« Moins besoin de grandes réformes » : Un peu de répit dans l’éducation ?

Ce mardi 1er octobre, Michel Barnier, nouveau premier ministre, présentait sa déclaration de politique générale à l'assemblée nationale. Quelles sont les grandes de l'action que veut mener le nouveau gouvernement?

Michel Barnier présentait aujourd’hui la politique que veut mener le gouvernement dans les mois à venir. Dans le champ éducatif, le premier ministre reprend les mots-clés du gouvernement précédent : harcèlement, inclusion, attractivité, qui sont des enjeux majeurs pour le système éducatif et le bien-être des personnels et des élèves. Michel Barnier a compris que les personnels n’attendent pas « une énième réforme » de la part du nouveau gouvernement, mais au contraire, de la stabilité. En revanche, pour l’UNSA éducation, la stabilité ne doit pas être de la continuité et il est inquiétant que la politique éducative se limite aux « fondamentaux ». N’oublions pas que les mesures injustes et réactionnaires du « choc des savoirs » ont été rejetées par les personnels et par la communauté éducative à travers plusieurs mouvements sociaux au cours de l’année 2024. Le gouvernement doit revoir sa copie à ce sujet.

La seule mesure évoquée pour remplacer les enseignants absents, l’appel aux personnels retraités, est une vieille recette qui n’a jamais fonctionné, là où notre fédération veut faire entendre les problématiques de conditions de travail, de rémunération, de Gestion des Ressources Humaines, de mobilité et formation professionnelle pour mieux attirer et retenir les personnels dans nos métiers de l’éducation. Si les politiques sportives et culturelles sont évoquées à la marge, l’UNSA éducation s’étonne de l’absence de l’enseignement supérieur et de la recherche dans le discours du premier ministre, là où le sous-financement des universités, la part croissante d’emplois précaires et la situation sociale des étudiants deviennent de plus en plus préoccupants.

L’UNSA éducation prend acte de la volonté d’apaisement du premier ministre dans cette période de crise démocratique, mais aussi de sa confiance dans les partenaires sociaux. Cette relance du dialogue social doit être respectée par tous les ministres dans les prochaines semaines pour apaiser notre démocratie sociale.

Morgane VERVIERS, secrétaire générale de l’UNSA Éducation

A Ivry sur Seine, le 1er octobre 2024

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