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Mieux réussir l’éducation inclusive
Publié le 21 septembre 2022
Inclure étant le contraire d’exclure, une société inclusive c’est une société qui éradique toutes formes de discriminations. Cette société est encore un idéal, la loi nous y oblige collectivement. Le monde de l’éducation y prend sa part, non sans difficultés et souffrances ressenties de toutes parts : enfants, familles, professionnels. Il faut sortir de la politique du chiffre pour accepter d’évaluer toute la complexité des situations vécues par l’inclusion. Analyse.

Vivre la diversité
 
Dès leurs premiers pas à l’école, à trois ans, tous les enfants rencontrent la diversité. C’est à l’école qu’ils vont tous vivre la fraternité, l’égalité. L’inclusion à l’école, c’est affirmer une école de l’égalité. C’est une école qui se recentre sur ses finalités originelles, une école qui fait en sorte que tous les enfants réussissent, quels que soient leur origine sociale ou raciale, leur genre, leur condition physique ou psychique, leur milieu social. Que chacun.e puisse aller vers SA réussite. La première inégalité est de ne pas aller à l’école, fait auquel s’attaque le principe de l’école inclusive, inscrit dans le code de l’éducation depuis 2013.
 
La société ne pourra devenir inclusive que si l’éducation est inclusive.  L’éducation, et non pas l’école. Lorsque les politiques publiques sont focalisées sur l’objectif « 100% école inclusive », elles font porter l’enjeu inclusif sur la seule responsabilité de l’école et de toutes celles et ceux qui y travaillent de la maternelle à l’enseignement supérieur.
 
Or, le temps de l’école, ce n’est qu’une partie du temps éducatif d’un enfant, d’un jeune. Éduquer un enfant, c’est une affaire de complémentarités. Parents, professionnels de l’école et tous les autres professionnels éducatifs que sont des animateurs d’accueil péri-scolaire, ou de centre de vacances ou de loisirs, mais aussi des professionnels de santé, éducateurs et éducatrices du secteur social, ou médico-social, ou du secteur culturel qui sont indispensables au bien être global d’un enfant. A fortiori dans le champ du handicap ou des besoins éducatifs particuliers, des personnes les plus vulnérables.
 
L’éducation inclusive s’impose à tous les professionnels de l’éducation
 
Pas simple de mettre en place des parcours adaptés, de tenir compte de singularités, dans un système qui gère du collectif, de fait, hétérogène. Une classe de 20, 25, 30 élèves (jusqu’à 35 au lycée) avec un seul adulte en face, c’est le modèle traditionnel de notre système. L’éducation inclusive bouscule ce modèle.
 
Certains enfants ont besoin de parcours adaptés, la journée d’école en collectif est trop lourde à vivre, parfois insupportable. L’éducation nationale a créé de nombreux dispositifs pour accueillir au mieux toute la diversité des enfants de notre pays, des dispositifs pour des enfants reconnus porteurs de handicaps, des dispositifs pour les enfants migrants ne maitrisant pas encore la langue française, des dispositifs pour des difficultés d’apprentissage, …ULIS, SEGPA, UPE2A, RASED, ….
 
Mais pour autant, tous ces dispositifs ne sont pas en nombre suffisant au regard du nombre grandissant d’enfants à besoins éducatifs particuliers que nous accueillons, les procédures pour y accéder et y obtenir une place sont longues, très longues, parfois de plusieurs années.
Et en attendant, c’est la classe ordinaire, avec toutes ses contraintes, et sa gestion collective.
 
Un enseignant n’est pas un soignant, mais un enseignant, peut collaborer avec des soignants. A condition qu’on lui en donne les moyens. 
 
Faire reposer l’inclusion en éducation majoritairement sur l’école, a eu pour conséquence de répondre par l’aide humaine qui compense le handicap, et on a créé le métier d’auxiliaire de vie scolaire, aujourd’hui appelé AESH, accompagnant d’élèves en situation de handicap, comme la réponse principale à la possibilité d’inclusion. Ces accompagnants sont aujourd’hui 125 000, il y en a 35% de plus qu’en 2017, pour 400 000 enfants scolarisés en situation de handicap (325 000 en 2017). Ce sont des métiers peu reconnus et valorisés, peu formés, peu payés et soumis à obligation de temps partiel. C’est néanmoins un progrès indéniable dans l’accès à la scolarisation, mais pas à l’éducation. Car, la mission de l’AESH s’arrête à l’école, et il ou elle ne peut accompagner l’enfant dans aucun autre temps éducatif. Ni cantine, ni centre de loisirs, ni colonie de vacances, ni activité sportive ou culturelle hors temps scolaire.
 
Ces chiffres ne disent rien des difficultés persistantes de l’accès à une éducation sans discriminations.  L’inclusion ne consiste pas à faire entrer coûte que coûte des enfants dans des environnements inadaptés, tant sur le plan matériel, que sur le plan humain, avec des adultes peu formés à la prise en charge de la diversité des besoins spécifiques, et si peu nombreux avec des compétences complémentaires à celles des enseignantes et enseignants.
 
Comment agir pour mieux réussir l’éducation inclusive ?
 
Ce qui s’impose aux professionnels de l’éducation, c’est de mieux réussir l’inclusion. Et pour ce faire, nous avons besoin du soutien des pouvoirs publics, et des familles. Nous avons besoin que soit évaluée la complexité des situations vécues dans le principe d’inclusion. Un idéal que nous voulons atteindre, dans le respect des besoins de chacun et chacune. Nous avons besoin d’être entendus par notre employeur sur les réelles souffrances au travail et les problèmes sans solutions qui se cachent derrière les chiffres affichés de l’inclusion.
 
Car si ces chiffres laissent à penser que l’inclusion est de mieux en mieux prise en charge, cela ne traduit pas la qualité de l’éducation apportée, ni les ratés encore nombreux dénoncés par des associations de familles comme l’UNAPEI à la rentrée, ou dans le très récent rapport de la défenseure des droits, qui affirme qu’une saisine sur 5 qui lui est adressée, l’est pour un enfant concerné par une mauvaise inclusion.
Enfin, ces chiffres mobilisent l’attention au concept d’inclusion, sur la seule question du handicap. L’enjeu de l’éducation inclusive est bien plus large, et de nombreux défis restent à relever pour éradiquer toutes les discriminations. Le système éducatif est confronté à l’altérité, sa mise en accessibilité ne peut que se composer de réponses multiples qui concernent tous les temps d’un enfant.
 
 
 
 Pour l’UNSA Éducation, cela passe par le partage des responsabilités pour une meilleure réussite de l’éducation inclusive, qui doit se réussir en quantité et en qualité. Il est nécessaire de consolider et généraliser la formation des personnels, en collectifs inter-métiers pour partager les préoccupations chacun dans ses missions. L’éducation inclusive ce n’est pas seulement une présence à l’école, mais cela doit conjuguer présence, participation, et réussite pour viser une insertion dans la société du citoyen lorsqu’il sortira du système scolaire.
Le milieu éducatif a besoin de soutien, de collaboration plus étroite avec le secteur médico-social, avec les familles, de partager valeurs et attitudes des principes inclusifs. L’école ne peut pas tout, toute seule, même avec les personnels les mieux formés, les plus engagés et passionnés.  Les parcours d’inclusion peuvent être variés, il faut pouvoir les envisager dans toutes leurs diversités, afin de respecter les besoins des enfants.
 
 

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