Sélection en Master :le CNESER demande plus de cohérence

Réuni le 18 avril, le CNESER a pu débattre du décret présentant la liste des masters sélectifs établie par le Ministère. Parmi les 27 voix contre, 19 pour et les 29 abstentions, celles de l’UNSA ont soutenu ce décret afin de sécuriser juridiquement la rentrée prochaine.

Réuni le 18 avril, le CNESER a pu débattre du décret présentant la liste des masters sélectifs établie par le Ministère. Parmi les 27 voix contre, 19 pour et les 29 abstentions, celles de l’UNSA ont soutenu ce décret afin de sécuriser juridiquement la rentrée prochaine.

Une question vive
Avec 65 000 étudiants de plus à la rentrée 2015, le nombre croissant de bacheliers chaque année remet au centre des débats la question de la sélection à l’université. Une question clivante à laquelle il paraît simple de répondre de façon binaire mais qui au final, comme le montre l’expression du CNESER, se veut beaucoup plus complexe avec des enjeux politiques et juridiques.
Après les réactions de la CPU, c’est le 8 avril dernier que, par une lettre ouverte adressée à la Ministre de l’Éducation nationale et au Secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, des présidents d’université ont dénoncé en ce décret, une décision prise sans concertation et dans la précipitation.

Pour l’UNSA ce qui est sûr, c’est qu’après la décision du Conseil d’état, ce décret a au moins le mérite d’apporter une réponse. En effet, suite aux nombreux recours d’étudiants portés devant les tribunaux, le conseil d’état s’était prononcé en jugeant illégal toute sélection en deuxième cycle.

ESR à deux vitesses
Contrairement à ce que dénonce la lettre ouverte des présidents d’université, l’UNSA Éducation ne voit pas en ce décret « un affaiblissement de la réputation des formations » et un « nivellement par le bas » des universités françaises. Pour autant l’UNSA est engagée contre un l’enseignement supérieur à deux vitesses qui y est dénoncé. En effet, la politique de l’enseignement supérieur public est un véritable enjeu de société.

Pour l’UNSA Éducation, l’attractivité et le développement des universités, leur place dans l’ESR, notamment face aux grandes écoles, dépasse la question de la sélection. Il est grand temps d’engager une réflexion plus globale qui soulève les questions de l’ingénierie pédagogique, du lien entre université et environnement socioéconomique, de l’articulation avec les lycées, de la formation des enseignants-chercheurs, ou encore de la place accordée au développement de la formation continue et tout au long de la vie…

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Réuni le 18 avril, le CNESER a pu débattre du décret présentant la liste des masters sélectifs établie par le Ministère. Parmi les 27 voix contre, 19 pour et les 29 abstentions, celles de l’UNSA ont soutenu ce décret afin de sécuriser juridiquement la rentrée prochaine.

Une question vive
Avec 65 000 étudiants de plus à la rentrée 2015, le nombre croissant de bacheliers chaque année remet au centre des débats la question de la sélection à l’université. Une question clivante à laquelle il paraît simple de répondre de façon binaire mais qui au final, comme le montre l’expression du CNESER, se veut beaucoup plus complexe avec des enjeux politiques et juridiques.
Après les réactions de la CPU, c’est le 8 avril dernier que, par une lettre ouverte adressée à la Ministre de l’Éducation nationale et au Secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, des présidents d’université ont dénoncé en ce décret, une décision prise sans concertation et dans la précipitation.

Pour l’UNSA ce qui est sûr, c’est qu’après la décision du Conseil d’état, ce décret a au moins le mérite d’apporter une réponse. En effet, suite aux nombreux recours d’étudiants portés devant les tribunaux, le conseil d’état s’était prononcé en jugeant illégal toute sélection en deuxième cycle.

ESR à deux vitesses
Contrairement à ce que dénonce la lettre ouverte des présidents d’université, l’UNSA Éducation ne voit pas en ce décret « un affaiblissement de la réputation des formations » et un « nivellement par le bas » des universités françaises. Pour autant l’UNSA est engagée contre un l’enseignement supérieur à deux vitesses qui y est dénoncé. En effet, la politique de l’enseignement supérieur public est un véritable enjeu de société.

Pour l’UNSA Éducation, l’attractivité et le développement des universités, leur place dans l’ESR, notamment face aux grandes écoles, dépasse la question de la sélection. Il est grand temps d’engager une réflexion plus globale qui soulève les questions de l’ingénierie pédagogique, du lien entre université et environnement socioéconomique, de l’articulation avec les lycées, de la formation des enseignants-chercheurs, ou encore de la place accordée au développement de la formation continue et tout au long de la vie…