« Notre vengeance sera le rire de nos enfants »

Qui fut Bobby Sands ? Un héros, un poète, un membre de l‘IRA (Irish Republican Army), un homme épris de liberté, celui qui affronta, jusqu’à la mort, Margaret Thatcher, dans un combat perdu d’avance et voué à la mort?

 

Le nom de Bobby Sands ne laisse personne indifférent.

Cette excellente émisssion de Charlotte Roux, « Une vie, une oeuvre« , dresse le portrait de cet homme de l’ombre, né en 1954 et mort, à 27 ans, en 1981, après 66 jours de grève de la faim et de « Dirty Protest » (grève de l’hygiène).

Bobby Sands, né dans une famille mixte, fut élevé dans un quartier protestant. Il découvre la discrimination en grandissant. S’engageant très rapidement dans l’IRA, il est arrêté, une première fois, à 19 ans et emprisonné 3 ans. Arrêté une seconde fois, soupçonné d’avoir participé à une attaque, Bobby Sands, comme de nombreux membres de l’IRA, refuse de se défendre car il ne reconnaît pas le tribunal devant lequel il est jugé (composé uniquement de protestants orangistes).

Bobby Sands milite pour obtenir le statut de prisonnier politique. Il refuse l’uniforme des prisonniers, il restera nu sous une couverture, débute ainsi la « Blanket protest ». Après une grève de la faim qui n’a aucun retentissement en Europe, et dans le reste du monde, Bobby Sands et ses 9 compagnons entament une grève de l’hygiène.

Ce fut une protestion unique dans la civilisation occidentale : des prisonniers, aujourd’hui reconnus comme des prisonniers politiques, vont vivre dans leurs excréments, pendant 2 ans.

Les conditions d’enfermement étaient si inhumaines, que les écrits de Bobby Sands, rédigés en irlandais, la langue subversive, sur du papier toilette, enroulés dans du cellophane et transmis de bouche en bouche, n’en sont que plus poignants.

L’écriture est à vif quand il commence son journal en 1981. Il décrit le corps qui s’amaigrit et l’achèvera par ces mots, le 17 mars 1981 :

« Notre jour viendra,

Notre vengeance sera le rire de nos enfants ».

Une vie, une oeuvre : Bobby Sands, émission de Charlotte Roux, Fance Culture, accompagnée d’un diaporama sur le site.

Voir l’article du Monde sur cette émission.

Les obsèques de Bobby Sands, le 7 mai 1981, sur le site de l‘INA.

Bande annonce du film Hunger de Steve McQueen, 2008.

 

 

 

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

Qui fut Bobby Sands ? Un héros, un poète, un membre de l‘IRA (Irish Republican Army), un homme épris de liberté, celui qui affronta, jusqu’à la mort, Margaret Thatcher, dans un combat perdu d’avance et voué à la mort?

 

Le nom de Bobby Sands ne laisse personne indifférent.

Cette excellente émisssion de Charlotte Roux, « Une vie, une oeuvre« , dresse le portrait de cet homme de l’ombre, né en 1954 et mort, à 27 ans, en 1981, après 66 jours de grève de la faim et de « Dirty Protest » (grève de l’hygiène).

Bobby Sands, né dans une famille mixte, fut élevé dans un quartier protestant. Il découvre la discrimination en grandissant. S’engageant très rapidement dans l’IRA, il est arrêté, une première fois, à 19 ans et emprisonné 3 ans. Arrêté une seconde fois, soupçonné d’avoir participé à une attaque, Bobby Sands, comme de nombreux membres de l’IRA, refuse de se défendre car il ne reconnaît pas le tribunal devant lequel il est jugé (composé uniquement de protestants orangistes).

Bobby Sands milite pour obtenir le statut de prisonnier politique. Il refuse l’uniforme des prisonniers, il restera nu sous une couverture, débute ainsi la « Blanket protest ». Après une grève de la faim qui n’a aucun retentissement en Europe, et dans le reste du monde, Bobby Sands et ses 9 compagnons entament une grève de l’hygiène.

Ce fut une protestion unique dans la civilisation occidentale : des prisonniers, aujourd’hui reconnus comme des prisonniers politiques, vont vivre dans leurs excréments, pendant 2 ans.

Les conditions d’enfermement étaient si inhumaines, que les écrits de Bobby Sands, rédigés en irlandais, la langue subversive, sur du papier toilette, enroulés dans du cellophane et transmis de bouche en bouche, n’en sont que plus poignants.

L’écriture est à vif quand il commence son journal en 1981. Il décrit le corps qui s’amaigrit et l’achèvera par ces mots, le 17 mars 1981 :

« Notre jour viendra,

Notre vengeance sera le rire de nos enfants ».

Une vie, une oeuvre : Bobby Sands, émission de Charlotte Roux, Fance Culture, accompagnée d’un diaporama sur le site.

Voir l’article du Monde sur cette émission.

Les obsèques de Bobby Sands, le 7 mai 1981, sur le site de l‘INA.

Bande annonce du film Hunger de Steve McQueen, 2008.