Syndicats, parents d’élèves, associations: Ils sont pour les nouveaux rythmes scolaires

Syndicats, parents d’élèves ou encore associations oeuvrant pour l’éducation populaire et nouvelle (ADPE FCPE, les organisations de l’Education Populaire : La Ligue de l’Enseignement, l’OCCE 974, les CEMEA, Les Petits Débrouillards,  le mouvement pédagogique l’ICEM  et les syndicats SE-UNSA Education et SGEN CFDT) veulent se faire entendre sur la question de la refondation de l’école. Sujet ô combien polémique et brûlant qui a atteint son apogée cette semaine au niveau national avec une journée sans élève ce mercredi et une manifestation des enseignants demain.

Ils se veulent « pour » la refondation des grandes lignes de l’école telle qu’on la connait aujourd’hui. « C’est un sujet brulant et on donne trop la parole aux anti-refondation. Il est utile de faire entendre une voix différente. Cette réforme est la priorité du gouvernement actuel. Une réforme qui ne porte pas seulement sur les rythmes scolaires et la semaine de 4 jours et demi. On parle aussi de la formation des enseignants, du travail à reprendre sur le socle des connaissances, des orientations territorialisées… mais on assiste à une agitation des peurs », explique Daniel Cadet, président de CEMEA Réunion (Centres d’Entrainement aux Méthodes d’Education Active).

Ils disent « stop » aux amalgames et aux raccourcis de la refondation uniquement basée sur la fameuse semaine de 4 jours et demi. « Aujourd’hui on est sur le choix de la refondation de l’école. Une nécessité vitale. Il faut changer le modèle de l’école. Une école plus coopérative,mieux articulée et moins élitiste. Il faut un changement de mentalité. Une école plus accueillante et bienveillante (…). Quand on parle de la refondation, il faut parler de tous les éléments. On est conscient des enjeux et des difficultés de mise en oeuvre, mais il y a ceux qui veulent trouver des solutions et les autres qui n’ont pas la volonté de trouver des solutions », souligne Frédéric Salvan, président Ligue de l’enseignement.

« En finir avec un système éducatif qui est pour l’essentiel consacré à la sélection des meilleurs »

Et ces militants de la première heure d’une refondation en profondeur de l’école se rappellent au bon souvenir de ceux qui manifestent aujourd’hui. En octobre 2010, tous avaient signé l’appel de Bobigny dont une des propositions étaient : « Il faut refuser la semaine actuelle de 4 jours... définir un volume annuel d’heures d’enseignement. Ce cadre national doit préconiser l’articulation des temps éducatifs et sociaux, la mise en cohérence et la coopération éducative de tous (…) de travailler avec tous les acteurs pour dépasser les conflits d’intérêt et définir les moyens de sa mise en œuvre », rappelle Daniel Cadet.

Pour se faire entendre ils ont décidé de signer un « manifeste » allant dans le sens de la refondation. « 15.000 de nos élèves sortent chaque année du système éducatif sans qualification, 28% de jeunes réunionnais présentent des difficultés en lecture, le taux d’illettrisme est en augmentation, 60.000 jeunes de moins de 25 ans sont au chômage. Ces chiffres sont connus, ils sont cruels. Ils ne doivent pas être banalisés car ils illustrent tristement une situation qui ne peut plus durer. Il est urgent d’en finir avec un système éducatif qui est pour l’essentiel consacré à la sélection des meilleurs par une compétition cruelle en son sein et dans la société, et concède aux vaincus les miettes d’un soutien inefficace et culpabilisateur », explique-t-il.

Bien conscient des difficulté de la mise en place de la semaine de 4 jours et demi – seulement quatre communes réunionnaises ont décidé de l’appliquer cette année – ils souhaitent trouver des solutions et compromis sur chaque territoire et commune. « Le cap est de savoir où l’on veut aller. C’est une réforme qui s’inscrit dans le temps. Il faut se mobiliser, nos réseaux et partenaires pour faire entendre notre voix », conclut Frédéric Salvan.

