Réunion multilatérale du 4 février 2013 avec Vincent Peillon

Lundi 4 février 2013 a eu lieu une réunion multilatérale avec le ministre de l’Éducation nationale assisté de membres du Cabinet et des directions. Étaient présentes les fédérations représentatives au CTMEN (UNSA Éducation, FSU, SGEN-CFDT, FO, CGT, SUD) ainsi que la CSEN, invitée. La délégation fédérale était conduite par Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA Éducation.

Les discussions concrètes sur les éléments catégoriels se dérouleront en bilatérale entre chaque fédération et le cabinet du Ministre à partir du lundi 11 février.

Dans la suite :

  • Les annonces du Ministre,
  • Le résumé de l’intervention liminaire de Laurent Escure

    LES ANNONCES DU MINISTRE

    Le ministre a relevé les contraintes financières, mais évoqué trois chantiers à ouvrir rapidement :
    (1) l’éducation prioritaire ;
    (2) le collège (avec de nombreuses incidences) ;
    (3) la question du décrochage (avec des implications sur les lycées professionnels, même si, comme le ministre le précisera plus tard, on ne saurait réduire le lycée professionnel au décrochage).
    Sur l’agenda social, le ministre a évoqué la nécessité d’entrer dans des discussions à court terme (premier semestre 2013), dès après l’ouverture des négociations Fonction publique (le 7 février prochain), sur nos propres éléments. Bernard Lejeune, directeur adjoint du Cabinet et conseiller social en a la charge.
    La première préoccupation de Vincent Peillon est la situation des enseignants du primaire, mais il n’oublie pas les autres catégories, à commencer par les personnels de catégorie C.
    Dans un second temps (à partir du second semestre 2013 et, surtout, le vote de la loi), le ministre veut ouvrir deux autres chantiers :
    1. obligations de service ;
    2. dossier direction d’école.

    INTERVENTION LIMINAIRE UNSA ÉDUCATION (LAURENT ESCURE)

    L’UNSA Éducation a rappelé que nous avions demandé des points réguliers : le vote de la loi à lui seul ne suffira pas. Le ministre a précisé les points à l’ordre du jour des négociations. Nous considérons pour notre part que, quand tout est prioritaire, rien ne l’est plus. L’UNSA Éducation a donc sérié les revendications (faire le contraire, dans le contexte que nous connaissons, c’est mentir aux collègues). De la même manière, nous ne voulons pas faire gagner le statu quo.
    L’agenda de la refondation — outre les éléments évoqués par le ministre — devra aussi comporter les éléments figurant dans la loi ou déjà ouverts.
    Les discussions peuvent se mener «au coup par coup», mais elles peuvent aussi se mener — ce qui a notre préférence — ou avec un «tempo» annoncé qui permette d’éclairer les collègues, en distinguant le calendrier à court, moyen ou long terme (quinquennat), le calendrier à court terme devant être le plus précis possible.
    L’UNSA Éducation n’aura pas deux discours en contestant la loi d’orientation dans la rue et en demandant à négocier ses textes d’application, ce qui serait contradictoire à nos yeux. Pour notre part, nous pensons que la loi d’orientation et de programmation est bonne dans l’ensemble. Et c’est bien pourquoi nous entendons en discuter les textes règlementaires d’application. Sur l’évaluation, il faut passer aussi par le prisme de ceux qui évaluent, accompagnent, etc.
    Sur le catégoriel, l’UNSA a fait le choix de calibrer. On ne peut ignorer un contexte dans lequel un élève de l’enseignement public sur cinq vit sous le seuil de pauvreté.
    L’UNSA Éducation aimerait un geste sur le point d’indice, même symbolique pour rompre avec le blocage général des rémunérations. Cette revendication est juste, mais nous donnons, actuellement la priorité aux mesures concernant les précaires et les «catégorie C». Il en va de même sur l’égale dignité des enseignants qui justifie aujourd’hui un effort spécifique pour les enseignants du premier degré. Enfin, il faut que soient pris en compte les engagements antérieurs. Pour la seconde phase, penser aux métiers de l’équipe éducative, au sens large de l’expression, aura du sens, de même que la direction d’école qui ne doit pas être un sujet escamoté.
    Enfin, sur la méthode, l’UNSA Éducation considère qu’une négociation aura du sens si elle n’est pas la simple addition de revendications catégorielles. Cela a une double conséquence : conduire ces discussions avec les fédérations par souci de cohérence; faire la différence entre ceux qui font le choix de la refondation nécessaire du système éducatif et ceux qui n’en jouent pas le jeu.

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Les discussions concrètes sur les éléments catégoriels se dérouleront en bilatérale entre chaque fédération et le cabinet du Ministre à partir du lundi 11 février.

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