Objectifs européens en matière d’éducation : 4/7 pour la France
L’Union Européenne a fixé, pour l’horizon 2020, sept objectifs dans les domaines de l’éducation et de la formation.
A un an de l’échéance, la Depp publie une note d’information qui indique qu’un seul d’entre eux est atteint par la moyenne des pays de l’UE : celui concernant la scolarisation précoce des jeunes enfants. La France, elle, en atteint quatre.
Les 4 objectifs atteints par la France :
Education et accueil des jeunes enfants : la France en tête
L’Europe a dépassé son objectif de participer à l’éducation et à l’accueil de 95% des jeunes enfants , puisque le score européen est de 95.3%. La France dépasse l’objectif avec la totalité des enfants pris en charge.
Une baisse sensible des sorties précoces sans diplôme
Ce paramètre est mesuré au regard des jeunes de 18 à 24 ans qui quittent le système scolaire sans diplôme du second cycle, et qui ne suivent pas de formation pendant les 4 semaines précédant l’enquête.
Alors que l’objectif européen était de ne pas dépasser 10%, la France fait partie des bons élèves avec 8.9%, pour une moyenne européenne de 10.6%. Ce qui, malgré un objectif non atteint par l’Europe, traduit un net progrès car il était de 13.9 % en 2010. Les jeunes hommes sont davantage concernés que les femmes.
Proportion de diplômés de l’enseignement supérieur : objectif atteint
L’objectif fixé est de 40% des personnes âgées de 30 à 34 ans. L’UE l’atteint presque, avec 39.9%, et la France le dépasse avec 44.3%.
Enseignement tout au long de la vie : un bilan mitigé
La France dépasse là encore l’objectif commun de 15%, avec 18.7% d’adultes participant à la formation tout au long de la vie. La moyenne de l’UE n’est que de 10.9%.
Des progrès encore attendus :
Des résultats inquiétants aux évaluations Pisa, particulièrement en sciences
L’objectif était fixé de ne pas dépasser une proportion de 15% des jeunes comme ayant un niveau faible dans les domaines évalués à Pisa : maîtrise de la lecture, mathématiques et sciences.
La moyenne des pays de l’UE n’atteint pas l’objectif. La France non plus, avec 22.1% d’élèves faiblement performants en sciences. Plus inquiétant encore : seuls 3 pays se démarquent positivement dans le domaine des sciences : la Slovénie, la Finlande et l’Estonie.
La mobilité à des fins d’apprentissage et l’employabilité des jeunes diplômes : la France à la traîne
Même si la comparaison internationale n’est pas encore aboutie à ce jour, la France accuse un retard, avec 74.4% des jeunes diplômés en situation d’emploi, contre une moyenne européenne de 80.2%. Avec une nette disparité entre le niveau de diplôme (secondaire ou supérieur).