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Syndicats, parents d’élèves ou encore associations oeuvrant pour l’éducation populaire et nouvelle (ADPE FCPE, les organisations de l’Education Populaire : La Ligue de l’Enseignement, l’OCCE 974, les CEMEA, Les Petits Débrouillards,  le mouvement pédagogique l’ICEM  et les syndicats SE-UNSA Education et SGEN CFDT) veulent se faire entendre sur la question de la refondation de l’école. Sujet ô combien polémique et brûlant qui a atteint son apogée cette semaine au niveau national avec une journée sans élève ce mercredi et une manifestation des enseignants demain.

Ils se veulent « pour » la refondation des grandes lignes de l’école telle qu’on la connait aujourd’hui. « C’est un sujet brulant et on donne trop la parole aux anti-refondation. Il est utile de faire entendre une voix différente. Cette réforme est la priorité du gouvernement actuel. Une réforme qui ne porte pas seulement sur les rythmes scolaires et la semaine de 4 jours et demi. On parle aussi de la formation des enseignants, du travail à reprendre sur le socle des connaissances, des orientations territorialisées… mais on assiste à une agitation des peurs », explique Daniel Cadet, président de CEMEA Réunion (Centres d’Entrainement aux Méthodes d’Education Active).

Ils disent « stop » aux amalgames et aux raccourcis de la refondation uniquement basée sur la fameuse semaine de 4 jours et demi. « Aujourd’hui on est sur le choix de la refondation de l’école. Une nécessité vitale. Il faut changer le modèle de l’école. Une école plus coopérative,mieux articulée et moins élitiste. Il faut un changement de mentalité. Une école plus accueillante et bienveillante (…). Quand on parle de la refondation, il faut parler de tous les éléments. On est conscient des enjeux et des difficultés de mise en oeuvre, mais il y a ceux qui veulent trouver des solutions et les autres qui n’ont pas la volonté de trouver des solutions », souligne Frédéric Salvan, président Ligue de l’enseignement.

« En finir avec un système éducatif qui est pour l’essentiel consacré à la sélection des meilleurs »

Et ces militants de la première heure d’une refondation en profondeur de l’école se rappellent au bon souvenir de ceux qui manifestent aujourd’hui. En octobre 2010, tous avaient signé l’appel de Bobigny dont une des propositions étaient : « Il faut refuser la semaine actuelle de 4 jours... définir un volume annuel d’heures d’enseignement. Ce cadre national doit préconiser l’articulation des temps éducatifs et sociaux, la mise en cohérence et la coopération éducative de tous (…) de travailler avec tous les acteurs pour dépasser les conflits d’intérêt et définir les moyens de sa mise en œuvre », rappelle Daniel Cadet.

Pour se faire entendre ils ont décidé de signer un « manifeste » allant dans le sens de la refondation. « 15.000 de nos élèves sortent chaque année du système éducatif sans qualification, 28% de jeunes réunionnais présentent des difficultés en lecture, le taux d’illettrisme est en augmentation, 60.000 jeunes de moins de 25 ans sont au chômage. Ces chiffres sont connus, ils sont cruels. Ils ne doivent pas être banalisés car ils illustrent tristement une situation qui ne peut plus durer. Il est urgent d’en finir avec un système éducatif qui est pour l’essentiel consacré à la sélection des meilleurs par une compétition cruelle en son sein et dans la société, et concède aux vaincus les miettes d’un soutien inefficace et culpabilisateur », explique-t-il.

Bien conscient des difficulté de la mise en place de la semaine de 4 jours et demi – seulement quatre communes réunionnaises ont décidé de l’appliquer cette année – ils souhaitent trouver des solutions et compromis sur chaque territoire et commune. « Le cap est de savoir où l’on veut aller. C’est une réforme qui s’inscrit dans le temps. Il faut se mobiliser, nos réseaux et partenaires pour faire entendre notre voix », conclut Frédéric Salvan.

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