Réajustement nécessaire des pratiques numériques pour l’enseignement à distance
Qu’on se connecte sur un ENT ou sur le dispositif du CNED « ma classe à la maison », les périodes d’enseignement à distance multiplient les tentatives de connexion. Cet usage subitement massif et simultané crée des difficultés, voire des impossibilités. Ce qui a pour conséquences de mettre en situations inconfortables, voire anxiogènes, tout autant les jeunes et leurs familles, que les professionnels, professeurs et nombreux métiers de l’encadrement qui œuvrent à assurer les conditions matérielles et techniques pour rendre possible la continuité éducative.
Pour l’UNSA Éducation le ministère a l’obligation de tout mettre en oeuvre pour résoudre les difficultés rencontrées et qui auraient dû être anticipées.
Deux semaines de vacances pour les élèves ont permis d’analyser et d’identifier les problèmes rencontrés. Deux semaines pour faire travailler ensemble les différents acteurs tant du côté des collectivités territoriales que des services des rectorats, DSDEN et administration centrale. Deux semaines pour améliorer les systèmes et tenter de réduire les difficultés à la reprise. Il n’est pas sûr qu’elles aient été suffisantes ces deux semaines pour assurer que le 26 avril tout fonctionnera, partout et pour toutes et tous, en même temps.
Néanmoins, il semble nécessaire de rappeler des éléments de « bonnes pratiques numériques » pour ne pas créer des tensions dont on peut facilement se passer. Comme par exemple, ne pas tenter de connexion sur plusieurs supports à la fois (téléphone, tablette et ordinateur) ou encore penser à se déconnecter systématiquement quand une session est terminée. On trouve trois fiches récapitulatives sur Eduscol.
L’UNSA Éducation a demandé sur ce sujet une communication objective. Si des défaillances techniques sont encore constatées, il faut les reconnaître et non en faire porter la responsabilité à des personnels surchargés. La visio-conférence n’est pas essentielle à chaque heure de l’emploi du temps des collégien.nes et lycéen.nes. L’enseignement à distance n’est pas une transposition des emplois du temps en présentiel. Faire confiance aux équipes, baisser le niveau d’exigence tant que les solutions technologiques ne sont pas optimales, sont du bon sens tant que perdurent ces conditions inhabituelles d’enseignement.
Les fiches « bonnes pratiques » : http://eduscol.education.fr/2227/plan-de-continuite-pedagogique