Michaëlla Jean, nouvelle secrétaire générale de l’OIF : vers une nouvelle francophonie?

Michaëlla Jean, canadienne d’origine haïtienne, vient d’être désignée à la tête de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en remplacement d’Abdou Diouf qui se retire après trois mandats successifs.


La nouvelle secrétaire générale de l’OIF, 57 ans, a été gouverneure générale du Canada de 2005 à 12010. Elle est actuellement chancelière de l’Université d’Ottawa et représentante spéciale de l’UNESCO pour Haïti. Son choix apparaît donc comme une « révolution » dans la mesure où il consacre d’abord une femme à cette fonction. Certes, elle est d’origine haïtienne, mais elle vient d’Amérique du Nord alors que depuis sa création, l’OIF était dirigée par un Africain.
Cette décision provoque aussi un véritable « séisme » car le consensus sur sa désignation a été très difficile à trouver et le choix effectué laisse un goût amer à certains membres africains de l’organisation qui n’ont pu imposer l’un des leurs.
Elle semble donc avoir été élue par défaut. Ses détracteurs lui reprochent à la fois d’être issue du Nord, d’avoir représenté les intérêts de la reine d’Angleterre dans le cadre de ses fonctions de gouverneure générale du Canada, de n’avoir aucun passé politique à l’instar de ses concurrents africains mais surtout de ne pas être issue directementde l’élite africaine dont la moitié des pays du continent sont membres à part entière de l’OIF
Issue d’un choix inédit, Michaëlla Jean, dont le talent et le charisme sont indéniables, aura désormais fort a faire tant les objectifs retenus par l’OIF, pour les années à venir, sont nombreux et ambitieux. Elle aura surtout à répondre aux aspirations des populations francophones à un renouvellement à la tête d’une organisation qui doit promouvoir tout à la fois la démocratie, les échanges culturels et une plus grande intégration économique dans le cadre laissé par son prédécesseur Abdou Diouf : « Dans ce monde secoué de convulsions, fracturé par les inégalités, démuni face à des menaces nouvelles, la Francophonie a allumé un phare d’espérance et de concorde, de solidarité et d’humanisme. »

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

Michaëlla Jean, canadienne d’origine haïtienne, vient d’être désignée à la tête de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en remplacement d’Abdou Diouf qui se retire après trois mandats successifs.


La nouvelle secrétaire générale de l’OIF, 57 ans, a été gouverneure générale du Canada de 2005 à 12010. Elle est actuellement chancelière de l’Université d’Ottawa et représentante spéciale de l’UNESCO pour Haïti. Son choix apparaît donc comme une « révolution » dans la mesure où il consacre d’abord une femme à cette fonction. Certes, elle est d’origine haïtienne, mais elle vient d’Amérique du Nord alors que depuis sa création, l’OIF était dirigée par un Africain.
Cette décision provoque aussi un véritable « séisme » car le consensus sur sa désignation a été très difficile à trouver et le choix effectué laisse un goût amer à certains membres africains de l’organisation qui n’ont pu imposer l’un des leurs.
Elle semble donc avoir été élue par défaut. Ses détracteurs lui reprochent à la fois d’être issue du Nord, d’avoir représenté les intérêts de la reine d’Angleterre dans le cadre de ses fonctions de gouverneure générale du Canada, de n’avoir aucun passé politique à l’instar de ses concurrents africains mais surtout de ne pas être issue directementde l’élite africaine dont la moitié des pays du continent sont membres à part entière de l’OIF
Issue d’un choix inédit, Michaëlla Jean, dont le talent et le charisme sont indéniables, aura désormais fort a faire tant les objectifs retenus par l’OIF, pour les années à venir, sont nombreux et ambitieux. Elle aura surtout à répondre aux aspirations des populations francophones à un renouvellement à la tête d’une organisation qui doit promouvoir tout à la fois la démocratie, les échanges culturels et une plus grande intégration économique dans le cadre laissé par son prédécesseur Abdou Diouf : « Dans ce monde secoué de convulsions, fracturé par les inégalités, démuni face à des menaces nouvelles, la Francophonie a allumé un phare d’espérance et de concorde, de solidarité et d’humanisme. »