Quels moyens pour le système éducatif ? Penser au-delà des 1248 postes

Pour l’UNSA Éducation la question budgétaire et les priorités se posent au-delà des moyens supplémentaires apportés au premier degré. Elle concerne tous les niveaux du système éducatif et tous les métiers. Les 3 premières semaines de confinement et de fermetures des écoles, collèges et lycées ont révélé de manière encore plus accrue les inégalités sociales, scolaires, territoriales mais aussi le rôle essentiel de chacun des professionnels de l’éducation pour assurer la continuité du service public d’éducation dans toute ses dimensions.

Pour l’UNSA Éducation la question budgétaire et les priorités se posent au-delà des moyens supplémentaires apportés au premier degré. Elle concerne tous les niveaux du système éducatif et tous les métiers.

Une crise qui met en avant les inégalités
Les 3 premières semaines de confinement et de fermetures des écoles, collèges et lycées ont révélé de manière encore plus accrue les inégalités sociales, scolaires, territoriales mais aussi le rôle essentiel de chacun des professionnels de l’éducation pour assurer la continuité du service public d’éducation dans toute ses dimensions.
Ce constat amène à renforcer nos exigences non seulement en termes de moyens, mais également de leur utilisation la plus pertinente afin de remédier aux inégalités qui se sont accrues. Des moyens renforcés doivent être attribués à l’ensemble des missions du service public d’éducation : enseignement et éducation, administration, direction, orientation, service social, service de santé, missions d’inspection …

Une hausse importante de 1248 postes pour les écoles mais…
Le ministre a conditionné toute fermeture de classe dans les communes de moins 5000 habitants à l’accord du maire. Au-delà de l’interrogation que pose ce surprenant transfert de compétences, cette annonce était plus inquiétante que rassurante. Comment imaginer en effet qu’un maire donne son accord pour une fermeture de classe dans ce moment ? Sur quels moyens ces classes allaient-elles être maintenues ouvertes ? Par ailleurs, quid du dialogue social et du rôle des instances consultatives ?

L’UNSA Éducation a immédiatement demandé des moyens supplémentaires. Les 1248 postes obtenus en complément de dotation pour le premier degré étaient indispensables et sont bienvenus, mais ils ne résolvent pas toutes les difficultés. Encore faudrait-il que les moyens soient répartis de manière à permettre un meilleur accompagnement des élèves qui en ont le plus besoin.
Or ce n’est pas le cas : dans de nombreux départements, le maintien de certaines classes à effectifs très faibles se fera au détriment de postes de RASED et de remplacement.

De plus, les moyens supplémentaires et les classes maintenues ouvertes devront se traduire par des enseignants nommés sur ces postes. Nous demandons que le nombre de places au concours soit augmenté en conséquence, sinon ce sera autant de postes pourvus par un recrutement massif de contractuels, ce qui n’est pas acceptable ni pour les collègues ni pour les élèves.

Des moyens pour les autres missions ?
Enfin, le second degré, déjà fortement touché par des baisses de moyens malgré une démographie en hausse, n’a pas bénéficié d’une quelconque dotation complémentaire.

En conséquence, L’UNSA Éducation demande que la préparation de la rentrée 2020 fasse d’objet d’une réflexion globale, qui tienne compte de la situation de crise actuelle et de ses conséquences en matière d’éducation. Cette réflexion doit englober tous les niveaux d’enseignement et l’ensemble des métiers de l’éducation afin de renforcer réellement notre système éducatif.

La sortie du confinement puis la sortie de la crise sanitaire doivent être pensées et préparées. Un accompagnement particulier doit être prévu pour les personnels et les élèves, en s’appuyant notamment sur les personnels de santé scolaire et les assistant.es de service social. Il n’est pas raisonnable d’envisager que quiconque puisse sortir de cette crise indemne et reprendre le travail comme si rien ne s’était passé.

