Quand le maire de Béziers débaptise la rue du 19 mars 1962

Le 19 mars 1962 est la date du cessez-le-feu qui marque la fin de la guerre d'Algérie. Robert Ménard, maire de Béziers, a fait voter par le conseil municipal le changement de dénomination de la rue portant cette date. Provocation supplémentaire en forme d'hommage à l'OAS, il lui a fait donner le nom d'Hélie Denoix de Saint-Marc: ce dernier, commandant par intérim du 1er REP, s'était rallié à la tentative de putsch des généraux d'Alger en avril 1961.

Le 19 mars 1962 est la date du cessez-le-feu qui marque la fin de la guerre d’Algérie. Robert Ménard, maire de Béziers, a fait voter par le conseil municipal le changement de dénomination de la rue portant cette date. Provocation supplémentaire en forme d’hommage à l’OAS, il lui a fait donner le nom d’Hélie Denoix de Saint-Marc: ce dernier, commandant par intérim du 1er REP, s’était rallié à la tentative de putsch des généraux d’Alger en avril 1961.

Du maire de Béziers, Robert Ménard, on ne compte plus les provocations. La dernière est malheureusement significative des sentiments que portent les nostalgiques de l’Algérie française et de l’OAS (Organisation armée secrète).

Très nombreuses ont été les réactions de protestation des organisations républicaines et démocratiques. La section départementale de l’Hérault de l’UNSA Éducation a ainsi publié le 8 mars dernier le communiqué suivant:

Le 8 mars 2015, la section UNSA Éducation de l’Hérault a publié le communiqué suivant :

Monsieur Le Maire de Béziers, non l’histoire ne se réécrit pas.

L’UNSA Éducation de l’Hérault rappelle son opposition à toute tentative politique de réécrire l’histoire et attire l’attention de tous, éducateurs, parents d’élèves et jeunes sur les risques de falsification et de mystification autour d’événements historiques encore, aujourd’hui douloureux.

En débaptisant la rue « du 19 mars 1962 », le Maire de Béziers et sa majorité font le choix de réécrire l’histoire en effaçant cette commémoration de la fin des combats sur le sol Algérien du paysage urbain promouvant ainsi la discorde.

Alors que notre jeunesse est en quête de sens et questionne l’unité de la communauté nationale, les signes donnés par la Municipalité biterroise vont à l’encontre d’une construction équilibrée des futurs citoyens.

Dans la vie de la cité, les actes d’un Maire sont de premières importances, lorsque la seule recherche de la polémique conduit à la révision historique et la discorde civile, la limite de l’exercice est atteinte.

UNSA Education de l’Hérault


La cérémonie «officielle» de changement de nom de la rue a eu lieu le 14 mars 2015, à quelques jours du 19 mars. Mais c’est le 15 mars 1962, à quelques jours du cessez-le-feu, qu’un commando Delta de l’OAS assassinait lâchement les enseignants inspecteurs des centres sociaux-éducatifs dans la banlieue d’Alger: entre le souvenir de Max Marchand, Mouloud Feraoun et leurs compagnons et celui des tueurs de l’OAS, nous avons choisi pour notre part ceux que nous préférons honorer.

Plus de détails sur le site du Centre Henri-Aigueperse / UNSA Éducation.

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Le 19 mars 1962 est la date du cessez-le-feu qui marque la fin de la guerre d’Algérie. Robert Ménard, maire de Béziers, a fait voter par le conseil municipal le changement de dénomination de la rue portant cette date. Provocation supplémentaire en forme d’hommage à l’OAS, il lui a fait donner le nom d’Hélie Denoix de Saint-Marc: ce dernier, commandant par intérim du 1er REP, s’était rallié à la tentative de putsch des généraux d’Alger en avril 1961.

Du maire de Béziers, Robert Ménard, on ne compte plus les provocations. La dernière est malheureusement significative des sentiments que portent les nostalgiques de l’Algérie française et de l’OAS (Organisation armée secrète).

Très nombreuses ont été les réactions de protestation des organisations républicaines et démocratiques. La section départementale de l’Hérault de l’UNSA Éducation a ainsi publié le 8 mars dernier le communiqué suivant:

Le 8 mars 2015, la section UNSA Éducation de l’Hérault a publié le communiqué suivant :

Monsieur Le Maire de Béziers, non l’histoire ne se réécrit pas.

L’UNSA Éducation de l’Hérault rappelle son opposition à toute tentative politique de réécrire l’histoire et attire l’attention de tous, éducateurs, parents d’élèves et jeunes sur les risques de falsification et de mystification autour d’événements historiques encore, aujourd’hui douloureux.

En débaptisant la rue « du 19 mars 1962 », le Maire de Béziers et sa majorité font le choix de réécrire l’histoire en effaçant cette commémoration de la fin des combats sur le sol Algérien du paysage urbain promouvant ainsi la discorde.

Alors que notre jeunesse est en quête de sens et questionne l’unité de la communauté nationale, les signes donnés par la Municipalité biterroise vont à l’encontre d’une construction équilibrée des futurs citoyens.

Dans la vie de la cité, les actes d’un Maire sont de premières importances, lorsque la seule recherche de la polémique conduit à la révision historique et la discorde civile, la limite de l’exercice est atteinte.

UNSA Education de l’Hérault


La cérémonie «officielle» de changement de nom de la rue a eu lieu le 14 mars 2015, à quelques jours du 19 mars. Mais c’est le 15 mars 1962, à quelques jours du cessez-le-feu, qu’un commando Delta de l’OAS assassinait lâchement les enseignants inspecteurs des centres sociaux-éducatifs dans la banlieue d’Alger: entre le souvenir de Max Marchand, Mouloud Feraoun et leurs compagnons et celui des tueurs de l’OAS, nous avons choisi pour notre part ceux que nous préférons honorer.

Plus de détails sur le site du Centre Henri-Aigueperse / UNSA Éducation.