Nos élèves aiment autant le livre que la console

Consolons-nous! Les enfants aiment autant lire que jouer à un jeu vidéo et ce dans toutes les couches de la société. Tel est le constat d’un sondage réalisé l’été dernier par Harris Interactive pour l’éditeur Bayard, enquête qui s’est adressée à des enfants âgés de 7 à 11 ans ainsi qu’à leurs parents.

Certes, le panel dépasse à peine les quelque 400 personnes sondées. Mais le caractère sérieux et mesuré de ce sondage peut nous entraîner à reconsidérer certains sophismes ou syllogismes qui hanteraient nos consciences de parents affolés à l’idée que le goût de la lecture se perd chez nos très jeunes et que seuls les plus favorisés conservent cette appétence.

De manière générale, 84% des enfants interrogés ont déclaré aimer lire alors qu’ils sont 85% à avoir affirmé aimer aussi le jeu vidéo et que 89% ont avoué aimer « regarder la télé ». Plus finement, les pourcentages dépassent les 70% lorsqu’on interroge ces mêmes enfants sur leur plaisir à fréquenter une bibliothèque, découvrir des livres en librairie, recevoir un magazine ou un livre en cadeau. Juste un petit nuage dans ce ciel bleu ; au regard des parents sondés, un quart d’entre eux estime que leur enfant lit somme toute assez peu et que cela les inquiète. Sans plus.

Et ces enfants lecteurs, que lisent-ils ? A l’item des genres littéraires, les livres sont le plus souvent cités, devant les BD et les magazines pour enfants, les mangas n’arrivant qu’en bout de liste. Autre enseignement : ils sont 6 parents sur 10 à avoir déjà surpris leur enfant à lire dans son lit alors qu’il aurait dû dormir et 45 % qui voient parfois leur enfant venir à table avec un livre. Buvons donc sans modération ce « petit lait ».

Par ailleurs, sur la relation lecture et numérique au sens large, le sondage souligne que la lecture papier et la lecture écran sont deux pratiques qui s’articulent et se complètent : « trois quarts des parents indiquent que leur enfant a déjà été vers une lecture après avoir vu un film ou un dessin animé ou inversement. Près de 3 enfants sur 10 lisent sur écran et près d’un quart écoute des livres audio », stipule le compte-rendu de l’enquête.

Enfin, sur le dernier point de l’origine sociale des enfants et des parents interrogés, les moyennes sont un peu supérieures pour les catégories dites CSP + (classe moyenne supérieure), ce qui tenderait à confirmer que l’environnement socio-économique demeure toujours un facteur important du goût de l’enfant pour la lecture. Mais deux autres informations du sondage semble modérer cette réalité : 1) l’aveu du plaisir de lire concerne à égalité, dans ce sondage, plus de 80% des enfants quelque soit la catégorie sociale d’appartenance ; 2) et 71% disent lire en rentrant de l’école, résultat qui corrobore l’impact positive de l’école et la nécessaire scolarisation de tout citoyen.

Ne boudons pas ce double satisfecit qu’on peut tirer du sondage : la culture des écrans ne l’emporterait donc pas sur celle de la lecture papier, et l’effort consacré par les enseignants à la transmission du goût pour la lecture produirait avec succès des effets dans toutes les couches de la société. Ce qui ne peut que nous réjouir, à l’Unsa Education, toujours vigilant sur la question de l’égalité d’accès aux savoirs pour tous les citoyens et sur celle de la transmission durable et largement partagée, notamment par la lecture, de tous ces savoirs.

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Consolons-nous! Les enfants aiment autant lire que jouer à un jeu vidéo et ce dans toutes les couches de la société. Tel est le constat d’un sondage réalisé l’été dernier par Harris Interactive pour l’éditeur Bayard, enquête qui s’est adressée à des enfants âgés de 7 à 11 ans ainsi qu’à leurs parents.

Certes, le panel dépasse à peine les quelque 400 personnes sondées. Mais le caractère sérieux et mesuré de ce sondage peut nous entraîner à reconsidérer certains sophismes ou syllogismes qui hanteraient nos consciences de parents affolés à l’idée que le goût de la lecture se perd chez nos très jeunes et que seuls les plus favorisés conservent cette appétence.

De manière générale, 84% des enfants interrogés ont déclaré aimer lire alors qu’ils sont 85% à avoir affirmé aimer aussi le jeu vidéo et que 89% ont avoué aimer « regarder la télé ». Plus finement, les pourcentages dépassent les 70% lorsqu’on interroge ces mêmes enfants sur leur plaisir à fréquenter une bibliothèque, découvrir des livres en librairie, recevoir un magazine ou un livre en cadeau. Juste un petit nuage dans ce ciel bleu ; au regard des parents sondés, un quart d’entre eux estime que leur enfant lit somme toute assez peu et que cela les inquiète. Sans plus.

Et ces enfants lecteurs, que lisent-ils ? A l’item des genres littéraires, les livres sont le plus souvent cités, devant les BD et les magazines pour enfants, les mangas n’arrivant qu’en bout de liste. Autre enseignement : ils sont 6 parents sur 10 à avoir déjà surpris leur enfant à lire dans son lit alors qu’il aurait dû dormir et 45 % qui voient parfois leur enfant venir à table avec un livre. Buvons donc sans modération ce « petit lait ».

Par ailleurs, sur la relation lecture et numérique au sens large, le sondage souligne que la lecture papier et la lecture écran sont deux pratiques qui s’articulent et se complètent : « trois quarts des parents indiquent que leur enfant a déjà été vers une lecture après avoir vu un film ou un dessin animé ou inversement. Près de 3 enfants sur 10 lisent sur écran et près d’un quart écoute des livres audio », stipule le compte-rendu de l’enquête.

Enfin, sur le dernier point de l’origine sociale des enfants et des parents interrogés, les moyennes sont un peu supérieures pour les catégories dites CSP + (classe moyenne supérieure), ce qui tenderait à confirmer que l’environnement socio-économique demeure toujours un facteur important du goût de l’enfant pour la lecture. Mais deux autres informations du sondage semble modérer cette réalité : 1) l’aveu du plaisir de lire concerne à égalité, dans ce sondage, plus de 80% des enfants quelque soit la catégorie sociale d’appartenance ; 2) et 71% disent lire en rentrant de l’école, résultat qui corrobore l’impact positive de l’école et la nécessaire scolarisation de tout citoyen.

Ne boudons pas ce double satisfecit qu’on peut tirer du sondage : la culture des écrans ne l’emporterait donc pas sur celle de la lecture papier, et l’effort consacré par les enseignants à la transmission du goût pour la lecture produirait avec succès des effets dans toutes les couches de la société. Ce qui ne peut que nous réjouir, à l’Unsa Education, toujours vigilant sur la question de l’égalité d’accès aux savoirs pour tous les citoyens et sur celle de la transmission durable et largement partagée, notamment par la lecture, de tous ces savoirs.