Quand la francophonie compare ses systèmes d’éducation face à la crise économique mondiale

Un ambitieux projet que cet atelier-colloque de Chisinau qui a réuni les syndicats francophones des pays du Nord et du Sud –membres du CSFEF– en mars dernier, nous dit Jacques Drouet vice-président au titre de l’UNSA Éducation

L’objectif était de mettre en exergue les conséquences de la crise économique mondiale sur l’éducation !

Oui, c’était un projet ambitieux, trop peut-être tant il paraissait difficile de comparer les situations entre des pays aux politiques économiques tellement dissemblables.
Il est cependant indubitable, comme le confirme notre enquête, que la crise financière n’a fait qu’aggraver la situation économique des pays en voie de développement.

Une crise qui déstructure les familles et renforce l’absentéisme scolaire Les conséquences sur les élèves et leur famille sont parfois dramatiques et s’accompagnent très souvent d’un absentéisme scolaire dont les effets se feront sentir durablement et affecteront inévitablement l’essor économique de ces pays.
Cette crise économique déstructure les familles, les hommes en âge de travailler émigrent vers des zones économiques plus favorables, ils sont parfois rejoints dans cette fuite économique par l’ensemble de la famille impactant directement le tissu socio-économique du pays.

Les pays du nord n’ont pas été épargnés par la crise économique L’impact sur l’éducation a d’abord retenti sur les conditions de travail qui se sont largement dégradées notamment en Roumanie et Moldavie.

En France cet impact concerne davantage la formation pédagogique des enseignants qui a quasiment disparu sous la férule du précédent gouvernement. Nous espérons qu’avec la création des ESPE (Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation) lancée par l’actuel Ministre de l’éducation, les futurs enseignants bénéficieront d’une réelle formation tant théorique que pratique. Au Canada et plus particulièrement en Ontario le mouvement syndicat subit des attaques incessantes de la part du pouvoir en place visant à altérer les missions des personnels éducatifs.

Les enseignants paient un lourd tribut à ce marasme économique ! Conditions de travail dégradées, développement de la précarisation, acquis sociaux en régression, droits syndicaux bafoués tel est le lot quotidien d’un grand nombre d’enseignants. Encore une fois, même s’il est difficile de comparer les situations, le spectre des réponses en atteste, tous les intervenants font état de régressions en matière de qualité d’enseignement.
 

En réponse à ce constat l’ensemble des intervenants a noté le rôle essentiel du CSFEF devant être le fer de lance d’une solidarité indéfectible en direction des pays les plus affectés par cette situation.

Il importe que nous renforcions nos coopérations pour qu’enfin, comme le rappelle, Agnès Bréda, représentant l’Internationale de l’Éducation : « notre combat vise à préserver l’éducation publique. Pour cette mission nous avons besoin de syndicats puissants qui doivent construire leur force dans l’unité syndicale ».

Le président Roger Ferrari partage cet objectif en concluant, « le CSFEF s’engage dans ce combat pour la défense d’un service public de l’éducation dans l’intérêt des jeunes générations ».

Lire les actes de ce colloque ici
 

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Un ambitieux projet que cet atelier-colloque de Chisinau qui a réuni les syndicats francophones des pays du Nord et du Sud –membres du CSFEF– en mars dernier, nous dit Jacques Drouet vice-président au titre de l’UNSA Éducation

L’objectif était de mettre en exergue les conséquences de la crise économique mondiale sur l’éducation !

Oui, c’était un projet ambitieux, trop peut-être tant il paraissait difficile de comparer les situations entre des pays aux politiques économiques tellement dissemblables.
Il est cependant indubitable, comme le confirme notre enquête, que la crise financière n’a fait qu’aggraver la situation économique des pays en voie de développement.

Une crise qui déstructure les familles et renforce l’absentéisme scolaire Les conséquences sur les élèves et leur famille sont parfois dramatiques et s’accompagnent très souvent d’un absentéisme scolaire dont les effets se feront sentir durablement et affecteront inévitablement l’essor économique de ces pays.
Cette crise économique déstructure les familles, les hommes en âge de travailler émigrent vers des zones économiques plus favorables, ils sont parfois rejoints dans cette fuite économique par l’ensemble de la famille impactant directement le tissu socio-économique du pays.

Les pays du nord n’ont pas été épargnés par la crise économique L’impact sur l’éducation a d’abord retenti sur les conditions de travail qui se sont largement dégradées notamment en Roumanie et Moldavie.

En France cet impact concerne davantage la formation pédagogique des enseignants qui a quasiment disparu sous la férule du précédent gouvernement. Nous espérons qu’avec la création des ESPE (Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation) lancée par l’actuel Ministre de l’éducation, les futurs enseignants bénéficieront d’une réelle formation tant théorique que pratique. Au Canada et plus particulièrement en Ontario le mouvement syndicat subit des attaques incessantes de la part du pouvoir en place visant à altérer les missions des personnels éducatifs.

Les enseignants paient un lourd tribut à ce marasme économique ! Conditions de travail dégradées, développement de la précarisation, acquis sociaux en régression, droits syndicaux bafoués tel est le lot quotidien d’un grand nombre d’enseignants. Encore une fois, même s’il est difficile de comparer les situations, le spectre des réponses en atteste, tous les intervenants font état de régressions en matière de qualité d’enseignement.
 

En réponse à ce constat l’ensemble des intervenants a noté le rôle essentiel du CSFEF devant être le fer de lance d’une solidarité indéfectible en direction des pays les plus affectés par cette situation.

Il importe que nous renforcions nos coopérations pour qu’enfin, comme le rappelle, Agnès Bréda, représentant l’Internationale de l’Éducation : « notre combat vise à préserver l’éducation publique. Pour cette mission nous avons besoin de syndicats puissants qui doivent construire leur force dans l’unité syndicale ».

Le président Roger Ferrari partage cet objectif en concluant, « le CSFEF s’engage dans ce combat pour la défense d’un service public de l’éducation dans l’intérêt des jeunes générations ».

Lire les actes de ce colloque ici