Plus de bacheliers technologiques en IUT

Les mots pourraient parler d’eux-mêmes. Il y aurait alors une logique à faire correspondre les bacs technologiques et les instituts universitaires technologiques. Mais l’histoire en a décidé autrement. Les IUT créés en 1966 et actuellement au nombre de 115 accueillent majoritairement aujourd’hui des bacheliers de la voie générale. Les choses pourraient changer à partir de la rentrée prochaine avec la mise en place des quotas portés par la loi ESR.

Seule dimension éducative ou presque de la loi ESR votée en juin dernier, un pourcentage minimal pourrait (le conditionnel s’impose tant que les décrets d’application de cette mesure législative ne sont pas parus) être imposé, pour les titulaires de bacs professionnels en BTS et pour les bacheliers technologiques en IUT.
Historiquement, les techniciens apparaissent dès le XIXe siècle avec l’industrialisation et se distinguent des ouvriers et employés par leurs spécialisations et par leurs responsabilités accrues.
Dans les années 1960, des formations spécifiques furent instaurées pour répondre à une demande accrue et continue des entreprises et des administrations. Ainsi sont créées des sections techniques supérieures (STS) dans les lycées techniques, et dans les universités les instituts universitaires de technologie (IUT).

Bien que destinés initialement à accueillir des étudiants possédant un profil plus «technique» et se destinant à des études courtes, les IUT virent leurs effectifs croître d’année en année, avec un public varié allant d’étudiants désirant obtenir une formation professionnelle à ceux attirés par une plus grande sélection à l’entrée synonyme pour eux d’une meilleure qualité de formation ou attirés par un encadrement demeurant plus scolaire.

La situation actuelle fait apparaître (comme le montre ci-dessus les graphiques du ministère de l’éducation nationale repris par lemonde.fr) une prégnance des bacheliers de la voie générale représentant plus des deux tiers des étudiants en IUT alors que ceux de la voie technologique ne sont environ qu’un quart.

Or la question de la réussite dans l’enseignement supérieur se pose. Le risque est de limiter les débouchés des bacheliers technologiques et professionnels. Sans place dans les formations plus courtes que sont celles des BTS et des DUT, ils sont souvent davantage en échec dans les parcours de licence qui sont plus longs, moins encadrés, dotés de moins de moyens financiers.

Des évolutions sont donc souhaitables. Pour autant, Il s’agit de trouver un équilibre.  Les taux des quotas ne doivent pas déstabiliser les actuelles formations, ni faire baisser leur niveau. A contrario, les bacheliers technologiques doivent trouver dans les IUT un prolongement d’étude et  de réussite. Il demeure enfin que l’articulation entre les trois voies des lycées et l’enseignement supérieur doit davantage être construite, coordonnée, accompagnée.
 

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

Les mots pourraient parler d’eux-mêmes. Il y aurait alors une logique à faire correspondre les bacs technologiques et les instituts universitaires technologiques. Mais l’histoire en a décidé autrement. Les IUT créés en 1966 et actuellement au nombre de 115 accueillent majoritairement aujourd’hui des bacheliers de la voie générale. Les choses pourraient changer à partir de la rentrée prochaine avec la mise en place des quotas portés par la loi ESR.

Seule dimension éducative ou presque de la loi ESR votée en juin dernier, un pourcentage minimal pourrait (le conditionnel s’impose tant que les décrets d’application de cette mesure législative ne sont pas parus) être imposé, pour les titulaires de bacs professionnels en BTS et pour les bacheliers technologiques en IUT.
Historiquement, les techniciens apparaissent dès le XIXe siècle avec l’industrialisation et se distinguent des ouvriers et employés par leurs spécialisations et par leurs responsabilités accrues.
Dans les années 1960, des formations spécifiques furent instaurées pour répondre à une demande accrue et continue des entreprises et des administrations. Ainsi sont créées des sections techniques supérieures (STS) dans les lycées techniques, et dans les universités les instituts universitaires de technologie (IUT).

Bien que destinés initialement à accueillir des étudiants possédant un profil plus «technique» et se destinant à des études courtes, les IUT virent leurs effectifs croître d’année en année, avec un public varié allant d’étudiants désirant obtenir une formation professionnelle à ceux attirés par une plus grande sélection à l’entrée synonyme pour eux d’une meilleure qualité de formation ou attirés par un encadrement demeurant plus scolaire.

La situation actuelle fait apparaître (comme le montre ci-dessus les graphiques du ministère de l’éducation nationale repris par lemonde.fr) une prégnance des bacheliers de la voie générale représentant plus des deux tiers des étudiants en IUT alors que ceux de la voie technologique ne sont environ qu’un quart.

Or la question de la réussite dans l’enseignement supérieur se pose. Le risque est de limiter les débouchés des bacheliers technologiques et professionnels. Sans place dans les formations plus courtes que sont celles des BTS et des DUT, ils sont souvent davantage en échec dans les parcours de licence qui sont plus longs, moins encadrés, dotés de moins de moyens financiers.

Des évolutions sont donc souhaitables. Pour autant, Il s’agit de trouver un équilibre.  Les taux des quotas ne doivent pas déstabiliser les actuelles formations, ni faire baisser leur niveau. A contrario, les bacheliers technologiques doivent trouver dans les IUT un prolongement d’étude et  de réussite. Il demeure enfin que l’articulation entre les trois voies des lycées et l’enseignement supérieur doit davantage être construite, coordonnée, accompagnée.