Protection des enfants : le gouvernement doit agir !
Les assistant·es de service social, les infirmier·es, les médecins, les psychologues de l’éducation nationale sont en première ligne pour le repérage et le suivi des situations à risque qui doivent concerner tous les métiers de l’éducation, de la jeunesse et des sports. Le projet de loi de finances 2025 ne permet pas de répondre aux enjeux de cette problématique, ni en matière de création de postes dans les métiers particulièrement exposés, ni pour revaloriser les carrières de ces métiers, qui sont moins attractives que d’autres secteurs d’activité.
Le rapport d’étape de la CIIVISE (commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles sur les enfants) relevait en octobre 2024 la méconnaissance de l’opinion publique à ce sujet. Un suivi des 82 préconisations réalisées un an auparavant indiquait que bon nombre d’entre elles n’étaient pas réalisées dans le secteur de l’éducation : dispositifs de signalement, formation au repérage des violences sexuelles, mise en œuvre de l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle…Cette mise en œuvre doit être accélérée.
L’augmentation des personnels sociaux et de santé de la maternelle au lycée est la 18ème préconisation de la CIIVISE qui relève que seulement 18 % des visites médicales à 6 ans et 62 % des bilans infirmiers à 12 ans étaient réalisés en 2020. L’UNSA Éducation alerte le gouvernement sur une situation qui ne sera pas corrigée par un budget 2025 qui n’est pas à la hauteur de cet enjeu.
Elisabeth Alain-Moreno, Secrétaire générale du SE UNSA
Tiphaine Jouniaux, Yasmine, Alloui, Annie Buttard, Co-secrétaires générales du SNASEN UNSA
Gwenaelle Durand, Secrétaire générale du SNIES UNSA
Mechtilde Dippe, Jocelyne Grousset, Co-secrétaires générales du SNMSU UNSA
Morgane Verviers, secrétaire générale de l’UNSA EDUCATION
A Ivry sur Seine, le 18 novembre 2024