Quand l’écriture inclusive fait débat.

L’Unsa Éducation milite pour une véritable égalité entre les femmes et les hommes. L’École a un rôle primordial à jouer dans l’éducation à l’égalité, la lutte contre les stéréotypes et le sexisme.

Or depuis peu, un manuel scolaire destiné aux élèves de CE2 fait débat.
Publié en mars dernier par les éditions Hatier, il a été rédigé avec une écriture dite «inclusive ».

Mais cette écriture, loin de faire l’unanimité, est considérée comme « illisible et incompréhensible » par ses détracteurs ou détracteuses, dont font partie des militant.e.s de la Manif pour Tous.

De quoi parle-t-on au juste ?

L’écriture inclusive est un type d’écriture encouragé par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEFH), dans son rapport de 2015 : Pour une communication publique sans stéréotype de sexeLes grands principes de l’écriture inclusive que préconise le HCE sont :

– Accorder les noms de métiers, titres, grades et fonctions avec le sexe des personnes qui les occupent.
– User du féminin et du masculin
 dans les messages adressés à toutes et tous.*
– Réhabiliter l’usage de la règle de proximité, qui consiste à accorder les mots avec le terme le plus proche.

Mais il ne s’agit pas seulement ici d’écriture, de langue ou de sacro-saintes règles de grammaire.

Le guide pratique du HCE propose bien davantage qu’une écriture inclusive : « La langue reflète la société et sa façon de penser le monde. »

Il présente 10 recommandations co-construites par des linguistes, des professionnel.le.s de la communication pour communiquer sans stéréotypes et dont nous vous recommandons vivement la lecture.

Il permet une véritable réflexion pour toutes les professionnelles et tous les professionnels de l’éducation attaché.e.s à déconstruire les stéréotypes de genre. Stéréotypes, dont de récentes études ont démontré qu’ils sont solidement ancrés chez les enfants dès le plus jeune âge.

Le 9 mars dernier, le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche signait la Convention d’engagement pour une communication publique sans stéréotype de sexe proposée par le HCE.

L’Unsa Éducation soutient cette initiative qui s’inscrit parfaitement dans le combat que notre fédération mène pour l’égalité femmes-hommes. Il ne fait aucun doute que cet engagement passe par la diffusion au plus grand nombre d’outils permettant de lutter contre tous les stéréotypes de genre.

* User du féminin et du masculin consiste en l’utilisation du point médian, neutre typographiquement (Il s’obtient en maintenant la touche Alt enfoncée et en tapant 250 sur le pavé numérique) afin d’inclure le féminin dans tous les noms mais également dans l’utilisation de mots épicènes ou « englobants ».

Pour aller plus loin :

-Notre article : L’école apprend-elle l’égalité des sexes ?
 Isabelle Collet Editions Belin – collection Égale à Égal 2016
-La note de lecture parue sur le site du Centre Henri Aigueperse de l’Unsa Éducation à propos du récent Dictionnaire des féministes paru sous la direction de l’historienne Christine Bard.

 

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L’Unsa Éducation milite pour une véritable égalité entre les femmes et les hommes. L’École a un rôle primordial à jouer dans l’éducation à l’égalité, la lutte contre les stéréotypes et le sexisme.

Or depuis peu, un manuel scolaire destiné aux élèves de CE2 fait débat.
Publié en mars dernier par les éditions Hatier, il a été rédigé avec une écriture dite «inclusive ».

Mais cette écriture, loin de faire l’unanimité, est considérée comme « illisible et incompréhensible » par ses détracteurs ou détracteuses, dont font partie des militant.e.s de la Manif pour Tous.

De quoi parle-t-on au juste ?

L’écriture inclusive est un type d’écriture encouragé par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEFH), dans son rapport de 2015 : Pour une communication publique sans stéréotype de sexeLes grands principes de l’écriture inclusive que préconise le HCE sont :

– Accorder les noms de métiers, titres, grades et fonctions avec le sexe des personnes qui les occupent.
– User du féminin et du masculin
 dans les messages adressés à toutes et tous.*
– Réhabiliter l’usage de la règle de proximité, qui consiste à accorder les mots avec le terme le plus proche.

Mais il ne s’agit pas seulement ici d’écriture, de langue ou de sacro-saintes règles de grammaire.

Le guide pratique du HCE propose bien davantage qu’une écriture inclusive : « La langue reflète la société et sa façon de penser le monde. »

Il présente 10 recommandations co-construites par des linguistes, des professionnel.le.s de la communication pour communiquer sans stéréotypes et dont nous vous recommandons vivement la lecture.

Il permet une véritable réflexion pour toutes les professionnelles et tous les professionnels de l’éducation attaché.e.s à déconstruire les stéréotypes de genre. Stéréotypes, dont de récentes études ont démontré qu’ils sont solidement ancrés chez les enfants dès le plus jeune âge.

Le 9 mars dernier, le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche signait la Convention d’engagement pour une communication publique sans stéréotype de sexe proposée par le HCE.

L’Unsa Éducation soutient cette initiative qui s’inscrit parfaitement dans le combat que notre fédération mène pour l’égalité femmes-hommes. Il ne fait aucun doute que cet engagement passe par la diffusion au plus grand nombre d’outils permettant de lutter contre tous les stéréotypes de genre.

* User du féminin et du masculin consiste en l’utilisation du point médian, neutre typographiquement (Il s’obtient en maintenant la touche Alt enfoncée et en tapant 250 sur le pavé numérique) afin d’inclure le féminin dans tous les noms mais également dans l’utilisation de mots épicènes ou « englobants ».

Pour aller plus loin :

-Notre article : L’école apprend-elle l’égalité des sexes ?
 Isabelle Collet Editions Belin – collection Égale à Égal 2016
-La note de lecture parue sur le site du Centre Henri Aigueperse de l’Unsa Éducation à propos du récent Dictionnaire des féministes paru sous la direction de l’historienne Christine Bard.