PISA 2018, la France championne des inégalités sociales et scolaires : une fatalité ?

La France fait partie des pays les plus inégalitaires, c’est ce que nous disent les résultats de l’enquête PISA 2018 . Pour l’Unsa Éducation, il est possible et indispensable de lutter contre ces inégalités.

L’enquête pointe plusieurs éléments :
– « la France demeure un pays dans lequel les ressources matérielles et culturelles comptent le plus dans la performance des élèves ». Elle fait ainsi « partie des pays les plus inégalitaires, avec le Luxembourg, Israël ou la Hongrie ». Les élèves défavorisés ont cinq fois plus de chances d’avoir des difficultés en compréhension de l’écrit que les élèves les plus favorisés.

– On constate aussi un écart de 107 points entre les élèves issus d’un milieu favorisé et ceux issus d’un milieu défavorisé en compréhension de l’écrit contre 89 points pour la moyenne des pays de l’OCDE. L’écart, qui était de 110 en France en 2009, n’a pas baissé de manière significative.

– De nombreux élèves français, en particulier ceux issus de milieu défavorisé, ont des ambitions moins élevées que ce à quoi on pourrait s’attendre compte tenu de leurs résultats scolaires. En France, un élève défavorisé sur cinq ayant de bons résultats ne prévoit pas de faire des études supérieures – alors que cette proportion est quasi nulle parmi les élèves favorisés.

L’Unsa Éducation revendique que les moyens de faire réussir toutes et tous soient donnés à l’ensemble des professionnels de l’ éducation.
Les enseignants agissent au quotidien pour faire progresser les élèves les plus en difficulté. Les chefs d’établissements mettent en place des dispositifs d’aide et agissent pour améliorer le climat scolaire de leurs établissements, un levier indispensable pour favoriser la réussite de tous. Les assistantes sociales  accompagnent les élèves et leur famille pour améliorer leur condition de vie et d’apprentissage. En somme, l’ensemble des acteurs éducatifs,y compris en dehors de l’École, se mobilise pour combattre ces inégalités, qui ne sont pas une fatalité. Avec des personnels reconnus, mieux formés, en nombre suffisant et avec des conditions d’enseignements plus favorables dans les territoires les plus en difficulté, nous pourrions mieux combattre ces inégalités.
Enfin, des dispositifs et plus largement certaines politiques éducatives ont su ou pas démontrer leur efficacité. Il est nécessaire d’évaluer puis de stabiliser les politiques éducatives qui doivent être centrées sur les élèves en difficulté sociale et scolaire. Donnons nous le temps et surtout les moyens d’y parvenir. L’Unsa Éducation agira à tous les niveaux dans ce sens.

Retrouvez les autres articles sur PISA 2018

– les infos essentielles http://www.unsa-education.com/PISA-La-France-n-avance-pas

– notre analyse https://questionsdeduc.wordpress.com/2019/12/04/pisa-2018-livre-analyse-et-maintenant/

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La France fait partie des pays les plus inégalitaires, c’est ce que nous disent les résultats de l’enquête PISA 2018 . Pour l’Unsa Éducation, il est possible et indispensable de lutter contre ces inégalités.

L’enquête pointe plusieurs éléments :
– « la France demeure un pays dans lequel les ressources matérielles et culturelles comptent le plus dans la performance des élèves ». Elle fait ainsi « partie des pays les plus inégalitaires, avec le Luxembourg, Israël ou la Hongrie ». Les élèves défavorisés ont cinq fois plus de chances d’avoir des difficultés en compréhension de l’écrit que les élèves les plus favorisés.

– On constate aussi un écart de 107 points entre les élèves issus d’un milieu favorisé et ceux issus d’un milieu défavorisé en compréhension de l’écrit contre 89 points pour la moyenne des pays de l’OCDE. L’écart, qui était de 110 en France en 2009, n’a pas baissé de manière significative.

– De nombreux élèves français, en particulier ceux issus de milieu défavorisé, ont des ambitions moins élevées que ce à quoi on pourrait s’attendre compte tenu de leurs résultats scolaires. En France, un élève défavorisé sur cinq ayant de bons résultats ne prévoit pas de faire des études supérieures – alors que cette proportion est quasi nulle parmi les élèves favorisés.

L’Unsa Éducation revendique que les moyens de faire réussir toutes et tous soient donnés à l’ensemble des professionnels de l’ éducation.
Les enseignants agissent au quotidien pour faire progresser les élèves les plus en difficulté. Les chefs d’établissements mettent en place des dispositifs d’aide et agissent pour améliorer le climat scolaire de leurs établissements, un levier indispensable pour favoriser la réussite de tous. Les assistantes sociales  accompagnent les élèves et leur famille pour améliorer leur condition de vie et d’apprentissage. En somme, l’ensemble des acteurs éducatifs,y compris en dehors de l’École, se mobilise pour combattre ces inégalités, qui ne sont pas une fatalité. Avec des personnels reconnus, mieux formés, en nombre suffisant et avec des conditions d’enseignements plus favorables dans les territoires les plus en difficulté, nous pourrions mieux combattre ces inégalités.
Enfin, des dispositifs et plus largement certaines politiques éducatives ont su ou pas démontrer leur efficacité. Il est nécessaire d’évaluer puis de stabiliser les politiques éducatives qui doivent être centrées sur les élèves en difficulté sociale et scolaire. Donnons nous le temps et surtout les moyens d’y parvenir. L’Unsa Éducation agira à tous les niveaux dans ce sens.

Retrouvez les autres articles sur PISA 2018

– les infos essentielles http://www.unsa-education.com/PISA-La-France-n-avance-pas

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