Parlons sexe

Dans cette époque connectée, le temps des « choux, roses et autres cigognes » a une durée de vie et de crédibilité de plus en plus limitée. Pour autant, face aux questions des enfants sur la sexualité, les adultes sont le plus souvent désarmés.

Dans cette époque connectée, le temps des « choux, roses et autres cigognes » a une durée de vie et de crédibilité de plus en plus limitée. Pour autant, face aux questions des enfants sur la sexualité, les adultes sont le plus souvent désarmés.

Parler de sexe n’est pas neutre. Il est rarement abordé de manière indifférente. Parce qu’il renvoie à l’intime de chacun…  et donc au secret  (« d’alcôves », dirait-on en littérature). Autant dire que le sujet est encore plus difficile à aborder avec des enfants.

Comme le constate Nadia Daam, sur slate.fr : « Parler de sexe, on ne sait pas faire » qui précise : « C’est une chose avec laquelle les parents sont le plus souvent très mal à l’aise. Le premier «comment on fait les bébés», les érections précoces des petits garçons, l’enfant, qui, installé devant la télé, va mettre la main dans sa culotte ». Et de conclure : « Trouver les mots justes, savoir quoi dire, et sur quoi faire l’impasse, parler de sexualité sans avoir à parler de sa propre sexualité… C’est tout simplement mission impossible quand on est seul face à son gamin. Il ne faut pas rechigner à s’aider d’outils et de supports existants. »

Car, malgré cette difficulté – et c’est pourquoi toute aide pertinente est la bienvenue- parler de sexualité aux enfants est indispensable. Pour au moins trois raisons.

– Tout d’abord parce que naturellement les enfants se posent des questions et ont besoin de savoir. Comme pour toutes autres connaissances, ils trouveront des réponses. Si elles ne viennent ni des parents, ni des éducateurs, elles seront apportées par les copains, la télé, Internet. Seront-elles plus pertinentes, plus justes, mieux appropriées ?

– Ensuite, parce que la sexualité n’est pas uniquement une question de mécanique. Elle est synonyme de plaisir à donner et à recevoir, donc de partage, de respect et que cela s’apprend. Là aussi mieux vaut maitriser les messages transmis, leur réception et leur compréhension.

– Enfin, bien des clichés nécessitent d’être déconstruits (sur l’homosexualité, par exemple), seule la parole peut y aider. Bien des interdits (attouchements, viols, pédophilie, incestes…) sont à expliquer. Les entourer de silence, de secret, conduit trop souvent (même de manière involontaire) à leur permettre d’exister, de perdurer…

La seconde édition de l’exposition « le zizi sexuel » propose un parcours ludique et pédagogique pour permettre aux enfants, avec leurs parents, leurs enseignants, leurs animateurs de mettre des mots sur l’ensemble des questions que suscite pour eux la sexualité et donc de contribuer pleinement à leur éducation.

Une fois de plus, comme contre le mariage pour tous, contre les ABCD de l’égalité, contre Christine Taubira et Najat Vallaud-Belkacem… les mêmes opposants donnent de la voix. Ceux qui rêvent de revenir à l’école d’antan (dans laquelle autorité et autoritarisme se confondaient) et à la société avant-hier (avant 1905), ceux qui disent suivre les enseignements des religions à conditions que ceux-ci ne soient pas trop progressistes, tentent à nouveaux d’interdire, de lutter contre le savoir et d’imposer leurs dogmatismes.
Une fois de plus, ils limitent la conception de l’enfant au sens littéral du terme : un être sans parole, sans mots, sans question…
Une fois de plus, ils s’érigent en moralistes, donneurs de leçons, combattants tout ce qui peut concerner les questions de sexualité… par conviction ? Par gène ? Par manque de mots ?

Une seule solution pour empêcher cette confiscation de la parole : parler – de manière construite, adaptée, intelligente, pédagogique et ouverte- de sexe avec les enfants.

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

Dans cette époque connectée, le temps des « choux, roses et autres cigognes » a une durée de vie et de crédibilité de plus en plus limitée. Pour autant, face aux questions des enfants sur la sexualité, les adultes sont le plus souvent désarmés.

Parler de sexe n’est pas neutre. Il est rarement abordé de manière indifférente. Parce qu’il renvoie à l’intime de chacun…  et donc au secret  (« d’alcôves », dirait-on en littérature). Autant dire que le sujet est encore plus difficile à aborder avec des enfants.

Comme le constate Nadia Daam, sur slate.fr : « Parler de sexe, on ne sait pas faire » qui précise : « C’est une chose avec laquelle les parents sont le plus souvent très mal à l’aise. Le premier «comment on fait les bébés», les érections précoces des petits garçons, l’enfant, qui, installé devant la télé, va mettre la main dans sa culotte ». Et de conclure : « Trouver les mots justes, savoir quoi dire, et sur quoi faire l’impasse, parler de sexualité sans avoir à parler de sa propre sexualité… C’est tout simplement mission impossible quand on est seul face à son gamin. Il ne faut pas rechigner à s’aider d’outils et de supports existants. »

Car, malgré cette difficulté – et c’est pourquoi toute aide pertinente est la bienvenue- parler de sexualité aux enfants est indispensable. Pour au moins trois raisons.

– Tout d’abord parce que naturellement les enfants se posent des questions et ont besoin de savoir. Comme pour toutes autres connaissances, ils trouveront des réponses. Si elles ne viennent ni des parents, ni des éducateurs, elles seront apportées par les copains, la télé, Internet. Seront-elles plus pertinentes, plus justes, mieux appropriées ?

– Ensuite, parce que la sexualité n’est pas uniquement une question de mécanique. Elle est synonyme de plaisir à donner et à recevoir, donc de partage, de respect et que cela s’apprend. Là aussi mieux vaut maitriser les messages transmis, leur réception et leur compréhension.

– Enfin, bien des clichés nécessitent d’être déconstruits (sur l’homosexualité, par exemple), seule la parole peut y aider. Bien des interdits (attouchements, viols, pédophilie, incestes…) sont à expliquer. Les entourer de silence, de secret, conduit trop souvent (même de manière involontaire) à leur permettre d’exister, de perdurer…

La seconde édition de l’exposition « le zizi sexuel » propose un parcours ludique et pédagogique pour permettre aux enfants, avec leurs parents, leurs enseignants, leurs animateurs de mettre des mots sur l’ensemble des questions que suscite pour eux la sexualité et donc de contribuer pleinement à leur éducation.

Une fois de plus, comme contre le mariage pour tous, contre les ABCD de l’égalité, contre Christine Taubira et Najat Vallaud-Belkacem… les mêmes opposants donnent de la voix. Ceux qui rêvent de revenir à l’école d’antan (dans laquelle autorité et autoritarisme se confondaient) et à la société avant-hier (avant 1905), ceux qui disent suivre les enseignements des religions à conditions que ceux-ci ne soient pas trop progressistes, tentent à nouveaux d’interdire, de lutter contre le savoir et d’imposer leurs dogmatismes.
Une fois de plus, ils limitent la conception de l’enfant au sens littéral du terme : un être sans parole, sans mots, sans question…
Une fois de plus, ils s’érigent en moralistes, donneurs de leçons, combattants tout ce qui peut concerner les questions de sexualité… par conviction ? Par gène ? Par manque de mots ?

Une seule solution pour empêcher cette confiscation de la parole : parler – de manière construite, adaptée, intelligente, pédagogique et ouverte- de sexe avec les enfants.