Quels fondamentaux ?

Pour presque la moitié (48,2%) des répondants aux questions « élections présidentielles » du baromètre UNSA des métiers de l’Education 2017, il faut revenir à une école centrée sur les fondamentaux pour améliorer les résultats de notre système éducatif, alors qu’1/3 (33,4%) pensent qu’il faut donner du temps (18,3%) ou de l’amplification (15,1%) à la refondation. Seuls 10, 5% voient la solution dans le fait de trier et d’orienter le plus tôt possible.

On entend souvent par apprentissages fondamentaux les fameux « lire, écrire, compter ». Au-delà du fait que jamais l’enseignement ne s’est limité à ses savoirs de bases, il va de soi que les domaines indispensables à explorer et connaître ne cesse d’évoluer.

Quel enseignant de biologie, de technologie, de physique ne mettrait pas dans les fondamentaux l’initiation aux sciences ? Quel professeur d’éducation musicale, d’arts plastiques ou d’EPS ne revendiquerait pas l’éducation sensible et corporelle comme base indispensable de développement et de bien-être ? Quel parent ne voudrait pas pour ses enfants un apprentissage d’au moins une langue étrangère ? Qui affirmerait aujourd’hui que la maîtrise du numérique n’est pas devenu une compétence indispensable ?
La liste pourrait être longue.

Bien entendu, nul ne remet en question l’absolue nécessité de maîtriser la lecture, l’écriture, les bases du calcul. Mais pas uniquement.

La logique du socle commun de connaissances, compétences et culture va dans le sens de permettre à chaque enfant, à chaque jeune, à l’issu de sa scolarité obligatoire, de s’être approprier un ensemble de savoirs, savoir-faire, savoir être et de pouvoir les mobiliser chaque fois que nécessaire. L’idée que ce bagage commun soit accessible à toutes et tous renforce l’opposition à un tri et une sélection précoces qui excluraient et marginaliseraient ceux qui sont davantage en difficulté pour en acquérir les contenus.

L’acquisition des fondamentaux pour chacune et chacun demande une adaptation des méthodes pédagogiques pour y parvenir, car tous les enfants n’apprennent pas de la même manière. Il s’agit donc de repenser les pratiques, de modifier les approches, de réformer les démarches. C’est le sens de la Refondation. Souvent mal expliquée, elle n’a pas toujours été comprise ainsi. Le lien entre les réformes et les effets attendus ou souhaités n’ont pas toujours été bien explicités. Un tiers des professionnels de l’Education perçoivent pourtant là une piste d’amélioration des résultats scolaires.

C’est donc un tiers favorable au changement… une bonne base pour que les choses bougent en profondeur en s’appuyant sur des fondamentaux adaptés à la société de demain.
 

 

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Pour presque la moitié (48,2%) des répondants aux questions « élections présidentielles » du baromètre UNSA des métiers de l’Education 2017, il faut revenir à une école centrée sur les fondamentaux pour améliorer les résultats de notre système éducatif, alors qu’1/3 (33,4%) pensent qu’il faut donner du temps (18,3%) ou de l’amplification (15,1%) à la refondation. Seuls 10, 5% voient la solution dans le fait de trier et d’orienter le plus tôt possible.

On entend souvent par apprentissages fondamentaux les fameux « lire, écrire, compter ». Au-delà du fait que jamais l’enseignement ne s’est limité à ses savoirs de bases, il va de soi que les domaines indispensables à explorer et connaître ne cesse d’évoluer.

Quel enseignant de biologie, de technologie, de physique ne mettrait pas dans les fondamentaux l’initiation aux sciences ? Quel professeur d’éducation musicale, d’arts plastiques ou d’EPS ne revendiquerait pas l’éducation sensible et corporelle comme base indispensable de développement et de bien-être ? Quel parent ne voudrait pas pour ses enfants un apprentissage d’au moins une langue étrangère ? Qui affirmerait aujourd’hui que la maîtrise du numérique n’est pas devenu une compétence indispensable ?
La liste pourrait être longue.

Bien entendu, nul ne remet en question l’absolue nécessité de maîtriser la lecture, l’écriture, les bases du calcul. Mais pas uniquement.

La logique du socle commun de connaissances, compétences et culture va dans le sens de permettre à chaque enfant, à chaque jeune, à l’issu de sa scolarité obligatoire, de s’être approprier un ensemble de savoirs, savoir-faire, savoir être et de pouvoir les mobiliser chaque fois que nécessaire. L’idée que ce bagage commun soit accessible à toutes et tous renforce l’opposition à un tri et une sélection précoces qui excluraient et marginaliseraient ceux qui sont davantage en difficulté pour en acquérir les contenus.

L’acquisition des fondamentaux pour chacune et chacun demande une adaptation des méthodes pédagogiques pour y parvenir, car tous les enfants n’apprennent pas de la même manière. Il s’agit donc de repenser les pratiques, de modifier les approches, de réformer les démarches. C’est le sens de la Refondation. Souvent mal expliquée, elle n’a pas toujours été comprise ainsi. Le lien entre les réformes et les effets attendus ou souhaités n’ont pas toujours été bien explicités. Un tiers des professionnels de l’Education perçoivent pourtant là une piste d’amélioration des résultats scolaires.

C’est donc un tiers favorable au changement… une bonne base pour que les choses bougent en profondeur en s’appuyant sur des fondamentaux adaptés à la société de demain.