Rapport annuel de l’Observatoire de la laïcité: bilan plutôt rassurant!

L’Observatoire de la laïcité a publié jeudi 15 mai son premier rapport annuel 2013-2014. Son président Jean-Louis Bianco a rappelé en introduction le rôle de l’Observatoire en terme de « travail d’information, d’éducation, de pédagogie » et de « rappel à la loi ». Il fait état de « problèmes pas excessivement nombreux » mais il constate toutefois, depuis les années 2000, « parallèlement à l’aggravation des inégalités sociales, à la montée de revendications communautaristes et au détournement de la laïcité à des fins stigmatisantes. ». Il regrette la gestion « passionnelle » par les médias de ces phénomènes. Le rapport dresse un état des lieux du respect du principe de laïcité à l’école, dans l’espace public et à l’hôpital notamment.

Concernant le principe de laïcité à l’école, le bilan est celui-ci :
« La Charte de la laïcité à l’École a été largement diffusé mais son affichage n’a pas toujours revêtu le caractère solennel souhaité.
La mise en œuvre d’une véritable politique éducative globale de la laïcité est très variable et encore globalement insuffisante. L’implication est encore souvent limitée, dans les équipes enseignantes, aux conseillers principaux d’éducation, professeurs principaux et professeurs d’histoire-géographie.
La mobilisation de la Charte et du thème de la laïcité est encore trop souvent réduite au règlement de situations de contestation, alors que la politique impulsée par le ministère de l’éducation nationale est bien celui d’une pédagogie active de la laïcité. Le déficit de formation de beaucoup d’enseignants sur la thématique de la laïcité est un premier obstacle à sa mobilisation.
La Charte de la laïcité à l’École apparaît donc bien comme un outil considéré comme très utile pour poser un cadre commun, un outil nécessaire mais non suffisant pour faire respecter la laïcité de l’école et en soutenir la pédagogie.

La loi du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics est bien acceptée et bien comprise par les élèves et leurs familles et qu’elle contribue à faire régner, dans les écoles et établissements, un climat apaisé autour de la laïcité.
Les contestations très localisées de la loi du 15 mars 2004 sont réglées le plus souvent par le dialogue. Les réponses des académies font état d’un très petit nombre d’incidents liés au non respect de cette loi,l’exclusion définitive des élèves est le plus souvent évitée. Dans certaines académies dans lesquelles des contestations existent, certains personnels manifestent une forte attente de clarification des modalités d’application de la loi de 2004, notamment sur le point de savoir si tel ou tel vêtement peut être considéré comme entrant dans le champ des restrictions introduites par la loi de 2004. Ces demandes de clarification sont exprimées en même temps qu’est dénoncé un recul du respect du principe de laïcité. La diffusion de la Charte de la laïcité et l’appui à son appropriation et à sa pédagogie menée par la mission « laïcité » de la Direction générale de l’enseignement scolaire du ministère de l’éducation nationale (DGESCO) ont été conçus pour apporter des réponses à ces demandes le plus souvent concrètes.

Globalement rares, présentées comme marginales ou très localisées, les contestations de certains enseignements sont par exemple, dans une académie, signalées dans des établissements de l’éducation prioritaire.
Sur la question particulière des mères accompagnatrices voilées, plusieurs académies y font référence mais ici encore, les réponses apportées témoignent de la prudence et du bon sens qui prévalent dans la résolution des conflits.
Le climat scolaire est apaisé mais des inquiétudes sur l’adhésion aux valeurs de la République : l’éducation à l’égalité et la transmission des valeurs de l’École de la République ont été citées comme faisant l’objet de contestations »

Bilan annuel 2013-2014

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L’Observatoire de la laïcité a publié jeudi 15 mai son premier rapport annuel 2013-2014. Son président Jean-Louis Bianco a rappelé en introduction le rôle de l’Observatoire en terme de « travail d’information, d’éducation, de pédagogie » et de « rappel à la loi ». Il fait état de « problèmes pas excessivement nombreux » mais il constate toutefois, depuis les années 2000, « parallèlement à l’aggravation des inégalités sociales, à la montée de revendications communautaristes et au détournement de la laïcité à des fins stigmatisantes. ». Il regrette la gestion « passionnelle » par les médias de ces phénomènes. Le rapport dresse un état des lieux du respect du principe de laïcité à l’école, dans l’espace public et à l’hôpital notamment.

Concernant le principe de laïcité à l’école, le bilan est celui-ci :
« La Charte de la laïcité à l’École a été largement diffusé mais son affichage n’a pas toujours revêtu le caractère solennel souhaité.
La mise en œuvre d’une véritable politique éducative globale de la laïcité est très variable et encore globalement insuffisante. L’implication est encore souvent limitée, dans les équipes enseignantes, aux conseillers principaux d’éducation, professeurs principaux et professeurs d’histoire-géographie.
La mobilisation de la Charte et du thème de la laïcité est encore trop souvent réduite au règlement de situations de contestation, alors que la politique impulsée par le ministère de l’éducation nationale est bien celui d’une pédagogie active de la laïcité. Le déficit de formation de beaucoup d’enseignants sur la thématique de la laïcité est un premier obstacle à sa mobilisation.
La Charte de la laïcité à l’École apparaît donc bien comme un outil considéré comme très utile pour poser un cadre commun, un outil nécessaire mais non suffisant pour faire respecter la laïcité de l’école et en soutenir la pédagogie.

La loi du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics est bien acceptée et bien comprise par les élèves et leurs familles et qu’elle contribue à faire régner, dans les écoles et établissements, un climat apaisé autour de la laïcité.
Les contestations très localisées de la loi du 15 mars 2004 sont réglées le plus souvent par le dialogue. Les réponses des académies font état d’un très petit nombre d’incidents liés au non respect de cette loi,l’exclusion définitive des élèves est le plus souvent évitée. Dans certaines académies dans lesquelles des contestations existent, certains personnels manifestent une forte attente de clarification des modalités d’application de la loi de 2004, notamment sur le point de savoir si tel ou tel vêtement peut être considéré comme entrant dans le champ des restrictions introduites par la loi de 2004. Ces demandes de clarification sont exprimées en même temps qu’est dénoncé un recul du respect du principe de laïcité. La diffusion de la Charte de la laïcité et l’appui à son appropriation et à sa pédagogie menée par la mission « laïcité » de la Direction générale de l’enseignement scolaire du ministère de l’éducation nationale (DGESCO) ont été conçus pour apporter des réponses à ces demandes le plus souvent concrètes.

Globalement rares, présentées comme marginales ou très localisées, les contestations de certains enseignements sont par exemple, dans une académie, signalées dans des établissements de l’éducation prioritaire.
Sur la question particulière des mères accompagnatrices voilées, plusieurs académies y font référence mais ici encore, les réponses apportées témoignent de la prudence et du bon sens qui prévalent dans la résolution des conflits.
Le climat scolaire est apaisé mais des inquiétudes sur l’adhésion aux valeurs de la République : l’éducation à l’égalité et la transmission des valeurs de l’École de la République ont été citées comme faisant l’objet de contestations »

Bilan annuel 2013-2014