Rythmes éducatifs : la transparence, toute la transparence

Disons-le avec force. Quand un ministre demande un rapport, il doit le publier quels qu’en soient les résultats. Il y a forcément doutes et suspicion lorsque les résultats ne sont pas diffusés. Il est donc normal et sain que les différents rapports réalisés sur les nouveaux rythmes éducatifs soient publics.


Mais, ce même souci de transparence doit s’appliquer à ceux qui utilisent les rapports ainsi publiés pour rendre compte de leurs résultats. Ainsi évoquer un rapport qui a un an, même s’il vient seulement d’être publié, rend compte d’une situation vécue un an voire 18 mois auparavant. Il est normal et sain de la préciser. Dans le cas des rapports publiés sur les nouveaux rythmes, les observations menées alors concernaient le tout début de la réforme dont on sait les difficultés et dont on connait y compris les instrumentalisations politiques et syndicales de l’époque.


Dans ce domaine les choses évoluent très vite. Ainsi le baromètre annuel UNSA des métiers de l’Education rend compte de cette évolution. Ainsi l’an dernier 22% des professeurs des écoles qui citaient un point négatifs, nommaient les rythmes. Cette année 92% des professeurs des écoles n’ont pas ressenti le besoin de s’exprimer sur ce sujet. Ceux qui l’ont fait dénoncent essentiellement des difficultés de mise en œuvre, souvent avec la commune ou communauté de communes. Beaucoup regrettent le manque d’accompagnement, le manque de temps de concertation et une réalisation précipitée et trop peu préparée.


Le second élément qui mérite une grande lisibilité est celui de l’évaluation. De quoi parle-t-on ? D’évaluer la mise en œuvre de la réforme ou ses effets ? Et dans ce cas que mesure-t-on ? L’envie des enfants de venir à l’école ? Leur fatigue ? Leur épanouissement ? Leurs résultats scolaires ?  Et comment mesure-t-on cela ?


Pour évaluer la mise en œuvre du dispositif, il existe des outils y compris d’évaluation participative et un travail d’étude sur les deux ou trois premières années de la réforme peut donner des résultats très enrichissants.


Mais, quand il s’agit de mesurer l’effet sur les enfants, beaucoup de données subjectives entrent en jeu.


En 1989, à Epinal, la première expérimentation de nouveaux rythmes ne s’appliquait qu’à une partie des écoles (volontaires) de la ville. Au bout de quelques années, en comparant les effets des deux systèmes (nouveaux rythmes d’un côté et rythmes traditionnels de l’autre) l’évaluation avait essentiellement montrée une plus grande motivation des enfants à venir à l’école dans le cas des nouveaux rythmes et donc une meilleure implication, une plus grande envie d’apprendre et par conséquence de meilleurs résultats en particulier pour les enfants des milieux les plus éloignés de la culture scolaire.


Ne serait-ce pas justement cela dont notre école aurait besoin ?


Affirmons-le en toute transparence et donnons-nous les moyens de faire vivre une réforme qui y participe.

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Disons-le avec force. Quand un ministre demande un rapport, il doit le publier quels qu’en soient les résultats. Il y a forcément doutes et suspicion lorsque les résultats ne sont pas diffusés. Il est donc normal et sain que les différents rapports réalisés sur les nouveaux rythmes éducatifs soient publics.


Mais, ce même souci de transparence doit s’appliquer à ceux qui utilisent les rapports ainsi publiés pour rendre compte de leurs résultats. Ainsi évoquer un rapport qui a un an, même s’il vient seulement d’être publié, rend compte d’une situation vécue un an voire 18 mois auparavant. Il est normal et sain de la préciser. Dans le cas des rapports publiés sur les nouveaux rythmes, les observations menées alors concernaient le tout début de la réforme dont on sait les difficultés et dont on connait y compris les instrumentalisations politiques et syndicales de l’époque.


Dans ce domaine les choses évoluent très vite. Ainsi le baromètre annuel UNSA des métiers de l’Education rend compte de cette évolution. Ainsi l’an dernier 22% des professeurs des écoles qui citaient un point négatifs, nommaient les rythmes. Cette année 92% des professeurs des écoles n’ont pas ressenti le besoin de s’exprimer sur ce sujet. Ceux qui l’ont fait dénoncent essentiellement des difficultés de mise en œuvre, souvent avec la commune ou communauté de communes. Beaucoup regrettent le manque d’accompagnement, le manque de temps de concertation et une réalisation précipitée et trop peu préparée.


Le second élément qui mérite une grande lisibilité est celui de l’évaluation. De quoi parle-t-on ? D’évaluer la mise en œuvre de la réforme ou ses effets ? Et dans ce cas que mesure-t-on ? L’envie des enfants de venir à l’école ? Leur fatigue ? Leur épanouissement ? Leurs résultats scolaires ?  Et comment mesure-t-on cela ?


Pour évaluer la mise en œuvre du dispositif, il existe des outils y compris d’évaluation participative et un travail d’étude sur les deux ou trois premières années de la réforme peut donner des résultats très enrichissants.


Mais, quand il s’agit de mesurer l’effet sur les enfants, beaucoup de données subjectives entrent en jeu.


En 1989, à Epinal, la première expérimentation de nouveaux rythmes ne s’appliquait qu’à une partie des écoles (volontaires) de la ville. Au bout de quelques années, en comparant les effets des deux systèmes (nouveaux rythmes d’un côté et rythmes traditionnels de l’autre) l’évaluation avait essentiellement montrée une plus grande motivation des enfants à venir à l’école dans le cas des nouveaux rythmes et donc une meilleure implication, une plus grande envie d’apprendre et par conséquence de meilleurs résultats en particulier pour les enfants des milieux les plus éloignés de la culture scolaire.


Ne serait-ce pas justement cela dont notre école aurait besoin ?


Affirmons-le en toute transparence et donnons-nous les moyens de faire vivre une réforme qui y participe.