Les questions d’orientation et de gestion des examens vont nécessiter une adaptation des modalités de mise en œuvre et une grande mobilisation des personnels pour y parvenir, au même titre que l’est la continuité pédagogique. L’investissement exceptionnel de l’ensemble des personnels pour la continuité du service public d’éducation dans une situation de crise sans précédent doit être reconnu. Un service public d’éducation de qualité nécessite des moyens et une réflexion globale et approfondie sur leur répartition.

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Pour l’UNSA Éducation la question budgétaire et les priorités se posent au-delà des moyens supplémentaires apportés au premier degré. Elle concerne tous les niveaux du système éducatif et tous les métiers.

Une crise qui met en avant les inégalités
Les 3 premières semaines de confinement et de fermetures des écoles, collèges et lycées ont révélé de manière encore plus accrue les inégalités sociales, scolaires, territoriales mais aussi le rôle essentiel de chacun des professionnels de l’éducation pour assurer la continuité du service public d’éducation dans toute ses dimensions.
Ce constat amène à renforcer nos exigences non seulement en termes de moyens, mais également de leur utilisation la plus pertinente afin de remédier aux inégalités qui se sont accrues. Des moyens renforcés doivent être attribués à l’ensemble des missions du service public d’éducation : enseignement et éducation, administration, direction, orientation, service social, service de santé, missions d’inspection …

Une hausse importante de 1248 postes pour les écoles mais…
Le ministre a conditionné toute fermeture de classe dans les communes de moins 5000 habitants à l’accord du maire. Au-delà de l’interrogation que pose ce surprenant transfert de compétences, cette annonce était plus inquiétante que rassurante. Comment imaginer en effet qu’un maire donne son accord pour une fermeture de classe dans ce moment ? Sur quels moyens ces classes allaient-elles être maintenues ouvertes ? Par ailleurs, quid du dialogue social et du rôle des instances consultatives ?

L’UNSA Éducation a immédiatement demandé des moyens supplémentaires. Les 1248 postes obtenus en complément de dotation pour le premier degré étaient indispensables et sont bienvenus, mais ils ne résolvent pas toutes les difficultés. Encore faudrait-il que les moyens soient répartis de manière à permettre un meilleur accompagnement des élèves qui en ont le plus besoin.
Or ce n’est pas le cas : dans de nombreux départements, le maintien de certaines classes à effectifs très faibles se fera au détriment de postes de RASED et de remplacement.

De plus, les moyens supplémentaires et les classes maintenues ouvertes devront se traduire par des enseignants nommés sur ces postes. Nous demandons que le nombre de places au concours soit augmenté en conséquence, sinon ce sera autant de postes pourvus par un recrutement massif de contractuels, ce qui n’est pas acceptable ni pour les collègues ni pour les élèves.

Des moyens pour les autres missions ?
Enfin, le second degré, déjà fortement touché par des baisses de moyens malgré une démographie en hausse, n’a pas bénéficié d’une quelconque dotation complémentaire.

En conséquence, L’UNSA Éducation demande que la préparation de la rentrée 2020 fasse d’objet d’une réflexion globale, qui tienne compte de la situation de crise actuelle et de ses conséquences en matière d’éducation. Cette réflexion doit englober tous les niveaux d’enseignement et l’ensemble des métiers de l’éducation afin de renforcer réellement notre système éducatif.

La sortie du confinement puis la sortie de la crise sanitaire doivent être pensées et préparées. Un accompagnement particulier doit être prévu pour les personnels et les élèves, en s’appuyant notamment sur les personnels de santé scolaire et les assistant.es de service social. Il n’est pas raisonnable d’envisager que quiconque puisse sortir de cette crise indemne et reprendre le travail comme si rien ne s’était passé.

Les questions d’orientation et de gestion des examens vont nécessiter une adaptation des modalités de mise en œuvre et une grande mobilisation des personnels pour y parvenir, au même titre que l’est la continuité pédagogique. L’investissement exceptionnel de l’ensemble des personnels pour la continuité du service public d’éducation dans une situation de crise sans précédent doit être reconnu. Un service public d’éducation de qualité nécessite des moyens et une réflexion globale et approfondie sur leur répartition.