Répartition des moyens, dialogue social : déclaration préalable de l’UNSA Education au CTMEN du 20/12/18

Très attendu par l’ensemble des personnels, ce comité technique de décembre traite des moyens. Cette année, celui-ci présente la première carte scolaire du nouveau ministère. A l’Unsa Education, nous serons attentifs au respect des annonces du candidat Macron en termes d’éducation notamment la priorité au primaire, l’effort à concentrer sur l’éducation prioritaire et la promotion de la mixité sociale. La promesse de campagne de l’actuel Président de la République de la création de 4 000 à 5 000 emplois enseignants devrait trouver sa traduction dans les cartes scolaires successives sur le quinquennat.

Pour commencer, nous souhaitons revenir sur la problématique de la réorganisation territoriale. La visite de Monsieur le Ministre de l’Education Nationale sur le rectorat de  Rouen début décembre ne nous a pas échappé. Celui-ci a réaffirmé à nos collègues que rien ne se ferait dans la précipitation, qu’il n’y aurait ni mobilité forcée, ni fusion de services tant que la mission nationale n’aurait pas rendu ses conclusions. Nous attendons toujours, malgré nos nombreuses relances, de prendre connaissance de sa lettre de mission. Nous réitérons solennellement notre demande, espérant cette fois être entendus. Pour l’Unsa éducation, la transmission d’un tel document fait partie des éléments de dialogue social.

Selon l’Unsa Education, la tâche est d’importance car elle  implique non seulement le ministère de l’Education nationale mais aussi celui de l’Enseignement supérieur. Elle a d’autant plus de résonance dans un contexte budgétaire où les personnels administratifs subissent une coupe franche avec la réduction de 200 postes pour 2018. Nous détaillerons notre analyse à ce sujet quand nous aborderons ce point de l’ordre du jour.

Sur la répartition des moyens de façon plus globale, nous sommes demandeurs d’une transparence quant aux clés de répartition utilisées. Quels que soient les personnels concernés, les indicateurs pris en compte doivent être connus de tous, de façon à comprendre les choix opérés. Là encore, nous sommes sur des éléments constitutifs du dialogue social.
D’un point  de vue qualitatif, l’Unsa Education souhaite attirer votre attention sur la considération à porter au milieu rural. 40 départements ont aujourd’hui signé une convention ruralité. Pour nous, ces signatures sont obligatoirement assujetties à l’octroi de moyens spécifiques, voire fléchés, de façon à ce que les objectifs de ces conventions soient atteints. Le développement de ces conventions doit être promu de façon à ce que tout élève, quel que soit son lieu d’habitation, puisse bénéficier des mêmes chances de réussite dans notre école de la République.

Toujours sur le qualitatif, nous souhaitons faire un focus sur l’éducation prioritaire. Indemnitaire, dotation en postes, pondération pour les enseignants, autant de volets à ne pas négliger. Pédagogiquement parlant, les intentions poursuivies avec le dédoublement des CP en REP+  sont tout à fait louables, mais à quel prix ? Au prix d’un redéploiement des postes consacrés au « plus de maîtres que de classes » ! Ceux-ci ont vu leur nombre chuter de près de 15% à la rentrée 2017 en comparaison à la rentrée précédente. C’est l’illustration de l’application d’une annonce tardive qui, prise individuellement, ne peut qu’obtenir l’assentiment de tous, surtout de l’opinion publique, sans que les conséquences n’en soient perçues.
Concernant plus spécifiquement les collèges REP+, les fermetures déjà annoncées dans un souci de promouvoir la mixité sociale ne sont pas sans conséquences sur les écoles de leur secteur. En effet, celles-ci se retrouvent de fait hors éducation prioritaire mais dans les mêmes quartiers, avec les mêmes familles, les mêmes élèves et les problématiques et les besoins qui vont avec. Non seulement une réflexion spécifique est à engager sur le redéploiement des moyens propres aux collèges qui ferment, mais nous souhaitons, à l’Unsa Education, que la question liée aux écoles ne soit pas éludée. Ces élèves, qui sont les mêmes qu’avant, mais dont l’école n’est plus classée en REP+ ont toujours les mêmes besoins. L’Ecole de la République se doit de leur donner les moyens de réussir.
Une attention particulière doit aussi  être portée aux lycées et notamment les lycées professionnels qui ne sont pas labellisés REP ou REP+ et qui ont les mêmes caractéristiques qu’en REP ou REP+.

Pour terminer, l’Unsa Education souhaite que les cartes scolaires soient à la hauteur des ambitions de ce nouveau gouvernement. Si les promesses du candidat Macron élu Président  ne se traduisaient que par des annonces en trompe l’œil destinées à convaincre l’opinion publique, notre système éducatif ne répondrait pas aux objectifs de l’Ecole de la République.

