Non aux soldes du socle

Inutile de se cacher derrière son petit doigt, ou de faire semblant de découvrir les divergences de points de vue : le socle commun est un clivage. Il rend compte de deux –au moins– conceptions antagonistes de l’École et plus largement d’une politique éducative. Il est un marqueur identitaire d’approches et de démarches opposées et inconciliables. Or la loi de Refondation a tranché.

Inutile de se cacher derrière son petit doigt, ou de faire semblant de découvrir les divergences de points de vue : le socle commun est un clivage. Il rend compte de deux –au moins conceptions antagonistes de l’École et plus largement d’une politique éducative. Il est un marqueur identitaire d’approches et de démarches opposées et inconciliables. Or la loi de Refondation a tranché. Elle a fait le choix de lier fortement (par un cycle commun, un conseil école/collège,…) l’ensemble du temps de la scolarité obligatoire dans un socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Nul ne saurait ignorer la loi, ni s’arroger le droit de la contourner, surtout s’il s’agit d’un organisme chargé d’en proposer une déclinaison comme l’est ou devrait l’être le Conseil supérieur des programmes.


Le temps n’est pas en effet celui d’une nouvelle consultation d’experts. Elle a eu largement lieu avant l’écriture de la loi. Il est à l’urgence de construire, pour l’École, un nouveau mode de fonctionnement qui permette la réussite de chaque enfant et jeune et mette fin à l’exclusion et au renforcement de la discrimination sociale, comme cela est trop le cas de notre système éducatif actuel.


Le ministre Hamon, qui il le répète depuis son arrivée dit s’inscrire dans la continuité de son prédécesseur, doit rappeler ce choix gouvernemental et se donner les moyens pour faire progresser cette construction. Non dans la recherche d’un compromis impossible entre les tenants et les opposants du socle – ces derniers ont massivement fait valoir leurs arguments et ils n’ont pas été retenus par le législateur mais dans l’élaboration d’une pédagogie des compétences (qui inclut les connaissances) et d’une nouvelle manière d’évaluer les acquis.


Partout nous connaissons ceux, qui chassés par la porte, tentent de revenir par la fenêtre. Nul doute que certains chercheront jusqu’au bout à vider de sens une évolution à laquelle ils s’opposent.


L’UNSA Éducation et ses syndicats sont engagés, dans la construction d’un socle commun de compétences rénové, convaincus qu’il est un des leviers essentiels de la transformation de notre système scolaire. Assurer la continuité de la scolarité obligatoire dans un curriculum qui inclut l’école primaire et le collège, permettre à chaque élève d’acquérir et de développer des compétences repérées et organisées, faire de l’évaluation un élément de progression et de réussite sont autant d’éléments qui imposent de rompre avec la culture de la compétition, avec la suprématie des disciplines (et donc de certaines sur d’autres), avec l’omniprésence de l’échec.


C’est à la structuration de ce socle commun rénové que le Conseil supérieur des programmes doit s’attacher, comme cela lui a été confié. Il ne peut le faire dans la recherche d’un compromis artificiel qui ne conduirait qu’à l’immobilisme. Il doit porter les choix de la loi et les ambitions de la République pour son École.


C’est dans ce sens que le CSP doit approfondir son travail. C’est avec cette mission renforcée que doit être choisi et nommé son nouveau président. C’est cette ambition que doit porter la politique gouvernementale d’Éducation.


Pour notre part, nous nous opposerons à toutes tentatives visant à solder le socle commun, parce que nous refusons que l’on brade –pour des raisons idéologiques ou corporatistes la réussite de chaque enfant et jeune, la transformation de notre système d’Éducation, l’avenir de notre démocratie.

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Inutile de se cacher derrière son petit doigt, ou de faire semblant de découvrir les divergences de points de vue : le socle commun est un clivage. Il rend compte de deux –au moins conceptions antagonistes de l’École et plus largement d’une politique éducative. Il est un marqueur identitaire d’approches et de démarches opposées et inconciliables. Or la loi de Refondation a tranché. Elle a fait le choix de lier fortement (par un cycle commun, un conseil école/collège,…) l’ensemble du temps de la scolarité obligatoire dans un socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Nul ne saurait ignorer la loi, ni s’arroger le droit de la contourner, surtout s’il s’agit d’un organisme chargé d’en proposer une déclinaison comme l’est ou devrait l’être le Conseil supérieur des programmes.


Le temps n’est pas en effet celui d’une nouvelle consultation d’experts. Elle a eu largement lieu avant l’écriture de la loi. Il est à l’urgence de construire, pour l’École, un nouveau mode de fonctionnement qui permette la réussite de chaque enfant et jeune et mette fin à l’exclusion et au renforcement de la discrimination sociale, comme cela est trop le cas de notre système éducatif actuel.


Le ministre Hamon, qui il le répète depuis son arrivée dit s’inscrire dans la continuité de son prédécesseur, doit rappeler ce choix gouvernemental et se donner les moyens pour faire progresser cette construction. Non dans la recherche d’un compromis impossible entre les tenants et les opposants du socle – ces derniers ont massivement fait valoir leurs arguments et ils n’ont pas été retenus par le législateur mais dans l’élaboration d’une pédagogie des compétences (qui inclut les connaissances) et d’une nouvelle manière d’évaluer les acquis.


Partout nous connaissons ceux, qui chassés par la porte, tentent de revenir par la fenêtre. Nul doute que certains chercheront jusqu’au bout à vider de sens une évolution à laquelle ils s’opposent.


L’UNSA Éducation et ses syndicats sont engagés, dans la construction d’un socle commun de compétences rénové, convaincus qu’il est un des leviers essentiels de la transformation de notre système scolaire. Assurer la continuité de la scolarité obligatoire dans un curriculum qui inclut l’école primaire et le collège, permettre à chaque élève d’acquérir et de développer des compétences repérées et organisées, faire de l’évaluation un élément de progression et de réussite sont autant d’éléments qui imposent de rompre avec la culture de la compétition, avec la suprématie des disciplines (et donc de certaines sur d’autres), avec l’omniprésence de l’échec.


C’est à la structuration de ce socle commun rénové que le Conseil supérieur des programmes doit s’attacher, comme cela lui a été confié. Il ne peut le faire dans la recherche d’un compromis artificiel qui ne conduirait qu’à l’immobilisme. Il doit porter les choix de la loi et les ambitions de la République pour son École.


C’est dans ce sens que le CSP doit approfondir son travail. C’est avec cette mission renforcée que doit être choisi et nommé son nouveau président. C’est cette ambition que doit porter la politique gouvernementale d’Éducation.


Pour notre part, nous nous opposerons à toutes tentatives visant à solder le socle commun, parce que nous refusons que l’on brade –pour des raisons idéologiques ou corporatistes la réussite de chaque enfant et jeune, la transformation de notre système d’Éducation, l’avenir de notre démocratie.