Seine-St Denis :des propositions UNSA Éducationface à une situation hors norme

La situation du département de Seine Saint-Denis (le «93») est hors norme. Des créations de postes sont bien intervenues, mais les postes ne sont pas pourvus faute de candidats, même si la situation s’améliore (263 postes non pourvus au concours PE en 2013, 53 « seulement » en 2014). Il manque 500 enseignants titulaires dans le seul premier degré. Voilà qui en dit long sur la perte d’attractivité du métier, même en période de crise – malgré le très fort engagement des personnels dans un département où, en matière pédagogique, «il se passe des choses». Encore ne faut-il pas que les personnels soient à la limite de la rupture par épuisement personnel et professionnel.

Dans le neuf cube, la moitié des écoles et établissements sont prioritaires. Mais le turn over reste important, et enseigner demande un tel engagement professionnel mais aussi personnel dans ce département! Or il est difficile de se projeter quand les conditions d’accueil (logement notamment) n’aident pas et que, parfois, la simple possibilité de changer de département apparaît si problématique. Sans parler des collègues non payés (600 professeurs fin octobre qui n’ont pu bénéficier que d’une aide de 1000 euros… de la MGEN). Les personnels administratifs sont eux aussi touchés par les difficultés de recrutement, font appel à plus de contractuels qu’ailleurs et doivent gérer des situations particulières beaucoup plus complexes et beaucoup plus nombreuses (contractuels, néo-titulaires, demandes de mutation bien plus nombreuses mais si rarement exaucées).

Alors que les collègues sont déjà pénalisés par des retards ou des erreurs de paiement, l’UNSA Éducation 93 et ses syndicats n’ont pas souhaité les punir encore en les appelant à la grève… et donc à subir des retenues financières supplémentaires.

L’UNSA Éduction 93, au contraire, a préféré alerter l’opinion en tenant une conférence de presse le 8 novembre pour présenter ses analyses et propositions. Pari gagné : cette conférence de presse a eu un très large écho. Aux médias présents (AFP, AEF, le Monde, le Café pédagogique, France Inter, France Culture et Toutéduc) s’est ajouté depuis le relais de nombreuses radios et télévisions.

Le service public d’éducation, s’il est national, doit pouvoir prendre en compte les singularités de situations bien plus complexes que la « moyenne » (zones urbaines, rural profond mais aussi Outre-Mer), même si les situations – non comparables les unes aux autres – qu’on peut rencontrer par exemple en Seine Saint-Denis ou en Guyane sont exceptionnelles par leur ampleur.

Les équipes de l’UNSA Éducation et de ses syndicats, là comme ailleurs, veulent agir pour obtenir du concret.

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La situation du département de Seine Saint-Denis (le «93») est hors norme. Des créations de postes sont bien intervenues, mais les postes ne sont pas pourvus faute de candidats, même si la situation s’améliore (263 postes non pourvus au concours PE en 2013, 53 « seulement » en 2014). Il manque 500 enseignants titulaires dans le seul premier degré. Voilà qui en dit long sur la perte d’attractivité du métier, même en période de crise – malgré le très fort engagement des personnels dans un département où, en matière pédagogique, «il se passe des choses». Encore ne faut-il pas que les personnels soient à la limite de la rupture par épuisement personnel et professionnel.

Dans le neuf cube, la moitié des écoles et établissements sont prioritaires. Mais le turn over reste important, et enseigner demande un tel engagement professionnel mais aussi personnel dans ce département! Or il est difficile de se projeter quand les conditions d’accueil (logement notamment) n’aident pas et que, parfois, la simple possibilité de changer de département apparaît si problématique. Sans parler des collègues non payés (600 professeurs fin octobre qui n’ont pu bénéficier que d’une aide de 1000 euros… de la MGEN). Les personnels administratifs sont eux aussi touchés par les difficultés de recrutement, font appel à plus de contractuels qu’ailleurs et doivent gérer des situations particulières beaucoup plus complexes et beaucoup plus nombreuses (contractuels, néo-titulaires, demandes de mutation bien plus nombreuses mais si rarement exaucées).

Alors que les collègues sont déjà pénalisés par des retards ou des erreurs de paiement, l’UNSA Éducation 93 et ses syndicats n’ont pas souhaité les punir encore en les appelant à la grève… et donc à subir des retenues financières supplémentaires.

L’UNSA Éduction 93, au contraire, a préféré alerter l’opinion en tenant une conférence de presse le 8 novembre pour présenter ses analyses et propositions. Pari gagné : cette conférence de presse a eu un très large écho. Aux médias présents (AFP, AEF, le Monde, le Café pédagogique, France Inter, France Culture et Toutéduc) s’est ajouté depuis le relais de nombreuses radios et télévisions.

Le service public d’éducation, s’il est national, doit pouvoir prendre en compte les singularités de situations bien plus complexes que la « moyenne » (zones urbaines, rural profond mais aussi Outre-Mer), même si les situations – non comparables les unes aux autres – qu’on peut rencontrer par exemple en Seine Saint-Denis ou en Guyane sont exceptionnelles par leur ampleur.

Les équipes de l’UNSA Éducation et de ses syndicats, là comme ailleurs, veulent agir pour obtenir du concret.