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Très attendu par l’ensemble des personnels, ce comité technique de décembre traite des moyens. Cette année, celui-ci présente la première carte scolaire du nouveau ministère. A l’Unsa Education, nous serons attentifs au respect des annonces du candidat Macron en termes d’éducation notamment la priorité au primaire, l’effort à concentrer sur l’éducation prioritaire et la promotion de la mixité sociale. La promesse de campagne de l’actuel Président de la République de la création de 4 000 à 5 000 emplois enseignants devrait trouver sa traduction dans les cartes scolaires successives sur le quinquennat.

Pour commencer, nous souhaitons revenir sur la problématique de la réorganisation territoriale. La visite de Monsieur le Ministre de l’Education Nationale sur le rectorat de  Rouen début décembre ne nous a pas échappé. Celui-ci a réaffirmé à nos collègues que rien ne se ferait dans la précipitation, qu’il n’y aurait ni mobilité forcée, ni fusion de services tant que la mission nationale n’aurait pas rendu ses conclusions. Nous attendons toujours, malgré nos nombreuses relances, de prendre connaissance de sa lettre de mission. Nous réitérons solennellement notre demande, espérant cette fois être entendus. Pour l’Unsa éducation, la transmission d’un tel document fait partie des éléments de dialogue social.

Selon l’Unsa Education, la tâche est d’importance car elle  implique non seulement le ministère de l’Education nationale mais aussi celui de l’Enseignement supérieur. Elle a d’autant plus de résonance dans un contexte budgétaire où les personnels administratifs subissent une coupe franche avec la réduction de 200 postes pour 2018. Nous détaillerons notre analyse à ce sujet quand nous aborderons ce point de l’ordre du jour.

Sur la répartition des moyens de façon plus globale, nous sommes demandeurs d’une transparence quant aux clés de répartition utilisées. Quels que soient les personnels concernés, les indicateurs pris en compte doivent être connus de tous, de façon à comprendre les choix opérés. Là encore, nous sommes sur des éléments constitutifs du dialogue social.
D’un point  de vue qualitatif, l’Unsa Education souhaite attirer votre attention sur la considération à porter au milieu rural. 40 départements ont aujourd’hui signé une convention ruralité. Pour nous, ces signatures sont obligatoirement assujetties à l’octroi de moyens spécifiques, voire fléchés, de façon à ce que les objectifs de ces conventions soient atteints. Le développement de ces conventions doit être promu de façon à ce que tout élève, quel que soit son lieu d’habitation, puisse bénéficier des mêmes chances de réussite dans notre école de la République.

Toujours sur le qualitatif, nous souhaitons faire un focus sur l’éducation prioritaire. Indemnitaire, dotation en postes, pondération pour les enseignants, autant de volets à ne pas négliger. Pédagogiquement parlant, les intentions poursuivies avec le dédoublement des CP en REP+  sont tout à fait louables, mais à quel prix ? Au prix d’un redéploiement des postes consacrés au « plus de maîtres que de classes » ! Ceux-ci ont vu leur nombre chuter de près de 15% à la rentrée 2017 en comparaison à la rentrée précédente. C’est l’illustration de l’application d’une annonce tardive qui, prise individuellement, ne peut qu’obtenir l’assentiment de tous, surtout de l’opinion publique, sans que les conséquences n’en soient perçues.
Concernant plus spécifiquement les collèges REP+, les fermetures déjà annoncées dans un souci de promouvoir la mixité sociale ne sont pas sans conséquences sur les écoles de leur secteur. En effet, celles-ci se retrouvent de fait hors éducation prioritaire mais dans les mêmes quartiers, avec les mêmes familles, les mêmes élèves et les problématiques et les besoins qui vont avec. Non seulement une réflexion spécifique est à engager sur le redéploiement des moyens propres aux collèges qui ferment, mais nous souhaitons, à l’Unsa Education, que la question liée aux écoles ne soit pas éludée. Ces élèves, qui sont les mêmes qu’avant, mais dont l’école n’est plus classée en REP+ ont toujours les mêmes besoins. L’Ecole de la République se doit de leur donner les moyens de réussir.
Une attention particulière doit aussi  être portée aux lycées et notamment les lycées professionnels qui ne sont pas labellisés REP ou REP+ et qui ont les mêmes caractéristiques qu’en REP ou REP+.

Pour terminer, l’Unsa Education souhaite que les cartes scolaires soient à la hauteur des ambitions de ce nouveau gouvernement. Si les promesses du candidat Macron élu Président  ne se traduisaient que par des annonces en trompe l’œil destinées à convaincre l’opinion publique, notre système éducatif ne répondrait pas aux objectifs de l’Ecole de la République.