sur dix se présentant au DNB maîtrisent les compétences du socle exigibles en fin de collège ».Mais relève que, « par contre, aux épreuves finales, un élève sur deux obtient moins de 10/20 en mathématiques et quatre élèves sur dix moins de la moyenne en français ».

Cette analyse au-delà des informations qu’elle délivre, suggère de nombreux éléments essentiels. A commencer par l’affirmation que tout se joue durant la scolarité du socle commun. En effet, les retards de scolarité, la différence de niveau entre la série générale et la série professionnelle, les notes obtenues en mathématiques et en français, tout concourent à montrer qu’au moment du DNB et de la validation de l’actuel socle les possibilités de poursuite d’études, les offres d’orientation, les voies de formation sont déjà définies pour la plupart des élèves.

Même s’il convient de travailler la liaison entre le collège et le lycée. Deux éléments déterminants apparaissent ici en creux :

– Combattre les inégalités et déterminismes sociaux, les pré-orientations et les sélections par l’échec, nécessitent de construire un ensemble cohérent et continu de la scolarité obligatoire attelant école et collège dans une même dynamique et une même ambition de réussite pour tous.
– L’écart de de 4 (série générale) à 16 points (série professionnelle) entre le pourcentage de ceux qui obtiennent le DNB et ceux qui valident le socle interroge sur les démarche d’évaluation mise en œuvre mais aussi sur le manque de cohérence entre deux systèmes parallèles et non articulés.

Ces enseignements devront être au cœur du travail de refondation du socle commun de connaissances, de compétences et de culture et présider lors de la fabrication des futurs programmes. Faute de quoi, l’absence d’une plus grande lisibilité pénalisera –comme cette étude le montre- déjà ceux qui sont le plus en difficulté.


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La note d’information de la DEPP n°07 de mars 2014 propose une analyse des résultats de la session 2013 du diplôme national du brevet. Elle en conclut que « le taux de réussite se stabilise à 85 % »

Elle précise que « les meilleurs résultats sont obtenus par les candidats de la série générale. Ils sont 86 % à obtenir leur diplôme contre 75 % dans la série professionnelle. Dans la série professionnelle, près de huit candidats sur dix ont du retard dans leur scolarité lorsqu’ils se présentent à l’examen. C’est le cas de deux candidats sur dix dans la série générale. »
Confirmant d’autres études, elle acte que « l’origine sociale marque aussi fortement le succès au brevet : 96 % des enfants issus d’un milieu très favorisé réussissent leur examen alors que 75 % des enfants issus d’un milieu défavorisé obtiennent ce diplôme. »

Enfin, elle précise que « neuf élèves sur dix se présentant au DNB maîtrisent les compétences du socle exigibles en fin de collège ».Mais relève que, « par contre, aux épreuves finales, un élève sur deux obtient moins de 10/20 en mathématiques et quatre élèves sur dix moins de la moyenne en français ».

Cette analyse au-delà des informations qu’elle délivre, suggère de nombreux éléments essentiels. A commencer par l’affirmation que tout se joue durant la scolarité du socle commun. En effet, les retards de scolarité, la différence de niveau entre la série générale et la série professionnelle, les notes obtenues en mathématiques et en français, tout concourent à montrer qu’au moment du DNB et de la validation de l’actuel socle les possibilités de poursuite d’études, les offres d’orientation, les voies de formation sont déjà définies pour la plupart des élèves.

Même s’il convient de travailler la liaison entre le collège et le lycée. Deux éléments déterminants apparaissent ici en creux :

– Combattre les inégalités et déterminismes sociaux, les pré-orientations et les sélections par l’échec, nécessitent de construire un ensemble cohérent et continu de la scolarité obligatoire attelant école et collège dans une même dynamique et une même ambition de réussite pour tous.
– L’écart de de 4 (série générale) à 16 points (série professionnelle) entre le pourcentage de ceux qui obtiennent le DNB et ceux qui valident le socle interroge sur les démarche d’évaluation mise en œuvre mais aussi sur le manque de cohérence entre deux systèmes parallèles et non articulés.

Ces enseignements devront être au cœur du travail de refondation du socle commun de connaissances, de compétences et de culture et présider lors de la fabrication des futurs programmes. Faute de quoi, l’absence d’une plus grande lisibilité pénalisera –comme cette étude le montre- déjà ceux qui sont le plus en difficulté.