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Réduction des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes dans les ministères : quelques frémissements.

Une récente étude de la Direction Générale de la Fonction Publique nous apprend qu’en 2023, les femmes fonctionnaires travaillant dans un ministère sont payées en moyenne chaque mois 11 %de moins que leurs homologues masculins. C’est 4,7 points de moins qu’il y a 10 ans, en 2013 les femmes gagnaient alors en moyenne 15,6 % de moins que les hommes. On progresse.

Une récente étude de la Direction Générale de la Fonction Publique nous apprend qu’en 2023, les femmes fonctionnaires travaillant dans un ministère sont payées en moyenne chaque mois 11 %de moins que leurs homologues masculins. C’est 4,7 points de moins qu’il y a 10 ans, en 2013 les femmes gagnaient alors en moyenne 15,6 % de moins que les hommes. On progresse.

Derrière ces pourcentages, il faut regarder les chiffres en valeur et concrètement les femmes fonctionnaires gagnent en moyenne 435 € bruts de moins que les hommes.

Pourquoi de tels écarts ?

Tout d’abord les femmes sont plus nombreuses à travailler à temps partiel, 2,8% d’entre elles en 2023 contre 4,3 % en 2013 (notamment pour l’éducation des enfants). On observe que sur cette dernière décennie , elles travaillent davantage et cela explique la réduction de l’écart.

Ensuite, la seconde raison réside dans les corps de fonctionnaires auxquels appartiennent les femmes. On parle dans l’étude d’un effet de ségrégation.

Ainsi l’effet de ségrégation est lié au fait que les femmes occupent des emplois différents de ceux des hommes. Elles sont globalement surreprésentées dans les corps ayant une rémunération en dessous de la moyenne d’ensemble et sous-représentées dans ceux qui rémunèrent au-dessus de cette moyenne.

D’autres raisons compilées sous la notion d’effet « primes » expliquent ces écarts comme la réalisation d’heures supplémentaires, des primes liées aux spécificités du poste occupée, poste à haute responsabilité. Les femmes assumant majoritairement les taches liées au foyer et aux enfants au sein du couple, elles en payent le prix au niveau de leur rémunération.

Et maintenant ?

Quelques motifs d’espoir se dessinent, en effet la part des femmes augmente

progressivement dans les emplois les plus rémunérateurs et entre 2013 et 2023, la part de l’écart expliquée par l’effet de ségrégation baisse de 9,5 points. Cette réduction

importante traduit une progression de la présence des femmes dans les postes les plus rémunérateurs. Ainsi, dans les emplois fonctionnels, leur part est passée de 31 % en 2013 à 40 % en 2023.

Néanmoins on ne peut se contenter d’une évolution aussi lente.

Il est temps que le gouvernement agisse et il peut agir de manière ciblée et concrète en revalorisant dès maintenant les corps de métiers très féminisés.

En ce mois de mars, l’UNSA Éducation appelle a faire du vendredi 8 mars une grande journée de lutte pour les droits des femmes.

Appel intersyndical dans l’Éducation à retrouver ici

Étude de la DGAFP : Stats rapides – Mars 2024

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