Orientation post-bac : APB a changé en mieux !

Depuis le 20 janvier, les lycéens en terminale peuvent accéder au portail APB afin d’y formuler leurs voeux d’affectation pour l’année prochaine. On se souvient qu’à la rentrée 2015, des étudiants fraîchement bacheliers n’avaient reçu aucune proposition d’affectation et ne pouvaient s’inscrire dans le post bac. Le ministère a réagi en mettant en œuvre quelques innovations qui devraient permettre à chacun de trouver une place dans l’enseignement supérieur conformément à ses vœux d’orientation.

Depuis le 20 janvier, les lycéens en terminale peuvent accéder au portail APB afin d’y formuler leurs voeux d’affectation pour l’année prochaine. On se souvient qu’à la rentrée 2015, des étudiants fraîchement bacheliers n’avaient reçu aucune proposition d’affectation et ne pouvaient s’inscrire dans le post bac. Le ministère a réagi en mettant en œuvre quelques innovations qui devraient permettre à chacun de trouver une place dans l’enseignement supérieur conformément à ses vœux d’orientation.

Les quatre filières en tension sont bien connues : droit, première année commune aux études de santé (Paces), sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) et psychologie. Les candidats à une de ces premières années pourront cette année émettre un seul vœu regroupant tous les établissements la proposant dans leur académie d’origine (un vœu « groupé »). Il leur restera à classer ces établissements selon leurs préférences géographiques (les « sous-voeux »). De plus, des propositions inter académiques pourront leur être faites en particulier au sein d’une même Comue (*).
L’objectif est de faire des propositions d’affectations disponibles aux candidats… mais parfois loin de chez eux. Il faut bien tenir compte du nombre limité de places, ne serait-ce que par la taille des amphithéâtres dans chaque université. Le ministère espère ainsi réduire les déceptions dues aux voeux trop restrictifs de certains lycéens.
Autres nouveautés : le taux de réussite en fin de première année sera désormais précisé pour toutes les filières universitaires ; les bacheliers généraux sont obligés de formuler au moins un vœu dans une filière dite « libre » (une filière universitaire sans capacités limitées). Ceci permettra aux bacheliers recalés dans les filières sélectives (BTS, IUT, CPGE) de pouvoir s’inscrire en première année à l’université avant la phase complémentaire d’admission.
Pour terminer, les vœux de tous les candidats sont directement consultables par leurs professeurs principaux de terminale et les conseillers d’orientation psychologues. Ils étaient déjà accessibles aux proviseurs. Cela devrait permettre un dialogue plus actif pour conduire plus d’élèves vers une orientation mieux réussie si ce n’est complètement choisie.
Pour l’UNSA Éducation, ces innovations sont positives. Il n’empêche qu’un travail sur l’orientation dès la classe de seconde doit être mené pour prévenir les vœux parfois irrationnels de certains lycéens. L’accompagnement personnalisé mis en place en 2010 contient règlementairement un volet « orientation ». Il est nécessaire qu’il soit pleinement utilisé par les équipes tout au long des trois années de lycée. Le choix d’une filière post bac doit être mûrement réfléchie et donc construite progressivement. Le cursus bac-3/bac+3 y gagnera tout son sens.


(*) Comue : communautés d’université et établissements créees par la loi du 22 juillet 2013.

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Depuis le 20 janvier, les lycéens en terminale peuvent accéder au portail APB afin d’y formuler leurs voeux d’affectation pour l’année prochaine. On se souvient qu’à la rentrée 2015, des étudiants fraîchement bacheliers n’avaient reçu aucune proposition d’affectation et ne pouvaient s’inscrire dans le post bac. Le ministère a réagi en mettant en œuvre quelques innovations qui devraient permettre à chacun de trouver une place dans l’enseignement supérieur conformément à ses vœux d’orientation.

Les quatre filières en tension sont bien connues : droit, première année commune aux études de santé (Paces), sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) et psychologie. Les candidats à une de ces premières années pourront cette année émettre un seul vœu regroupant tous les établissements la proposant dans leur académie d’origine (un vœu « groupé »). Il leur restera à classer ces établissements selon leurs préférences géographiques (les « sous-voeux »). De plus, des propositions inter académiques pourront leur être faites en particulier au sein d’une même Comue (*).
L’objectif est de faire des propositions d’affectations disponibles aux candidats… mais parfois loin de chez eux. Il faut bien tenir compte du nombre limité de places, ne serait-ce que par la taille des amphithéâtres dans chaque université. Le ministère espère ainsi réduire les déceptions dues aux voeux trop restrictifs de certains lycéens.
Autres nouveautés : le taux de réussite en fin de première année sera désormais précisé pour toutes les filières universitaires ; les bacheliers généraux sont obligés de formuler au moins un vœu dans une filière dite « libre » (une filière universitaire sans capacités limitées). Ceci permettra aux bacheliers recalés dans les filières sélectives (BTS, IUT, CPGE) de pouvoir s’inscrire en première année à l’université avant la phase complémentaire d’admission.
Pour terminer, les vœux de tous les candidats sont directement consultables par leurs professeurs principaux de terminale et les conseillers d’orientation psychologues. Ils étaient déjà accessibles aux proviseurs. Cela devrait permettre un dialogue plus actif pour conduire plus d’élèves vers une orientation mieux réussie si ce n’est complètement choisie.
Pour l’UNSA Éducation, ces innovations sont positives. Il n’empêche qu’un travail sur l’orientation dès la classe de seconde doit être mené pour prévenir les vœux parfois irrationnels de certains lycéens. L’accompagnement personnalisé mis en place en 2010 contient règlementairement un volet « orientation ». Il est nécessaire qu’il soit pleinement utilisé par les équipes tout au long des trois années de lycée. Le choix d’une filière post bac doit être mûrement réfléchie et donc construite progressivement. Le cursus bac-3/bac+3 y gagnera tout son sens.


(*) Comue : communautés d’université et établissements créees par la loi du 22 juillet 2013.